Mécanismes par lesquels la chemokine apparentée Orion induit une infiltration gliale des faisceaux axonaux et une phagocytosis au cours de la neuro-dégénérescence développementale – ExOrion

Le système nerveux est initialement surpeuplé de neurones. Ceci est suivi par une période clé de remodelage au cours de laquelle un sous-ensemble de neurones inappropriés est supprimé pour optimiser le fonctionnement du système nerveux adulte. La sélection de connexions spécifiques à éliminer implique une communication exclusive entre les neurones et la glie phagocytaire. Récemment, nous avons identifié Orion semblable à une chimiokine, comme une nouvelle protéine sécrétée ayant des fonctions essentielles dans ce dialogue, en utilisant les corps pédonculés (CP) de Drosophile comme modèle in vivo. Les axones gamma des CP sont organisés en faisceaux, où les astrocytes s'infiltrent et phagocytent les varicosités neuronales. Nous avons démontré que lors de l'inactivation d'Orion, l'infiltration des astrocytes dans les CP était bloquée. Nos nouvelles données suggèrent qu'Orion piégé au niveau de la membrane plasmique est suffisant pour l'infiltration et l'engloutissement de la glie, mais que la phagocytose nécessite Orion transporté par des exosomes. Ceci suggère qu'Orion est probablement sécrété de manière finement régulée pour garantir l'infiltration ou la phagocytose. Ainsi, nous émettons l’hypothèse que la manière dont Orion, et les chimiokines en général, est présenté aux cellules gliales détermine la réponse et le comportement de ces cellules. En utilisant une combinaison d'études neurogénétiques, biochimiques, cellulaires et in vivo, le consortium proposé répondra aux objectifs suivants :
1/ découvrir la machinerie intracellulaire nécessaire à la sécrétion d'Orion
2/ caractériser l'organisation topologique d'Orion après sa libération.
3/ décrypter les voies de signalisation des cellules gliales activées par Orion.
La découverte de ces mécanismes pourrait permettre des améliorations sans précédent dans la compréhension du rôle des cellules gliales dans la neurodégénérescence développementale et pathologique.