DS0502 - Recherches et innovations pour la performance et la durabilité des écosystèmes productifs

L'effet mâle chez les ovins: Identification, mécanismes d'action et utilisation de phéromone(s) potentielle(s). – PHEROMALE

Résumé de soumission

Les ongulés (ovins, caprins ...) ont une reproduction saisonnière caractérisée par une période d'activité sexuelle (septembre-février), suivie par une période de repos sexuel (ou période de anestrus, de mars à août). Pendant la saison de repos sexuel, les femmes ne présentent pas de cycle ovarien. Toutefois, si au cours de cette période, les femelles sont exposées à un mâle, alors cette interaction induit une réactivation complète de leur axe gonadotrope, réactivation qui est mesurée par la reprise de l'activité pulsatile de la LH (réponse à court terme) menant à une ovulation (réponse à long terme). Cet effet est appelé «l'effet mâle» et est une technique intéressante pour contrôler la reproduction des ongulés dans un contexte de productions animales qui soient propres, écologiques et éthiques. En effet, l'effet mâle est une alternative à l'administration des hormones exogènes, qui peuvent agir comme perturbateurs endocriniens une fois libérés dans l'environnement. Cette technique est également une solution à faible coût pour la reproduction hors saison, pendant l'anoestrus, lorsque les produits d'origine animale (lait, viande ...) sont présents en quantité limitée. Cependant, l'utilisation de l'effet mâle en élevage est encore limitée. Sachant que parmi les diverses stimulations sensorielles fournies par les mâles aux femelles, les signaux olfactifs sont, et de loin, les plus efficaces, ce projet est ainsi dédié à l'identification des signaux olfactifs responsables de l'effet mâle. Cet objectif sera atteint en utilisant une approche originale. Tout d'abord, notre stratégie sera basée sur la comparaison des profils des molécules sémiochimiques du même mâle émises pendant les périodes de reproduction et de repos sexuel afin de mettre en évidence les variations de composition qui pourraient être responsables de l'effet male. De plus, nous proposons d'utiliser une technique couramment utilisée pour étudier les moélcules sémiochimiques chez les plantes et les insectes: la Micro-Extraction en Phase Solide (SPME). Nous vérifierons ensuite si les médiateurs chimiques identifiés ont un effet physiologique (pulsatilité de la LH ovulation) chez les brebis. Nous testerons également si les signaux olfactifs efficaces peuvent être implantés dans les pratiques agricoles normales. Enfin, nous explorerons les mécanismes impliqués aux niveaux périphériques (variations dans l'expression de protéines de liaison olfactifs dans le mucus nasal) et central (délimitation du réseau neuroendocrine impliqués). Ainsi, ce projet devrait fournir de nouvelles connaissances sur l'effet mâle et permettre de promouvoir cette pratique, qui devrait conduire à une nette réduction de l'utilisation des hormones exogènes dans les systèmes d'élevage.

Coordination du projet

Matthieu KELLER (PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION ET DU COMPORTEMENT)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

PRC PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION ET DU COMPORTEMENT
Allice Allice
UGSF Unité de Glycobiologie Structurale et Fonctionnelle

Aide de l'ANR 586 853 euros
Début et durée du projet scientifique : septembre 2015 - 48 Mois

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