Capteurs autonomes de substances chimiques dans le sous-sol des infrastructures pétrolières – UNDERGROUND
Capteurs passifs interrogeables sans fil pour la mesure de pollution sub-surface
Ce projet vise à appréhender le problème de la restauration des sols après leur utilisation par des installations industrielles pétrolières en fournissant des outils pour l'observation à long terme de la présence de polluants organiques dans les sous-sols.
Objectifs
La solution que nous proposons à ce problème consiste en un système de mesure comprenant un capteur passif (pas de source d'énergie à proximité du transducteur) interrogeable sans fil déployé et interrogé depuis la surface.<br />Le capteur, une cible coopérative dont la signature est acquise par un outil classique de caractérisation géophysique -- un RADAR de sol ou géoradar (GPR par son acronyme anglo-saxon de Ground Penetrating RADAR) -- est conçu autour de la conversion de l'onde électromagnétique incidente<br />en onde élastique.<br />Un tel transducteur à onde élastique de surface (Surface Acoustic Wave -- SAW), fabriqué par dépôt d'électrodes sur un substrat piézoélectrique, fournit une sensibilité à un composé chimique de par la dépendance de la célérité de l'onde élastique aux conditions limites affectées par une variation<br />de densité. Cette cél\'erité est mesurée comme un temps de vol d'un écho, avec une mesure différentielle entre une zone fonctionnalisée chimiquement et une zone non-fonctionnalisée afin de s'affanchir de la distance variable entre le capteur et le RADAR ainsi que de la dépendance de la célérité de l'onde élastique avec la température.<br />La sélectivité est conférée par le film mince conçu à cet effet (fonctionnalisation chimique) pour spécifiquement réagir avec un composé. Nous nous inspirons de réactions chimiques bien connues en analyse macroscopique, mais dont les groupes fonctionnels sont transférés dans la matrice organique de la résine photosensible compatible avec les méthodes de travail de salle blanche. Bien que le GPR soit un instrument commercialement disponible et que leur aptitude à observer les échos issus de cibles coopératives aie déjà été démontrée, leur capacité à remonter quantitativement à une mesure, ici une concentration chimique, reste à démontrer.
Le déploiement des capteurs dans un environnement représentatif de conditions réelles nécessite une encapsulation qui protège le transducteur des agressions de l'environnement tout en laissant la perméation des fluides contenant les polluants vers la zone sensible. L'encapsulation inclut la connexion d'une antenne conçue pour rayonner efficacement vers la surface tout en permettant son insertion dans le sous sol par fonçage. Atteindre tous ces objectifs permettra de déployer des capteurs sur un site représentatif, suite à leur calibration et la validation de leur capacité à détecter en environnement contrôlé des concentrations sub-ppm de polluants.
Travail en cours
Travail en cours
D. Rabus, F. Minary, G. Martin, J.-M Friedt
A high-stability dual-chip GPR for cooperative target probing
GPR2018 à jmfriedt.free.fr/gpr2018.pdf
Ce projet vise à appréhender le problème de la restauration des sols après leur utilisation par des installations industrielles pétrolières en fournissant des outils pour l’observation à long terme de la présence de polluants organiques dans les sous-sols. La solution que nous proposons à ce problème consiste en un système de mesure comprenant un capteur passif (pas de source d’énergie à proximité du transducteur) interrogeable sans fil déployé et une unité d’interrogation située sur la surface.
Le capteur est conçu autour de la conversion de l’onde électromagnétique incidente en onde élastique. Un tel transducteur à onde élastique de surface (Surface Acoustic Wave – SAW), fabriqué par dépôt d’électrodes sur un substrat piézoélectrique, fournit une sensibilité à un composé chimique grâce à la dépendance de la célérité de l’onde élastique aux conditions limites affectées par une variation de densité. Cette célérité est mesurée comme un temps de vol d’un écho, avec une mesure différentielle entre une zone fonctionnalisée chimiquement et une zone non-fonctionnalisée afin de s’affanchir de la distance variable entre le capteur et le système d’interrogation ainsi que de la dépendance de la célérité de l’onde élastique avec la température. La sélectivité est conférée par un film mince qui réagit spécifiquement avec les composés d’intérêt (fonctionnalisation chimique). Nous nous inspirons de réactions chimiques bien connues en chimie analytique, mais dont les groupes fonctionnels sont greffés dans la matrice organique d’un polymère photosensible compatible avec les méthodes de fabrication de salle blanche. Finalement, le déploiement des capteurs dans un environnement représentatif de conditions réelles nécessite une encapsulation qui protège le transducteur des agressions de l’environnement tout en laissant la perméation des fluides contenant les polluants vers la zone sensible. L’encapsulation inclut la connexion d’une antenne conçue pour rayonner efficacement vers la surface tout en permettant son insertion dans le sous sol par carottage.
L’unité d’interrogation est un outil classique de caractérisation géophysique – un RADAR de sol ou géoradar (GPR par son acronyme anglo-saxon de Ground Penetrating RADAR). Bien que le GPR soit un instrument commercialement disponible et que son aptitude à observer les échos issus de cibles coopératives soit déjà validée, sa capacité à mesurer quantitativement une grandeur, ici une concentration chimique, reste à démontrer. Nous axerons nos travaux suivant deux axes , (i) en modifiant un RADAR commercial ou (ii) en développant notre propre RADAR. Nous étudierons si un instrument commercial peut convenir à cette tâche en servant de système de référence. En particulier, il semble que la stabilité du générateur des signaux de mesure stroboscopique soit insuffisante pour une mesure fine de phase des échos que nous cherchons à mesurer, et diverses solutions sont envisagées pour pallier ce problème. Nous développerons un GPR dédié spécifiquement aux besoins de ce projet, en particulier pour faire correspondre l’encombrement spectral du signal émis à la fonction de transfert du capteur et veiller à la stabilité de la base de temps servant de référence.
Dans la tâche finale, nous déploierons nos systèmes sur un site modèle (bac à sable) pour les calibrer. Puis nous les utiliserons dans un environnement industriel réel pour tester leur aptitude à détecter les polluants avec des concentrations sub-ppm et tester l’interface avec les utilisateurs présents sur ces sites.
Coordination du projet
Jean Michel Friedt (Franche-Comté Electronique Mécanique Thermique et Optique- Sciences et Technologies)
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenariat
SENSEOR SENSEOR
FEMTO-ST Franche-Comté Electronique Mécanique Thermique et Optique- Sciences et Technologies
TOTAL TOTAL SA
TOTALENERGIES ONETECH TOTALENERGIES ONETECH
Aide de l'ANR 653 015 euros
Début et durée du projet scientifique :
janvier 2018
- 48 Mois