Classe, communauté et contexte dans la diffusion de la désinformation à l'ère numérique – ACTIVEINFO

Qu'est-ce qui détermine la façon dont les gens réagissent à la désinformation ? Fake news, tromperie en ligne et propagande informatique sont autant de termes pour décrire un phénomène qui a donné lieu à un large éventail d'études, en particulier au cours des cinq dernières années, mais une énigme demeure. Les personnes qui croient à la désinformation sont beaucoup plus nombreuses que celles qui déclarent l'avoir consommée. Comprendre les mécanismes de cette déconnexion est l'objectif principal de mon projet de recherche ACTIVEINFO. La plupart de ces recherches existantes se sont concentrées sur les facteurs descendants de la diffusion de la désinformation à l'ère numérique (3D), notamment les entreprises de plateformes Big Tech, le rôle de la réglementation gouvernementale et les puissants acteurs politiques et financiers. Toutes ces approches suggèrent que le public de la désinformation est passif, plutôt que de participer activement à la génération et à la recirculation des nouvelles et des informations, ce qui va à l'encontre de décennies de recherche en communication (Katz et Lazarsfeld 1955). Je ferai progresser l'état de l'art des 3D en évitant le biais de la sélection de la variable dépendante de la désinformation numériquement visible et, au lieu de cela, j'examinerai un éventail plus large de pratiques médiatiques ascendantes et quotidiennes. En outre, je découvrirai non seulement ce que les gens partagent, mais aussi ce qu'ils ne partagent pas et pourquoi. Dans ACTIVEINFO, j'aborderai ce biais de sélection dans la littérature avec une comparaison entre deux pays (la France et les États-Unis) par le biais d'un travail de terrain riche en qualité et de méthodes mixtes, souvent absentes des procédures de collecte de données en ligne.