SEST - Programme Santé-Environnement et Santé-Travail (SEST)

survenue des premières infections palustres chez le noueau-né : déterminants génétiques, biologiques et environnementaux – PALNOURGENENV

Résumé de soumission

Les facteurs conditionnant la survenue des premières infections palustres sont très mal connus alors que le paludisme représente une des premières causes de mortalité dans les pays en développement. L’importance de l’exposition aux parasites est un des principaux éléments d’un système pathogène faisant intervenir l’hôte, le vecteur et le parasite. L’hétérogénéité de l’espace de vie des jeunes enfants occasionne des variations considérables du niveau de transmission vectorielle, et donc l’étude de la transmission entomologique dans les lieux où vivent les nouveau-nés est indispensable à la compréhension de la dynamique et de l’expression clinique des premières infections. En particulier, dans la situation d’urbanisation croissante de l’Afrique, l’étude du contraste entre zones urbaines et rurales doit permettre de dégager les différences importantes que génèrent ces deux types d’habitats. Par ailleurs, des facteurs individuels spécifiques de l’hôte jouent également un grand rôle. Par exemple, la notion d’une infection placentaire à la naissance conditionne fortement la probabilité, à niveau égal d’exposition, de développer une infection dans la première année de vie. Les mécanismes biologiques responsables restent à déterminer, notamment l’hypothèse que l'exposition in utero à des antigènes du parasite induirait une tolérance immunologique et modifierait la susceptibilité de l'enfant à l'infection et/ou à la maladie. D’autres éléments interviennent dans ce processus de maturation, comme les apports nutritionnels et la rencontre avec d’autres agents infectieux au cours de la petite enfance. Enfin, le patrimoine génétique de l’hôte joue un rôle primordial, notamment les polymorphismes de gènes impliqués dans le contrôle de l’immunité. Il s’agit d’un contrôle génétique complexe (hétérogénéité génétique), auquel se surajoutent des interactions avec des facteurs individuels (comme l’âge ou la durée d’exposition), environnementaux et comportementaux. Ces considérations illustrent les interrelations complexes sous-jacentes à la survenue des premières parasitémies palustres. L’ensemble des éléments impliqués, exposition au vecteur, maturation du système immunitaire et facteurs génétiques, doivent donc être pris en compte de manière simultanée et intégrée lors du suivi des individus à risque. Dans ce programme nous nous proposons de suivre une cohorte de 550 nouveau-nés, entre la naissance et l’âge de 18 mois, dans une zone de forte transmission palustre (sud du Bénin), sur un site rural et un site urbain. Au cours de ce suivi, des données parasitologiques et cliniques seront recueillies. Elles permettront de caractériser les premières infections et les premiers accès cliniques chez les nouveau-nés. Des facteurs de risque individuels (co-infections, statut nutritionnel, variables immunologiques et génétiques) seront mesurés, ainsi que des facteurs environnementaux centrés sur le risque entomologique, qui seront intégrés dans un système d’information géographique. Nous identifierons les principaux facteurs de risque de survenue des parasitémies palustres sur trois plans : (1) écologique (transmission vectorielle, habitat urbain/rural), (2) biologique (constitution de la réponse immune) et (3) génétique (contrôle de la susceptibilité individuelle à l’infection). Ces informations permettront de mieux comprendre la dynamique d’apparition et d’expression de ces infections et pourront aider à proposer des interventions en santé publique permettant de protéger prioritairement des groupes à risque ou d’éviter la constitution de situations à risque. Pour assurer la réalisation de ce programme, la collaboration envisagée associe trois équipes de l’IRD (spécialisées dans l’épidémiologie du paludisme et l’épidémiologie génétique, l’entomologie et la nutrition), fortement implantées sur le terrain, deux équipes de l’Inserm et une équipe du CNRS ayant une compétence reconnue dans l’analyse des données (modèles de survie et modèles hiérarchiques d’

Coordination du projet

André GARCIA (INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DELEGATION REGIONALE ILE-DE-FRANCE SECTEUR EST
INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD
INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD
INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD

Aide de l'ANR 250 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

Liens utiles

Explorez notre base de projets financés

 

 

L’ANR met à disposition ses jeux de données sur les projets, cliquez ici pour en savoir plus.

Inscrivez-vous à notre newsletter
pour recevoir nos actualités
S'inscrire à notre newsletter