– SouthernCross

C'est dans l'océan austral que la plus grand partie du C02 anthropique est injecté dans l'océan où il est piégé dans les eaux modales (SAMW) et les eaux intermédiaires (AAIW) et transporté vers le nord à l'intérieur de l'océan. Ainsi, les mécanismes intervenant dans la formation et l'export des ces masses d'eaux gouvernent la capacité de stockage de carbone anthropique de l'océan. De récentes études suggérent que cette capacité de stockage se réduit. Toutefois de grandes sources d'incertitude sont associées à ces estimations, qu'elles soient obtenues par de modèles inverses ou des modèles de prediction climatique. Ce projet a pour but de reduire les sources d'incertitude liées à notre compréhension de la physique de l'océan austral. Sur ce plan, une source majeure d'incertitude est liée a notre capacité à modéliser de manière adéquate la réponse des masses d'eaux de l'océan austral à la variabilité atmosphérique. Ceci en particulier à cause du mélange lateral et du forcage turbulent dus aux tourbillons océaniques. L'objet de ce projet est (i) de décrire la variabilité des propriétés des AAIW et SAMW sur les 30 dernieres années aux échelles saisonnières à décennales et à l'échelle des bassins océaniques; (ii) d'identifier les principaux mécanismes responsables de la variabilité de ces masses d'eaux et (iii) de relier chacun de ces mécanismes à la variabilité atmosphérique. Dans ce but, nous proposons une hiérarchie de simulations du système océan/glace de mer forcé par l'atmosphère afin de décrire la variabilité des AAIW et SAMW et de comprendre les mécanismes pilotant cette variabilité en portant une attention particulière aux tourbillons océaniques. Le système de modélisation proposé est basé sur NEMO et l'expérience du projet DRAKKAR. L'approche diagnostique retenue permettra de relier la sous-méso-échelle et les échelles climatiques dans un cadre commun. Le projet sera piloté en collaboration étroite avec des biochéochimistes.