SEST - Programme Santé-Environnement et Santé-Travail (SEST)

Distribution et évolution du virus du Chikungunya chez les vertébrés des îles de l'océan indien – CHIK-ANI

Résumé de soumission

Au cours de l’année 2005-2006 l’Ile de la Réunion a été a été confrontée à une flambée épidémique de Chikungunya (CHIK) sans précédent. Cette épidémie liée au virus CHIK, un alphavirus de la famille des Togaviridae, a été spectaculaire à plusieurs titres: (i) le nombre de cas humains, recensés depuis mars 2005, affectés par cette arbovirose représente environ 20 à 30% de la population (ii) le nombre inhabituellement élevé de patients atteints par une forme grave de la maladie (y compris des cas de méningo-encéphalites) (iii) le nombre élevé de mortalités (77) lié (directement ou indirectement) à l’infection par le CHIK, ce qui est tout à fait inhabituel pour les infections par le CHIK qui sont habituellement non mortelles (iv) l’observation des premiers cas de transmission du virus mère-enfant chez les femmes enceintes (v) enfin l’hôte arthropode qui est classiquement Aedes aegypti pour le CHIK est à l’île de la Réunion Aedes albopictus, ce qui semble impliquer un changement d’hôte pour ce virus. La propagation du virus du Chikungunya avait apparemment démarré en 2005 aux Comores où plus de 5000 cas ont été recensés, puis le virus a circulé dans les autres îles de l’Océan indien, des cas ont été rapporté à Mayotte et à Maurice. L’île de la Réunion a été touchée à partir du mois de mars 2005 et la circulation du virus s’y est installée sur un mode épidémique. Un fait notable à l’île de la Réunion est l’absence de primates non-hominidés alors que les primates sont classiquement reconnus comme l’espèce animale cible pouvant servir de réservoir potentiel au virus. La bibliographie sur le CHIK depuis les années 1950 fait apparaître que très peu de recherches ont été conduites sur l’existence d’espèces animales de la faune sauvage ou domestique pouvant constituer des réservoirs potentiels au CHIK. L’objet de ce projet est d’approfondir les connaissances en ce domaine par l’exploitation d’échantillons biologiques collectés sur 18 espèces animales de la faune sauvage et domestique provenant de l’Ile de la Réunion, de Mayotte et de Madagascar. Ce projet regroupe 4 partenaires principaux ainsi que différents participants associés en tant que soutien scientifique et logistique. Ce projet se décompose selon 3 volets : a) Quelles sont les espèces animales susceptibles d’être porteuses du virus b) y a-t-il des phénomènes de persistance virale dans certaines espèces animales c) y a-t-il adaptation du virus à son hôte. Ce projet prévu sur 3 ans regroupe les compétences nécessaire pour répondre à ces questions : en virologie moléculaire, en techniques sérologiques, en connaissance de la faune animale, environnement, en virologie, en épidémiologie et en modélisation. Les retombées attendues de ce projet devraient permettre à terme une meilleure compréhension de la dynamique de l’épidémie de CHIK survenue dans les Iles de l’océan indien et en particulier à l’île de la Réunion.

Coordination du projet

Michel BREMONT (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 200 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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