Effet neuroendocrines de perturbateurs endocriniens, xénoestrogènes et dioxines, sur les circuits centraux de contrôle de la reproduction, notamment les systèmes GnRH – NEED
L'objectif de NEED est d'étudier les mécanismes d'action moléculaires, cellulaires et tissulaires sous-tendant les effets de perturbateurs endocriniens reconnus sur les circuits endocrines de contrôle de la fonction de reproduction de Vertébrés aquatiques (poisson) et terrestres (mammifères). NEED cible plus particulièrement deux familles de perturbateurs endocriniens, les xéno-œstrogènes et les substances à activité dioxine, très bien connues pour leur impact délétère sur la santé reproductrice. Les raisons motivant NEED sont que la grande majorité des études portant sur les effets de ces substances sur la fonction de reproduction se concentrent sur la sphère génitale (gonades et glandes associées). Il en résulte un manque significatif de données sur les effets plus que probables des perturbateurs endocriniens au niveau du complexe hypothalamo-hypophysaire. En conséquence, il existe un besoin urgent de combler ce vide dans nos connaissances et d’établir des modèles in vivo et in vitro permettant d’aborder cette problématique préoccupante. En effet, beaucoup des effets négatifs connus des perturbateurs endocriniens sur la puberté ou la fécondité peuvent être expliqués, au moins en partie, par des interférences avec les circuits neuroendocriniens de contrôle de la reproduction, et notamment avec le développement adéquat et le fonctionnement approprié des neurones à gonadotropin-releasing hormone (GnRH), sans lesquels il n’y a pas de reproduction possible. De plus, en raison du manque de données, la conception des stratégies actuelles d’évaluation des risques ne prend pas en compte ces effets au niveau neuroendocrinien. La batterie de tests actuellement disponibles pour évaluer les effets potentiels des perturbateurs ne prend pas non plus en compte la diversité des contextes cellulaires susceptibles d'être affectés par les perturbateurs, notamment au niveau du complexe hypothalamo-hypophysaire. Ce consortium rassemble un ensemble significatif d’expertises conceptuelles et méthodologiques et possède un grand nombre de modèles animaux, de systèmes in vitro et de lignées cellulaires pour apporter des données décisives sur ces questions éminemment complexes. Par une approche pluridisciplinaire incluant des écotoxicologistes, des biologistes moléculaires et cellulaires, des physiologistes et des biomathématiciens, NEED abordera cette complexité aux niveaux moléculaire, cellulaire, tissulaire et organismal dans le but d’aboutir à une vision intégrative et comparative pouvant déboucher sur des modélisations. NEED s’intéressera tout particulièrement au problème des mélanges, des expositions longues à des doses faibles et aux effets transgénérationnels. Parmi les résultats escomptés figurent, d’une part, une augmentation significative de nos connaissances sur les mécanismes d’action des perturbateurs endocriniens et, d’autre part, des résultats très concrets : NEED entend en effet développer des tests in vivo et in vitro permettant un criblage rapide et performant de perturbateurs endocriniens potentiels, prenant en compte l’importance du contexte cellulaire sur les effets potentiels de ces substances.
Coordination du projet
Université
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Partenariat
INSTITUT NATIONAL DE L'ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL ET DES RISQUES
Aide de l'ANR 650 993 euros
Début et durée du projet scientifique :
- 36 Mois