Iddentification de protéines du fluide ovarien impliquées dans la préservation de la qualité des oeufs de poisson – EggPreserve

La maîtrise de la qualité des gamètes, en particulier les ovules (œufs non fécondés), est un enjeu majeur pour le développement d’une aquaculture durable susceptible de couvrir la demande mondiale croissante en produits d’origine aquacole. Après l’ovulation la qualité (aptitude à être fécondés puis à permettre un bon développement embryonnaire) baisse rapidement et de façon brutale chez quasiment toutes les espèces de poissons, à l’exception de la famille des salmonidés (truites et saumons) chez qui la fécondabilité et la viabilité des ovules peut être maintenue plusieurs jours sans diminution significative puis baisser progressivement pendant plusieurs semaines. Pendant cette période suivant l’ovulation et précédant la libération des ovules dans l’eau pour la fécondation, les ovules séjournent dans la cavité abdominale des génitrices au sein de laquelle ils baignent dans un fluide biologique appelé fluide ovarien. Ce fluide possède des propriétés biologiques uniques, permettant le maintien de la viabilité des ovules, qui ne peuvent pas être mimées par un milieu minéral artificiel reprenant sa composition ionique. Malgré différent analyses ciblées sur des protéine spécifiques et des analyses protéomiques globales, dont certaines assez anciennes, la composition exacte du fluide ovarien reste encre mal connue. De plus, si le rôle de certaines protéines du fluide ovarien a pu être associée à des activités antibactérienne ou antiprotéolytiques, les composants responsables du maintien de la viabilité et de la fécondabilité des ovules restent à ce jour inconnu. Le présent projet vise donc à identifier les protéines du fluide ovarien responsables du maintien de leur fécondabilité chez les poissons salmonidés. D’un point de vue finalisé, l’identification des protéines du fluide ovarien impliquées dans le maintien de la fécondabilité des ovules aurait des retombées majeures en aquaculture en offrant de nombreuses possibilités d’application autour du stockage et du transport des œufs de poissons. Disposant de données préliminaires solides un consortium regroupant un laboratoire spécialiste de la qualité des œufs de poissons et une plateforme protéomique disposant des outils analytiques les plus modernes se propose d’utiliser une double stratégie analytique et comparative pour identifier puis caractériser les protéines qui confèrent au fluide ovarien de salmonidés cette propriété unique. Le projet est construit autour de 4 taches indépendantes permettant de répondre à 4 objectifs scientifiques distincts. Une première tache visera à faire l’inventaire des protéines qui composent le fluide ovarien grâce à des méthodes analytiques les plus modernes. L’annotation et l’identification de ces protéines, dont certaines sont probablement spécifiques des salmonidés, sera facilitée par la publication récente du génome de la truite. La seconde tâche visera à séparer les différentes fractions du fluide ovarien et de tester in vitro leur propriétés biologiques. La troisième tache visera à identifier les protéines du fluide ovarien qui sont spécifiques des salmonidés en le comparant au fluide ovarien d’autres espèces. Enfin, nous ferons appel à la technologie innovante Crispr/Cas 9 pour invalider certains gènes identifiés dans les tâches 2 et 3 pour apporter un éclairage complémentaire, notamment sur le rôle suspecté de protéines spécifiques des salmonidés. Globalement l’ensemble de ces tâches permettra des avancées scientifiques majeures en adressant une questions biologique fondamentale (les mécanismes capables de maintenir la capacité de l’ovule à être fécondé) tout en constituant une première étape nécessaire à des développement industriels ultérieurs.