Entomoptère Volant Autonome – EVA

Le projet EVA se situe dans le cadre de recherches menées au niveau mondial et visant à développer les robots volants dits de quatrième génération. Ces engins d'envergure inférieure à 10 cm représentent une rupture technologique qu'il est proposé de traiter dans ce projet par une approche biomimétique : le vol battu. Par rapport aux projets existant comme le MFI en Californie ou la mouche de R.J. Wood à Harvard, nous proposons de développer un prototype légèrement plus gros (envergure vers les 8 cm pour une masse de l'ordre du gramme). Ce positionnement a pour objectif de relâcher les contraintes de réalisation et d'intégration propres aux procédés de microfabrication en salle blanche afin de réaliser un mésorobot autonome tant au niveau de son énergie qu'au niveau de ses capacités de perception et d'action. Ce robot sera ainsi capable de vol stationnaire et d'évitement d'obstacles grâce à un micro-capteur de flux optique biomimétique embarqué (dans une configuration où le nombre de degrés de libertés autorisés pour son mouvement est réduit). Ces points seraient une réelle avancée car aucune équipe au monde n'a encore réalisé ce challenge. Le thorax et les ailes seront réalisés sans articulation par la conception et l'optimisation d'une structure flexible rendant ainsi l'engin plus léger, plus efficace et robuste aux chocs, inévitables à ces dimensions (haute sensibilité aux perturbations comme le vent, la pluie, etc.). Les problématiques liées à la modélisation fluide-structure seront traitées permettant une optimisation des cinématiques des ailes afin d'améliorer la portance du robot. Afin d'atteindre ces objectifs, nous constituons aujourd'hui un consortium pluridisciplinaire de sept laboratoires ou organismes de recherche répartis sur les quatre sections du CNRS que sont : les sciences de la vie (l'ISM : pour le capteur et l'évitement d'obstacle biomimétique), les sciences des technologies de l'information et de la communication (l'IRCCYN, le GIPSA-lab : pour l'intégration robotique, l'informatique et la commande), les micro et nano-technologies, électronique, photonique, électromagnétisme et énergie électrique (SATIE pour l'énergie embarquée et partiellement FANO pour l'actionnement) et l'ingénierie des matériaux et des structures, la mécanique des solides et l'acoustique (FANO pour l'actionnement. A cela s'ajoutent les compétences de l'ONERA en mécanique du vol et du CEA en conception et optimisation de structures flexibles. Des sous-traitances ponctuelles sur les capteurs auprès de physiciens et de simulations de fluide auprès de mécaniciens des fluides sont également prévues.