CE28 - Cognition, éducation, formation

Comprendre les réactions à l'exclusion sociale: les déterminants cognitifs des comportements anti- et pro- sociaux – InSER

Comprendre l'impact de l'exclusion sociale sur les comportements pro- et anti-sociaux

Notre objectif est de briser le cercle vicieux qui existe entre l’exclusion sociale et les comportements antisociaux. Nous défendons l’hypothèse selon laquelle les situations qui représentent le risque d’une nouvelle exclusion activent des buts de protection de soi, et partant des réponses antisociales ; les situations qui représentent la possibilité d’être réinclus en revanche activent des buts d’affiliation entrainant par la même des réponses prosociales.

enjeux et objectif

Dans la Tâche 1, nous allons examiner les réponses cognitives et affectives à l’exclusion sociale. Nous prédisons que la priorisation de réponses précoces anti- vs. prosociales dépend de la construction de la situation initiale. Plus précisément, après avoir été exclu, la crainte d’une nouvelle exclusion facilite les réponses antisociales sur le plan cognitif et affectif ; alors que la possibilité d’une inclusion future facilite les réponses prosociales. Nous prédisons également le fait que la construction de la situation se met en place au début de la réponse à l’exclusion sociale, et est automatique dans le sens où cette évaluation ne requière pas de ressources cognitives pour s’enclencher. Dans la Tâche 2, nous allons examiner en détail la réponse comportementale à l’exclusion sociale dans un Environnement de Réalité Virtuelle contrôlé et tester si cette réponse est médiatisée par les buts interpersonnels de protection de soi ou d’affiliation. Nous prédisons que les buts interpersonnels activés médiatisent l’effet de l’exclusion sociale sur les comportements. Plus précisément, après avoir été exclu, la crainte d’une nouvelle exclusion active un but de protection de soi qui favorise des comportements antisociaux ; alors que la possibilité d’une inclusion future active un but d’affiliation qui favorise les comportements prosociaux. Finalement dans la Tâche 3, nous allons appliquer les connaissances de ce projet dans le but de proposer une intervention à destination de collégiens afin de briser le cercle vicieux existant entre l’exclusion sociale et les comportements antisociaux. Nous allons examiner les réponses chroniques à l’exclusion sociale et tester un entrainement visant à réorienter la construction de la situation et les buts. Nous faisons l’hypothèse que le programme d’intervention diminuera les comportements antisociaux en ayant un effet positif sur les comportements prosociaux et la réussite scolaire.

On a recours à la méthode expérimentale et à des études corrélationnelles.
Nous avons également recours à la réalité virtuelle.

L’acceptation objective par les pairs médiatise la relation entre la classe sociale et la réussite scolaire à l’école primaire. Ainsi, l’inclusion/exclusion objective explique en partie les inégalités scolaires.

Ce travail devrait aboutir sur de futures interventions

1. Robert, C.*, Fayant, M.-P., Goudeau, S., & Alexopoulos, T (2022). Un examen préliminaire de l’exclusion sociale chronique à l'école élémentaire, de ses déterminants et de ses conséquences. Fête de la recherche de l’Institut de Psychologie. Paris, Juillet
2. Robert. C*, Fayant, M.-P., Aelenei, C., & Alexopoulos, T. (2022). Développement d'une nouvelle échelle valide des besoins fondamentaux menacés par l'exclusion sociale. « 14e Congrès de Psychologie Sociale », Bordeaux, Juillet
3. Robert, C*, Fayant, M-P, Aelenei, C, & Alexopoulos, T. (2022) Threatened by Social Exclusion: toward a new tool measuring the four fundamental needs. Annual Convention of the Society for Personality and Social Psychology”, San Francisco/Virtual meeting, February.
4. Robert, C.*, Fayant M.-P. (présentatrice), & Alexopoulos, A. (2021). Régulation attentionnelle de l’exclusion sociale. Réunion de la Cognition Sociale sur invitation. Louvain-la- Neuve, Belgique. Octobre.
Fayant, M.-P. (2022). INsights into Social Exclusion Responses: The cognitive underpinnings of anti- and pro-social behaviors. Séminaire invité. Laboratoire INCC, Perception, Action, Cognition : Development & Plasticity Group, Université de Paris Cité, Avril.

L'être humain a un besoin fondamental d’appartenance entraînant la nécessité de créer et maintenir des relations interpersonnelles positives et durables. Réaliser ce besoin est essentiel pour la survie et l’épanouissement de l’individu. Pourtant, dans nos sociétés modernes, ce besoin fondamental est souvent mis à mal : l’exclusion sociale est une réponse à la différence et de nombreux groupes minoritaires en sont victimes. De manière importante, ce phénomène apparaît de manière très précoce et peut engendrer des effets délétères. Le problème est que l’exclusion amène souvent les individus à réagir de manière antisociale, ce qui augmente la probabilité d’exclusion sociale future créant un cercle vicieux. Il est donc essentiel de briser cette dynamique et d’orienter les comportements vers une réinclusion de l’individu. Pour ce faire, ce projet examine pour la première fois de manière systématique les processus cognitifs sous-tendant la réponse à l’exclusion sociale. Notre objectif est de briser le cercle vicieux qui existe entre l’exclusion sociale et les comportements antisociaux en agissant sur les processus cognitifs responsables des réponses prosociales. Selon nous, le levier clef est la construction de la situation sociale, c’est-à-dire l’évaluation des opportunités et risques que l’on encourt sur le plan relationnel. Nous défendons l’hypothèse selon laquelle les situations qui représentent le risque d’une nouvelle exclusion activent des buts de protection de soi, et activent des réponses antisociales ; en revanche les situations qui représentent la possibilité d’être réinclus activent des buts d’affiliation entrainant par la même des réponses prosociales. Ce projet est structuré autour de trois tâches. Dans la Tâche 1, nous allons examiner les réponses cognitives et affectives à l’exclusion sociale. Nous prédisons que la priorisation de réponses précoces anti- vs. prosociales dépend de la construction de la situation initiale. Plus précisément, après avoir été exclu, la crainte d’une nouvelle exclusion facilite les réponses antisociales sur le plan cognitif et affectif ; alors que la possibilité d’une inclusion future facilite les réponses prosociales. Nous prédisons également le fait que la construction de la situation se met en place au début de la réponse à l’exclusion sociale, et est automatique dans le sens où cette évaluation ne requière pas de ressources cognitives pour s’enclencher. Dans la Tâche 2, nous allons examiner en détail la réponse comportementale à l’exclusion sociale dans un Environnement de Réalité Virtuelle contrôlé et tester si cette réponse est médiatisée par les buts interpersonnels de protection de soi ou d’affiliation. Nous prédisons que les buts interpersonnels activés médiatisent l’effet de l’exclusion sociale sur les comportements. Plus précisément, après avoir été exclu, la crainte d’une nouvelle exclusion active un but de protection de soi qui favorise des comportements antisociaux ; alors que la possibilité d’une inclusion future active un but d’affiliation qui favorise les comportements prosociaux. Finalement dans la Tâche 3, nous allons appliquer les connaissances de ce projet dans le but de proposer une intervention à destination de collégiens afin de briser le cercle vicieux existant entre l’exclusion sociale et les comportements antisociaux. Nous allons examiner les réponses chroniques à l’exclusion sociale et tester un entrainement visant à réorienter la construction de la situation et les buts. Nous faisons l’hypothèse que le programme d’intervention diminuera les comportements antisociaux en ayant un effet positif sur les comportements prosociaux et la réussite scolaire. Ces travaux devraient faire émerger de sérieuses pistes pour mettre en place des interventions créant un cercle vertueux dans les situations où les élèves font face à des situations d’exclusion.

Coordination du projet

Marie-Pierre Fayant (LABORATOIRE PSYCHOLOGIE SOCIALE : MENACE ET SOCIÉTE)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

LPS LABORATOIRE PSYCHOLOGIE SOCIALE : MENACE ET SOCIÉTE

Aide de l'ANR 258 488 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2020 - 42 Mois

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