Aspects moléculaires et cellulaires à la base du développelment des cellules régulatrices TNK – NKTREG
Les cellules régulatrice TNK secrètent des cytokines antagonistes de type Th1 ou Th2 et ont été impliquées dans plusieurs pathologies, chez l'homme comme la souris, comme les rejets de tumeurs, les infections et les maladies auto-immunes comme le diabète de type 1.
Grâce aux tétramères de CD1d, nous avons pu identifier les cellules TNK thymique depuis les stades précoces de cellules immatures (NK1.1-) jusqu'au stade de cellules matures (NK1.1+). Remarquablement, les cellules NK1.1- secrètent exclusivement des cytokines de type Th2 et ce n'est que secondairement, dans la medulla thymique et dans les organes périphériques, après émigration, qu'elles acquièrent la capacité de secréter des cytokines de type Th1, après différentes phases de différentiation les menant au stade de cellules mature NK1.1+.
Nos objectifs sont de comprendre, à l'échelle moléculaire et cellulaire, les mécanismes qui gouvernent ce programme de maturation.
//Notre premier objectif consiste à déterminer le rôle des molécules CD1d, et les cellules qui les expriment, dans la maturation thymique et périphérique des cellules TNK. Pour réaliser cet objectif, nous allons à étudier la maturation des cellules immatures NK1.1- in vivo après leur injection dans des souris n'exprimant pas la molécule CD1d ou l'exprimant de manière différentielle dans certaines cellules. Les cellules NK1.1- utilisé sont des cellules fraîchement purifiées ou ayant subi une expansion in vitro tout en restant figées au stage NK1.1- de leur développement. Les lignées NK1.1- sont indispensables pour étudier la maturation des populations minoritaires TNK difficile à purifier en nombre suffisant et constituent un outil majeur pour étudier les mécanismes moléculaire proposé dans l'objectif # 3.
Notre second objectif consiste à générer et analyser un profil d'expression global de gènes lors de la transition du stage de cellules NK1.1- à NK1.1+ afin de comprendre les évènements moléculaires à la base cette transition. Cette analyse sera effectuée grâce à l'utilisation de cellules fraîches purifiées sur la base de leur reconnaissance des tétramères de CD1d et de leur expression de NK1.1. La comparaison des profils d'expression génique entre ces deux populations permettra d'identifier des gènes propres au développement des cellules TNK.
Notre troisième objectif est d'élucider les mécanismes moléculaires gouvernant la transition du stage NK1.1- au stage NK1.1+. Les gènes candidats identifié dans l'objectif # 2 seront exprimés dans des lignées cellulaires figées au stage immature NK1.1- de leur développement. La différentiation de ces cellules in vitro indiquera que le gène testé est potentiellement impliqué dans une cascade de signalisation induisant une différentiation in vivo. Son implication sera confirmée si l'inhibition ou l'absence de ce gène empêche la maturation naturelle de ces lignées in vivo une fois injecté dans le thymus de souris normales.
//En élucidant les mécanismes cellulaires et moléculaires à la base des stades de différentiation terminaux des cellules TNK cette étude va permettre une meilleure compréhension du développement normal de cellules régulatrices ab, composant majeur du système immunitaire innée, dont l'origine reste peu étudiée et mal comprise. L' étude de la maturation des cellules TNK permettra de comprendre comment des cellules auto réactives, qui, au lieu d'être deletées, rentrent dans un programme de rédemption qui les transforme en cellules régulant d'autres cellules auto réactives. De plus, comme les déficiences et disfonctionnements des cellules TNK ont été associés à plusieurs maladies auto-immunes, particulièrement le diabète de type 1, notre étude pourra générer de nouvelles stratégies pour la prédiction et la prévention de cette maladie chez les sujets à risques. De même, nos études vont générer des informations importantes permettant l'exploitation des cellules TNK à des fins thérapeutiques
Coordination du projet
Kamel BENLAGHA (Organisme de recherche)
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Partenaire
Aide de l'ANR 260 000 euros
Début et durée du projet scientifique :
- 36 Mois