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Emergence - Emergence

Suppléance au manque ou à l’absence de salive des patients traités par irradiation pour une tumeur des voies aériennes supérieures – S-Alive

Résumé de soumission

Toutes les études démographiques montrent une augmentation constante des cancers de la région cervico-faciale, dont la fréquence annuelle de nouveaux cas est estimée à plus de 400 000 dans le monde. En France, l’incidence annuelle des cas de cancers des lèvres, de la cavité buccale et du pharynx correspond à environ 15 000 nouveaux patients par an. 30 à 40% de ces patients (soit 4 500 et 6 000 patients) sont traités par radiothérapie (ou radiochimiothérapie). 90% d'entre-eux développeront, une xérostomie (sensation de bouche sèche) et/ou une asialie ou hyposialie (absence ou diminution de la production de salive) post-radique de façon transitoire ou définitive. Les répercussions peuvent être extrêmement invalidantes allant de la gêne sociale (troubles de l'élocution, instabilité prothétique, troubles de la déglutition) au développement de véritables pathologies associées (troubles du sommeil, candidoses et surinfections bactériennes endo-buccales chroniques, caries dentaires extensives, troubles de la digestion,…) jusqu’à une altération de l'état général avec une dénutrition.
A l'heure actuelle, le traitement de ces troubles salivaires fait essentiellement appel à des traitements sialagogues (stimulants de la sécrétion salivaire) si les glandes salivaires sont encore fonctionnelles et, dans le cas contraire, à des substituts salivaires qui sont soit des médicaments, avec un effet pharmacologique, soit des produits avec un mode d’action physique, qualifiés de dispositifs médicaux, dont le but est de suppléer à certaines propriétés physiques de la salive. Ces dispositifs, concurrents à notre projet, sont manuels (spray, gels) ou externes, reliés à une prothèse dentaire amovible. Ces dispositifs sont contraignants (renouvellements fréquents des pulvérisations), peu discrets (dispositifs externes) et/ou non-utilisables (prothèses dentaires inadaptées à de nombreuses situations post-chirurgicales). Leur efficacité est jugée modérée.
Notre projet vise à faire la preuve du concept d’un nouveau dispositif médical implantable pour les troubles graves de la sécrétion salivaire occasionnés par l’irradiation cervico-faciale chez les patients atteints d’un cancer des voies aérodigestives supérieures. Il sera positionné en attente lors de la chirurgie d’exérèse tumorale chez ces patients et sera ensuite connecté à un module motorisé pour actionner la délivrance d’un substitut salivaire optimisé (si xérostomie) ou retiré (absence de xérostomie). Notre projet s’articule autour de 2 axes de recherche parallèles et complémentaires qui consisteront 1) à développer un substitut salivaire avec des fonctionnalités rhéologiques, de lubrification et de mouillabilité adaptées à la pathophysiologie de l’irradiation de la cavité buccale et 2) à développer un système de suppléance salivaire implantable, motorisé et autonome améliorant la distribution intra-buccale de substituts salivaires. L’intégration du contenant et du contenu sera validé lors d’un essai pré-clinique chez l’animal irradié pour faire la preuve du concept d’un nouveau dispositif de suppléance.
Dès à présent, le projet associe un projet d’entreprise intégrée à l'Incubateur d’Entreprises Innovantes de Franche-Comté (Cisteo Medical) dédiée au développement et à la fabrication de nouveaux dispositifs médicaux alliant matériel implanté, actionneurs asservis, capteurs et énergie embarquée, en partenariat avec l’école d’ingénieurs en biomédical (ISIFC) de l’Université de Franche-Comté et le CHU de Besançon. La poursuite du développement expérimental du dispositif sera assurée par la suite avec cette future entreprise après la mise en place d’un accord de transferts de technologie avec cette société par la structure de valorisation de l'Université de Franche-Comté.

Coordination du projet

Christophe MEYER (CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE BESANCON)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenariat

Vetagro-Sup VET AGRO SUP
EA 4267 UNIVERSITE DE BESANCON [FRANCHE-COMTE]
ISIFC UNIVERSITE DE BESANCON [FRANCHE-COMTE]
CHUB CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE BESANCON

Aide de l'ANR 394 248 euros
Début et durée du projet scientifique : avril 2011 - 24 Mois

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