DS0801 - Innovations

Sciences, design et société : la fabrique des mondes contemporains – DeSciTech

Résumé de soumission

Le projet Descitech explore comment une alliance entre Sciences et Design peut ouvrir de nouvelles voies pour la formulation et l’appropriation des savoirs scientifiques par les différents acteurs de la société. Pour cela, le projet est organisé sur la confrontation de disciplines de la conception (design et ingénierie), discipline des sciences dures (physique), disciplines des sciences humaines et sociales. Les trois disciplines adoptent une posture réflexive sur leurs modalités d’expression des données scientifiques. Cette posture réflexive est rendue possible par la création de terrains spécifiques qui permettent aux chercheurs d’expérimenter et d’observer les démarches sur la base de projets communs.

L’hypothèse est que designers et scientifiques, en associant leur démarche de création, concourent à une objectivisation de l’activité de symbolisation et ainsi travaillent à une plus grande puissance d’innovation. Elle s’ancre dans l’idée que l’activité de symbolisation précède et organise l’activité de connaissance. Ainsi on en vient à considérer les acteurs en présence comme des « faiseurs de monde » engageant des régimes de signification multiples et variés. L’analyse se déplace donc sur le terrain de la construction de mondes signifiants et sur la variété des ressources symboliques (images, son, diagrammes,...) mobilisables. Ainsi interroger le dialogue Sciences&Design au travers de l’activité de symbolisation permet de les placer sur un terrain commun d’investigation. Il permet en outre de clairement situer la question des non-savoirs : les objets complexes ici en jeu vont finalement se construire dans un entre deux où chacun doit admettre qu’il ne maîtrise qu’une partie des savoirs et des compétences mobilisées. Une question est ici de penser les dynamiques épistémiques qui permettront d’articuler savoir et non savoir de chacun. D’un point de vue pratique, les rapports entre science et design nous semblent majeurs pour construire des sociétés innovantes (préparer la rupture scientifique ou technologique), intégrantes (prendre en compte la singularité des usagers et des publics) et adaptatives (donner du sens et faciliter l’appropriation dans la société).
La méthode repose sur une forme de recherche-action. Les participants du projet doivent réaliser des productions qui permettent d’explorer le sens et les matérialités des savoirs. On cherchera donc: i) l’objectivation des processus à l’œuvre entre sciences et design ; ii) à faire émerger les clés génériques de la mise en œuvre de cette collaboration
Les deux ateliers-terrains abordent la question de la symbolisation à deux moments différents. L’Atelier 1 porte sur la Physique quantique et sur les questions de lumière et matière. L’atelier pose la question fondamentale de l’appropriation des nouveaux savoirs et des nouvelles technologies par le design qui les réinsère dans des artefacts et qui, de ce fait, change la façon dont ils font sens.
Cette démarche suit le travail entrepris par L’ENSCI et Orsay sur la physique quantique ces dernières années.
L’Atelier 2 porte sur les « Quantified environment et smartphones ». L’idée de l’atelier est de complétement détourner des technologies (ici des smartphones) pour construire des représentations scientifiquement fondées de notre environnement personnel en lien avec des questions globales. Le CIME Nanotech a commencé à développer un environnement numérique, iMecaProf. Il détourne à la source, différentes données de mobilité pour enseigner la physique. L’hypothèse est qu’on ne peut penser les savoirs sans en penser les médiations. Le travail de recherche consistera à analyser comment cette production est, elle aussi, « expansive », c’est-à-dire comment les savoirs sont augmentés (et non pas « seulement » vulgarisés) dans différentes situations de communication et différentes modalités médiatiques.





Coordination du projet

Joel Chevrier (CIME Nanotech - Université Joseph Fourier Grenoble 1)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

ENSCI - les Ateliers Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle - les Ateliers
UPEC / IRG Université Paris-Est Créteil / Institut de Recherche en Gestion
LPS Laboratoire de Physique des Solides
Télécom ParisTech LTCI Institut Mines Télécom
UJF Grenoble 1 CIME Nanotech - Université Joseph Fourier Grenoble 1

Aide de l'ANR 460 632 euros
Début et durée du projet scientifique : septembre 2014 - 36 Mois

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