identification d'une signature protéomique dans le sang et l'intestin corrélant avec la fonctionnalité beta cellulaire pancréatique. – BariMice
Le diabète de type 2 est une pathologie chronique caractérisée par une obésité abdominale ou tronculaire, une résistance à l’insuline et une carence relative en sécrétion d’insuline. La chirurgie bariatrique est un outil important pour la découverte de nouvelles cibles régulant la fonction endocrine pancréatique. Nous avons validé un modèle murin de chirurgie bariatrique (l’entéro-gastro anastomose avec ligature du pylore ou EGA) qui récapitule chez la souris au régime gras tous les effets bénéfiques de la chirurgie bariatrique chez l’homme (bypass gastrique), en particulier une disparition précoce du diabète, dès le 10ème jour post-opératoire. Cet effet était indépendant de la perte de poids suggérant l’induction (suite à la chirurgie digestive) de facteurs endogènes permettant d’améliorer la sécrétion d’insuline. Nous avons ensuite réalisé cette chirurgie chez la souris Ob/Ob, modèle d’obésité génétique et de diabète. En contraste avec ce qui avait été observé chez les souris au régime gras, la chirurgie n’avait aucun effet sur la prise alimentaire ou le poids suggérant l’importance de la leptine dans les effets de la chirurgie sur ces paramètres. En contraste, le diabète avait disparu dès le 20ème jour post-opératoire alors que les souris restaient hyperphages, obèses et inflammatoires. Encore une fois, la disparition du diabète était liée à une amélioration spectaculaire de la sécrétion d’insuline. Nous avons ensuite montré que cette amélioration de l’insulinosécrétion était liée à la régulation de l’expression de 27 mIRs spécifiques dans la cellule béta pancréatique. Une analyse transcriptomique montrait ensuite que la chirurgie permettait la régulation de voies impliquées dans la sécrétion d’insuline, l’homéostasie du calcium, le métabolisme glucidique, les réponses cellulaires aux peptides, le métabolisme des lipides et du cholestérol et la signalisation par les seconds messagers. Dans le but de tester l’hypothèse que l’intestin opéré pouvait sécréter des peptides/protéines jouant un rôle dans l’amélioration de la sécrétion d’insuline, nous avons réalisé une analyse transcriptomique du segment alimentaire de l’intestin de souris ob-sham opérées et de souris EGA. Nous montrons que la chirurgie régule l’expression de 319 protéines sécrétées dont certaines pourraient être impliquées dans l’axe intestin-cellule béta pancréatique. Ainsi, nous disposons d’un modèle qui nous permettra d’identifier des nouveaux facteurs impliquées dans l’amélioration de la fonction insulinosécrétoire particulier du fait de l’absence de facteurs confondants comme la perte de poids ou la restriction calorique. Les cibles découvertes seront ainsi spécifiques de la cellule béta pancréatique.
Coordination du projet
Fabrizio Andreelli (UMRS 1269 Nutrition et Obesités - Sorbonne Université/INSERM)
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Partenariat
Nutriomics UMRS 1269 Nutrition et Obesités - Sorbonne Université/INSERM
BFA Unité de biologie fonctionnelle et adaptative
Plate forme protéomique de l'université Paris Descartes Institut Cochin
Faculty of Biology and Medicine / Department of Fundamental Neurosciences / Department of Fundamental Neurosciences
Aide de l'ANR 422 776 euros
Début et durée du projet scientifique :
décembre 2019
- 24 Mois