ESPACE ET TERRITOIRE - ESPACE ET TERRITOIRE : LES ENIGMES SPATIALES DE LA VIE EN SOCIETE.

Analyse des évolutions des maillages et des peuplements a travers l'observation du territoire – Construction des BD Géo-Historiques et approche ontologique – GéoPeuple

Analyse des évolutions des maillages et des peuplements à travers l’observation du territoire

Construction et analyse de bases de données géo-historiques à partir de cartes anciennes et de données démographiques

Vers la constitution de données permettant une analyse à grande échelle des évolutions du territoire et de la démographie

L’histoire du territoire et de la population française du XVIIIe siècle à nos jours est maintenant assez bien connue dans ses grandes masses provinciales et départementales. Elle reste en revanche largement inexplorée au niveau plus détaillé des communes. La raison principale en est la masse des données à maîtriser : on passe d’une vingtaine de provinces et régions ou d’une centaine de départements à plus de 40 000 communes ou paroisses. Pour une analyse fine, ce ne sont pas seulement les populations qu’il faut répertorier mais les divisions administratives et les éléments remarquables du territoire, voies de communication, occupation des sols, bâtiments importants. Seule une connaissance précise de ces éléments et leur suivi au cours du temps permettra de connaître les interactions entre population, divisions administratives et caractéristiques du territoire, d’en comprendre certains déterminants et de les utiliser pour anticiper de futures divisions administratives aussi bien que l’évolution du peuplement local.

Le projet GéoPeuple propose tout d’abord une solution technique au recueil de ces informations nombreuses et variées. Il se propose de définir des méthodes et outils pour vectoriser le contenu de cartes à différentes époques (Cassini, Etat-Major, séries IGN), interactivement ou avec l’appui d’outils automatiques. Les données topographiques issues des cartes, comme les données démographiques issues d’un travail préalable du LaDéHiS, seront ensuite organisées dans une base de données spatio-temporelle. De premières analyses tenteront de relier les changements de frontières administratives aux évolutions démographiques et à la présence d’éléments remarquables sur le territoire.

Analyse du contenu des cartes de Cassini et d’Etat Major, nouveaux protocoles de saisie, méthodologie d’appariement adhoc, mise au point de méthodes de reconnaissance de symboles, analyse des évolutions et site web.

Les 11 derniers mois du projet seront consacrés à :
• La fin des numérisations (Etat major et données 1960) – Tâche 2
• L’analyse comparative des contenus par les ontologies et par appariements de données (Tâche 2)
• L’amélioration des méthodes de reconnaissance automatique des symboles (tâche 3)
• L’analyse des évolutions (tâche 4)
• La mise en ligne du site de internet et l’organisation d’un séminaire de clôture (tâche 6)

Plusieurs présentations en séminaires ont été réalisées pour présenter le projet dans sa globalité, ainsi que quelques articles et présentations en conférences sur des points plus ciblés.
Divers développements informatiques (algorithmes, site web) ont été réalisés mais ne sont pas encore dans des versions finalisées diffusables.

L’histoire du territoire et de la population française du XVIIIe siècle à nos jours est maintenant assez bien connue dans ses grandes masses provinciales et départementales. Elle reste en revanche largement inexplorée au niveau plus détaillé des communes qui constituent le cadre de vie concret des Français. La raison principale en est la masse des données à maîtriser : on passe d’une vingtaine de provinces et régions ou d’une centaine de départements à plus de 40 000 communes ou paroisses. Ce ne sont pas seulement les populations qu’il faut répertorier mais les divisions administratives et les éléments remarquables du territoire, voies de communication, occupation des sols, bâtiments importants. Seule une connaissance précise de ces éléments et leur suivi au cours du temps permettra de connaître les interactions entre population, divisions administratives et caractéristiques bâties du territoire, d’en comprendre certains déterminants et de les utiliser pour anticiper de futures divisions administratives aussi bien que l’évolution du peuplement local.
Le projet GéoPeuple propose une solution technique à ces difficultés qui ouvre sur une analyse historique et géographique de l’évolution locale de la population française. Il s’appuie sur l’expérience et les données rassemblées et mises en forme par le laboratoire de démographie historique (LDH), en particulier la reconstitution de tous les périmètres communaux et des populations afférentes de 1791 à 2010. Il se fonde aussi sur la numérisation de la carte couleur Cassini du XVIIIe siècle, effectuée par la BN et le LDH. À partir de cette carte, point de départ moderne de l’espace humain de la France, le LIP6 dont la compétence en matière de reconnaissance des formes est connue, mettra au point les procédures de numérisation vectorielle des objets spatiaux qui seront utilisées dans les analyses démographiques, administratives et économiques. Le travail du LIP6 ne se limitera pas à la carte Cassini, mais visera à mettre à disposition des outils utilisables pour d’autres cartes détaillées, en particulier les cartes d’état-major du XIXe siècle. Le chaînage au cours des temps des éléments identifiés, issus de vectorisation de cartes et du RGE actuel, et leur intégration dans une modélisation spatio-temporelle adhoc sera opéré par le COGIT, laboratoire de l’IGN spécialisé en géomatique. Le COGIT aura vocation à rassembler les techniques informatiques du LIP6 et les analyses historiques et de sciences sociales du LDH en mettant notamment en évidence des règles de partage et d’évolution des territoires communaux et de leurs éléments remarquables. Il aura aussi pour objectif d’organiser l’ensemble de l’information sous une forme accessible qui puisse être mise à disposition d’un public assez large comme c’est la vocation de l’IGN. À l’autre bout de la chaîne, le LDH assistera le COGIT dans la mise au point d’un modèle historique à vocation générale. Il procédera aussi à l’analyse des résultats. Il s’intéressera particulièrement à comprendre pour quelles raisons plus de 10 000 fusions et fissions de communes ont eu lieu au cours des deux derniers siècles, ce qui pose la question de la stabilité ou de la fragilité des découpages administratifs. Il reliera ces changements de frontières aux évolutions démographiques et à la présence d’éléments remarquables issus des bases de données historiques créées par vectorisation des cartes grâce à l’apport du LIP6. Enfin avec le COGIT, le LDH testera les résultats obtenus au moyen de simulations tant territoriales que démographiques : en appliquant les règles dégagées au cours de l’analyse, engendrer des maillages et des répartitions de densité conformes à ce qui a été observé depuis le milieu du XVIIIe siècle.
En résumé, à une époque où l’on s’interroge sur la nature de la France, de sa population, de son territoire, le projet GéoPeuple proposera une image précise des permanences et des changements qu’a vécus notre pays au niveau local.

Coordination du projet

Anne RUAS (INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL) – anne.ruas@ign.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

CRH-LDH ECOLE DES HAUTES ETUDES EN SCIENCES SOCIALES
MALIRE UNIVERSITE PARIS VI [PIERRE ET MARIE CURIE]
COGIT INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL

Aide de l'ANR 289 998 euros
Début et durée du projet scientifique : - 30 Mois

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