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CES - Contaminants, Ecosystèmes et Santé

Impacts des rodenticides anticoagulants sur les écosystèmes - adaptation des populations de rongeurs cibles et effets sur leurs prédateurs – RODENT

Résumé de soumission

Les rongeurs constituent des réservoirs pour plus de 40 zoonoses transmissibles à l’homme. parfois mortelles (peste, fièvres hémorragiques...). En s’attaquant aux cultures sur pied et aux denrées alimentaires stockées, les rongeurs détruiraient à eux seuls 5 à 15% des récoltes céréalières mondiales. Par ailleurs, l’introduction de rats a entrainé la régression voire l’extinction de plusieurs espèces endémiques dans différentes îles. Pour ces raisons, l’OMS, la FAO et l’UICN considèrent le contrôle des populations de rongeurs vecteurs de maladies, ravageurs de culture et de récoltes et/ou invasifs comme un enjeu mondial d’importance pour la santé publique et environnementale. Dans le monde, le contrôle des populations de rongeurs commensaux repose principalement sur la lutte chimique à base de rodenticides anticoagulants (AVKs). L’utilisation de ces molécules induit des réponses adaptatives, notamment par la sélection d’allèles de résistance dans les populations cibles. Dans la mesure où des phénomènes de résistance majeurs se développent chez les rongeurs et où il n’existe pas d’alternative immédiate à l’usage de ces molécules, il est nécessaire de comprendre les résistances et d’apprendre à les gérer avant d’être confronté à l’inefficacité du contrôle de ces populations. Une autre conséquence est l’intoxication secondaire de mammifères et rapaces prédateurs de rongeurs. Dans l’Union Européenne, la réglementation s’oriente vers une limitation des AVKs à un usage « biocide », i.e., une utilisation non agricole et localisée en périphérie ou à l’intérieur des habitations. Dans ce contexte d’usage, les réponses induites par les AVKs sont encore mal connues. Le présent projet vise à : - déterminer les paramètres critiques de la fixation de la résistance dans les populations de rongeurs commensaux (rat surmulot et souris domestique) en tenant compte de l’environnement des zones traitées (types d’habitat humain...). Il s’agira notamment de développer des méthodes d’évaluation de la résistance permettant le suivi et la prédiction de la prévalence locale des allèles de résistance dans les populations de rongeurs commensaux. - comprendre les facteurs qui contrôlent le transfert des AVKs dans les chaînes alimentaires in situ et les impacts sur les populations de prédateurs vertébrés (renard et effraie des clochers) en zones rurales. Un enjeu méthodologique sera de mesurer l’exposition des prédateurs au niveau populationnel à partir de marqueurs non-invasifs utilisables en routine et à large échelle spatiale. Les connaissances acquises dans ce projet associées aux résultats obtenus depuis 2000 par les partenaires du projet en collaboration avec les institutions et les professionnels (réseau recherche-actions avec la DRAF le syndicat interprofessionnel 3D, les agriculteurs...) serviront à orienter les modes de gestion vers (i) une utilisation raisonnée des AVKs visant à ne pas amplifier les phénomènes de résistance qui aboutiraient à une inefficacité des formulations classiques ; (ii) des pratiques plus respectueuses de la qualité des écosystèmes et à améliorer l’évaluation des risques environnementaux liés à l’emploi des AVKs

Coordination du projet

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenariat

Aide de l'ANR 545 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 0 Mois

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