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ANR-DFG - Appel à projets générique 2018 - DFG

Diversité fonctionnelle des neurones hypothalamiques sensibles à la prolactine du noyau arqué. – Prol-Hyp

Résumé de soumission

La compréhension des mécanismes qui permettent au cerveau de décoder et d’intégrer les signaux provenant de la périphérie pour orchestrer le contrôle précis et coordonné des processus physiologiques complexes comme la reproduction, la lactation et le métabolisme constitue un des grands défis de la physiologie intégrative. La prolactine (PRL) influence une vaste gamme de fonctions physiologiques qui permettent l’adaptation de l’organisme aux demandes liées à la grossesse et à la lactation. Pourtant, les circuits neuronaux impliqués dans la transmission de l’information médiée par la prolactine dans le cerveau sont largement inconnus. A ce jour, plus de 300 fonctions pour la PRL ont été décrites, il est donc probable qu’un nombre important de circuits spécialisés soient mis en jeu dans le contrôle de ses fonctions. Une population unique de neurones hypothalamiques constitue une des cibles de la prolactine les mieux caractérisées. Les neurones dopaminergiques Tuberoinfundibulaires (TIDA) du noyau arqué sont responsables du contrôle de la sécrétion de PRL par les cellules lactotrophes de l’hypophyse antérieure. La sécrétion pulsée de DA dans le sang au niveau du système porte de l’éminence médiane impose le tempo et la quantité de PRL dans le sang en inhibant la sécrétion spontanée de PRL. De récentes évidences expérimentales suggèrent que les fonctions de PRL puissent être contrôlées par des sous-ensembles spécialisés de neurones sensibles à la PRL dans le noyau arqué. Cette zone de l'hypothalamus est une cible privilégiée pour l'action de PRL. D’une part, parce qu'elle constitue un site d’entrée privilégiée de la PRL circulante via les capillaires fenestrés de l’éminence médiane et du noyau arqué ventral. D’autre part, le noyau arqué contient une diversité neuronale unique qui en fait un candidat idéal pour expliquer la diversité d'action de la PRL. Basé sur ces hypothèses, notre consortium DFG-ANR examinera comment des circuits neuronaux dans le noyau arqué se sont spécialisés pour décoder les fluctuations de PRL dans le sang et les transcrivent en réponses physiologiques et comportementales appropriées. Cette étude propose d’identifier, de disséquer et d'analyser les circuits neuronaux DA sensibles à la PRL dans le noyau arqué avec un accent spécial sur les neurones dopaminergiques. Nous utiliserons des modèles animaux récemment développés permettant de cibler spécifiquement ces sous-populations de neurones. Nous explorerons les caractéristiques sexuellement dimorphiques du dialogue cerveau/PRL et investiguerons également la question de l’adaptation des circuits cérébraux aux demandes physiologiques spécifiques de la lactation.

Coordination du projet

Agnès Martin (Martin Agnès)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenariat

Universität des Saarlandes, Medizinische Fakultät, Homburg
IGF Martin Agnès

Aide de l'ANR 309 710 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2018 - 36 Mois

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