DS01 - Gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique

Evaluation des investissements ultra-longs – LONGTERMISM

Résumé de soumission

Sommes-nous trop égoïstes, en agissant insuffisamment en faveur du bien-être des générations futures ? Ou au contraire, sommes-nous trop vertueux et long-termistes en sacrifiant excessivement notre propre bien-être pour épargner, investir et lutter contre les grands maux qui menacent le destin de l’humanité ? Ces questions sont au cœur de ce projet de recherché, dont les applications couvrent la lutte contre le changement climatique, la responsabilité sociale des entreprises et des fonds d’investissement, l’évaluation des politiques publiques (transport, éducation, recherche, eau, énergie, infrastructures), et la préservation des ressources naturelles non-renouvelables et de la biodiversité par exemple. D’un point de vue opérationnel, la myriade des décisions associées à ces questions sont décentralisées à travers un système de prix (taux d’intérêt, primes de risque) qui expriment la manière dont la Société valorise les investissements, les produits d’épargne de long terme, les actifs financiers, et plus généralement toute action qui transfère de la consommation ou des services écologiques à travers les générations. L’objectif principal de ce projet consiste à offrir des outils opérationnels relatifs au problème de la valorisation des impacts économiques, financiers, sociaux et environnementaux de nos actions envers le lointain futur. Nous explorerons les modèles d’évaluation qui généralisent la théorie moderne de la finance, dont les fondements normatifs sont discutables, et qui ne tiennent pas compte des profondes incertitudes de nature non-gaussiennes que supportent les générations futures. Nous établirons de nouvelles règles de valorisation fondées sur des principes moraux alternatifs à l’approche classique utilitariste, avec une représentation plus riche des profondes incertitudes relatifs au destin de l’humanité (changement de régime markovien, cygnes noirs, queues épaisses de distribution, stagnation séculaire ou boom, etc). En particulier, nous caractériserons le prix des actifs de long terme qui sont compatibles avec des objectifs de bien-être intergénérationnel non classiques, et nous les comparerons aux prix des actifs observés sur les marchés. Nous ferons des recommandations relatives aux taux d’actualisation et primes de risque qui devraient être utilisés pour évaluer les politiques publiques, les investissements des entreprises, et les décisions individuelles relatifs au développement durable.
Techniquement, notre agenda de recherche se trouve à la croisée de la finance, de l’économétrie, de l’économie publique et de l’économie de l’environnement. Nous utiliserons des représentations alternatives au modèle d’utilité espérée pour décrire le bien-être intergénérationnel, tel le modèle d’utilité récursive qui émerge de la récente littérature de « Long Run Risks ». En particulier, nous explorerons le rôle du timing de la résolution de l’incertitude sur la caractérisation des structures par terme des taux d’actualisation socialement désirables, en couvrant à la fois des aspects théoriques et économétriques complexes.

Coordination du projet

Christian Gollier (FONDATION JEAN JACQUES LAFFONT)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

TSE FONDATION JEAN JACQUES LAFFONT
ESSEC ASSOCIATION GROUPE ESSEC

Aide de l'ANR 200 344 euros
Début et durée du projet scientifique : septembre 2017 - 48 Mois

Liens utiles

Explorez notre base de projets financés

 

 

L’ANR met à disposition ses jeux de données sur les projets, cliquez ici pour en savoir plus.

Inscrivez-vous à notre newsletter
pour recevoir nos actualités
S'inscrire à notre newsletter