CE41 - Inégalités, discriminations, migrations

Transformations Sociales dans la Science en Afrique du Sud – STIS

Résumé de soumission

Parvenir à une représentation équilibrée des groupes raciales et autres groupes sociaux spécifiques dans les emplois recherchés tant politiquement que socialement est important. Ne pas tirer profit du talent d’une grande partie de la population pour le bénéfice de la société revient à limiter la croissance économique en termes de capital humain. Cela est vrai dans de nombreux milieux socialement et économiquement différents, mais cela devient absolument nécessaire dans les systèmes universitaires des économies du savoir. Participer au système éducatif est aujourd'hui une condition préalable à l’égalité des chances dans tous les domaines, et le système de la science est un pilier de plus en plus important du système d’innovation, moteur de la croissance économique. Ce projet étudie la façon dont les groupes qui auparavant avaient été exclus, sont intégrés dans des emplois et postes socialement attractifs tout en mettant un accent empirique sur la transformation raciale du système de la science sud-africain. Cette question sera abordée sous deux angles : les processus suite auxquels ce changement a lieu ; les conséquences de la transformation sur la structure et le contenu du système de recherche.

D’après une vaste littérature, l'entrée réussie dans un métier dépend des caractéristiques du réseau social de la personne. Contrairement à une grande partie de cette littérature, nous traitons ce problème en nous appuyant sur des structures de réseau multiplex, non pas en fondant tous les différents types de relations des individus (étudiant-superviseur ; co-auteur ; citation ; co-implantation) en un seul réseau, mais en les traitant comme des réseaux différents qui interagissent. Nous avons accès à un ensemble de données unique provenant de la Fondation nationale de la recherche de l'Afrique du Sud. Cette importante base comprend des données biographiques sur presque tous les enseignants-chercheurs actifs dans la recherche. Ainsi notre analyse empirique tiendra compte non seulement des différents types de liens entre les universitaires, mais aussi des rôles des caractéristiques individuels (âge, race, genre, éducation, discipline…). Notre analyse empirique sera beaucoup plus nuancée que ce qui a pu se faire jusqu'à présent: la transformation se déplace-t-elle de couche en couche ? Y a-t-il un modèle typique pour une personne seule ? Une seule couche se transforme-t-elle avant une autre ? La transformation générale d'une seule couche ouvre-t-elle la porte à la transformation d'une autre ? Nous traiterons la structure du travail comme une autre couche du réseau multiplex des relations sociales où deux personnes ont un lien s'ils ont le même employeur. L'intégration au niveau institutionnel n'est donc pas une simple variable dépendant de la dynamique du marché du travail, mais plutôt une de plusieurs couches qui interagissent dans un système complexe. Ensuite nous construisons un modèle qui comprend différents types de relations entre les universitaires et leur interactions. L'intégration raciale peut être considérée au niveau de chaque couche, même si le discours politique est centré sur le lieu de travail ou la couche institutionnelle. L'étalonnage du modèle dans le cas de l’Afrique du Sud nous permet d'examiner les facteurs pouvant constituer des leviers politiques précieux pour l’accélération du processus. La dernière partie part du fait qu’actuellement les universitaires noirs et blancs se tournent vers différentes disciplines académiques. Si cette discipline « de préférence » reste inchangée, cela implique que la transformation sociale du système de science s’accompagne d’une transformation du type de science mené, avec davantage de répercussions sur l’ensemble du système d’innovation. Nous examinons cette hypothèse en utilisant le modèle que nous aurons développé en amont pour vérifier la question si la transformation sociale sera accompagnée par la transformation

Coordination du projet

Robin Cowan (Bureau d'économie théorique et appliquée (UMR 7522))

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

CREST Centre de Recherche en Economie et Stastistique - CREST
Maastricht University / UNU-MERIT
CAMS Centre d'analyses et de mathématiques sociales
University of Stellenbosch / Centre for Research and Evaluation of Science and Technology (CREST)
BETA - UNISTRA Bureau d'économie théorique et appliquée (UMR 7522)

Aide de l'ANR 276 999 euros
Début et durée du projet scientifique : septembre 2018 - 36 Mois

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