ApicoLipid: Etude du rôle de l'apicoplaste dans la synthèse lipidique et la biogénèse des parasites Apicomplexa – ApicoLipid

Le phylum Apicomplexa regroupe des organismes unicellulaires qui sont des parasites intracellulaires obligatoires responsables d’infections majeures telles que la toxoplasmose et le paludisme. Il n’existe pas de vaccin efficace contre ces maladies dont les conséquences humaines et sociales sont dramatiques. De plus, les traitements actuels deviennent inefficaces du fait de l’augmentation alarmante de la résistance des parasites. Nous devons donc développer d’urgence de nouveaux traitements contre ces maladies. La découverte, en 1996, que les Apicomplexa possèdent un plaste non-photosynthétique acquis par l’endosymbiose secondaire d’une algue rouge, l’apicoplaste, a apporté de nouveaux espoirs de traitements. En effet, ce plaste est vital pour le parasite et, du fait de son origine végétale, constitue donc une cible innovante dans la lutte contre ces infections. De plus l’origine algale de l’apicoplaste a été récemment confirmée par la découverte de Chromera velia, organisme apparenté aux Apicomplexa ayant un apicoplaste photosynthétique.Les capacités métaboliques de l’apicoplaste sont semblables à celles d’un chloroplaste dénué de photosynthèse. Basée sur les données réunies à ce jour et présentées dans ce projet, nous pensons que l’apicoplaste constitue un site pivot pour les mécanismes de synthèse et d’homéostasie lipidiques qui sont cruciaux pour la prolifération et donc la survie du parasite. Notre projet a pour but de caractériser une nouvelle voie de synthèse précurseurs lipidiques présente dans l’apicoplaste et d’expliquer comment celui-ci est impliqué dans la mise en place des membranes du parasite. Cette étude pourraient contribuer à l’identification de nouvelles cibles anti-parasitaires innovantes. Surtout, nos résultats permettront de mieux comprendre l’intégration de l’apicoplaste dans son contexte cellulaire et donc de déterminer une partie de sa raison d’être biologique.