Pour une nouvelle génération de programmes d’amélioration des microalgues : l’apport de la génétique d’association – DynAlgue

Dans le contexte de l’augmentation de la population humaine, le développement de la culture des microalgues offrent de nombreux avantages. Elle ne rentre pas en concurrence avec l’utilisation des terres agricoles et présente des productivités très élevées (en moyenne, la biomasse double chaque jour). Cependant, l’exploitation des microalgues est très récente, tout comme la mise en place des programmes d’améliorations. Depuis sept ans, notre laboratoire travaille sur ces aspects d’amélioration chez les microalgues. A l’heure actuelle, le verrou majeur pour l’amélioration des microalgues sont les coûts et les capacités limitées des méthodes de phénotypages. La sélection assistée par marqueurs moléculaires est la solution mise en œuvre dans tous les programmes d’amélioration réalisés sur les espèces agronomiques majeures pour résoudre cette contrainte de phénotypage. La sélection assistée par marqueurs nécessite cependant l’identification des marqueurs moléculaires liés à une variation phénotypique. La meilleure des stratégies aujourd’hui établit pour identifier des marqueurs moléculaires est la génétique d’association. Dans ce projet, nous proposons de développer la première approche de génétiques d’association chez les microalgues. Cette approche permettra de décrire les bases génétiques de traits complexes chez les algues et d’établir les premiers marqueurs moléculaires pour de futurs programmes d’amélioration. Dans ce projet, les bases génétiques qui jouent un rôle dans la variation de composés lipidiques ou pigmentaires seront pour la première fois décrit chez les algues. Une attention particulière sera réalisée sur des molécules antioxydantes comme les omega-3 et les caroténoïdes qui ont un rôle important dans la nutrition humaine. Le projet DynAlgue est donc le point de départ pour de futures programmes de sélection assistés par marqueurs chez les microalgues et permettra ainsi de réduire le fossé existant avec les espèces agronomiques d’intérêts.