Réorganisation fonctionnelle de la mémoire dans la maladie d'Alzheimer au stade pré-démentiel – iPAD

Les troubles de la mémoire au stade prédémentiel de la maladie d'Alzheimer sont généralement attribués aux lésions des structures temporales internes. Cependant, l'atrophie de ces structures entraine une réorganisation corticale à distance, à la fois bénéfique et délétère sur la mémoire. La problématique générale abordée dans cette étude est que l'effet de ces inter-relations (bénéfiques et délétères) est mal compris. Ceci résulte en partie du fait que ces effets ont été mis en évidence en utilisant différentes méthodes de neuroimagerie : état au repos en TEP et TEMP, réseau par défaut en IRM fonctionnelle, ou études d'activations en PET et IRMf. L'objectif général de ce projet de recherche est de mieux comprendre les mécanismes de réorganisation corticale affectant la mémoire dans la maladie d'Alzheimer au stade prédémentiel. Nous avons identifié une série de problématiques (section 1.2) afin de proposer un projet de recherche base sur cinq études différentes (section 1.3). Nous nous attendons à ce que nos résultats permettent d'approfondir la compréhension des troubles de la mémoire dans la maladie d'Alzheimer au stade prédémentiel, les mécanismes de réorganisation corticale sous-jacent et enfin nous permettent de suivre et de moduler les mécanismes sous-tendant cette réorganisation (section 1.4). Les cinq études proposées suivent une logique générale bien que chacune soit indépendante et permette de répondre à des questions spécifiques. L'étude 1 vise à mettre en évidence les mécanismes de réorganisation positifs aussi bien que négatifs à l'état de base en PET. L'étude 2 vise à évaluer les effets simultanés de trois facteurs sur la performance à des tâches de mémoire : les effets des réorganisations négatives, positives et de l'atrophie des structures temporales internes. L'étude 3 complémente ces études en permettant d'appréhender la connectivité structurale entre les structures temporales internes et les aires cérébrales impliquées dans ces réorganisations positives et négatives. L'étude 4, s'appuyant sur l'étude 1, vise à évaluer les relations entre PET de repos et IRMf de repos en connectivité (resting state). Nous utiliserons une approche par PET CRMglu pour cette étude. Enfin, l'étude 5 incorpore les résultats méthodologiques des études précédentes pour aborder la question cruciale de la ligne de base dans les études de plasticité cérébrale et lors des tâches d'activation. Ce projet est dirigé par une jeune neurologue, le Dr. Jérémie Parient (MCU-PH, CHU Purpan à Toulouse et INSERM U825). Trois autres jeunes chercheurs y contribuent de manière active : Dr. Emmanuel Barbeau (CR2, neuropsychologue, CNRS UMR5549), Dr. Florence Remy (MCU, physicienne, CNRS UMR5549) et Xavier Franceries (MCU, physicien, INSERM U825). Ces chercheurs sont issus de deux laboratoires différents qui soutiennent leur démarche. Ils veulent créer un groupe expert sur les troubles de la mémoire et la maladie d'Alzheimer, cette problématique n'étant pas abordée au niveau de la recherche actuellement sur Toulouse, ni dans aucun des laboratoires d'origine. Ils ont chacun une expérience significative et complémentaire dans les différents domaines nécessaires pour mener à bien ce projet, alliant à eux quatre une expertise (confirmée pour chacun d'entre eux par des publications ad-hoc) en neurologie, neuropsychologie, évaluation de la mémoire, techniques de neuroimagerie, plasticité, développements méthodologiques, et conduite de projet de recherche.