SEST - Santé-environnement et Santé-travail

Apport du phénotypage neurovasculaire dans la prévention primaire et secondaire du syndrome du canal carpien – NEUROVASC

Résumé de soumission

1- Le syndrome du canal carpien (SCC), principal trouble musculo-squelettique, traduit la compression du nerf médian, avec des signes de dysfonctionnement nerveux et vasomoteurs au niveau de la main. Première maladie professionnelle indemnisée, le SCC est la première cause d’intervention chirurgicale en France. Les facteurs biomécaniques et psychosociaux impliqués dans les troubles musculo-squelettiques sont connus, mais les mécanismes physiologiques sous-jacents restent largement méconnus. 2- Si la chirurgie reste la meilleure méthode pour soulager les patients souffrant d’un SCC, l’atrophie nerveuse est bien souvent irréversible. Il est donc impératif de mieux comprendre les bases pathophysiologiques du SCC afin de développer une thérapeutique appropriée. Nous avons montré que l’augmentation de la perfusion sanguine en réponse à une pression locale permet d’étudier in vivo l’interaction cutanée nerf-vaisseaux d’une façon non-invasive. Cette vasodilatation induite par la pression (PIV) existe chez l’homme et le rongeur, offrant ainsi une double approche (clinique et expérimentale) dans le but de déterminer les mécanismes neuro-microcirculatoires physiopathologiques sous-jacents à une compression nerveuse chronique. Ainsi les complications microcirculatoires liées au SCC peuvent être évaluées par la PIV. Pour aller plus loin dans l’exploration de la microcirculation cutanée, la iontophorèse permet la diffusion locale transcutanée de molécules pharmacologiques en évitant toute action systémique. Ainsi la vasomotricité microcirculatoire endothélium dépendante (acétylcholine) et indépendante (nitroprussiate de sodium) peuvent être évaluées chez l’homme et l’animal. L’objectif principal de ce projet est d'étudier la : -Prévention primaire : En dehors de la zone affectée directement par les complications microcirculatoires liées au SCC, la PIV nous renseignera sur le phenotypage du patient ayant un SCC. L’étude de la PIV ouvre des perspectives intéressantes pour développer une technique d’exploration pour le diagnostic du SCC. -Prévention secondaire : Si la PIV est atteinte sur le territoire du SCC chez les patients, nous évaluerons le bénéfice de la décompression du nerf sur la neuro-microcirculation en étudiant la PIV et les réponses endothélium dépendante et indépendante (au diagnostic du SCC et 3 mois après l’intervention chirurgicale). -Afin d’aller plus loin dans la compréhension des mécanismes physiologiques et moléculaires impliqués dans la compréhension nerveuse chronique, l’atteinte neuro-microcirculatoire au niveau du nerf compressé (sciatique) et du territoire cutané innervé par ce nerf sera étudiée avant et après compression chez le rongeur 3- Les résultats attendus sont une atteinte de la PIV en cas de SCC, levée par la décompression nerveuse, la construction d’un modèle physiopathologique du SCC, et à plus long terme, l’utilisation de la PIV comme outil diagnostique et pronostique du SCC. En conclusion, la PIV, mécanisme physiologique original, permet de tester l’interaction nerf-vaisseau et fournit ainsi un paradigme expérimental unique pour phénotyper la physiopathologie du SCC et conduire au génotypage dans le but de prévenir l’apparition du syndrome du canal carpien.

Coordination du projet

Jean Louis SAUMET (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 200 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

Liens utiles

Explorez notre base de projets financés

 

 

L’ANR met à disposition ses jeux de données sur les projets, cliquez ici pour en savoir plus.

Inscrivez-vous à notre newsletter
pour recevoir nos actualités
S'inscrire à notre newsletter