DS08 - Sociétés innovantes, intégrantes et adaptatives

L'économie des innovations de rupture : le cas des nanotechnologies – EDIN

L’économie de l’innovation, des améliorations incrémentales jusqu’aux révolutions technologiques

de l'analyse du cas spécifique des nanotechnologies à la formulation de recommandation générale en matière de politiques publiques

enjeux et objectif

Ce projet réunit économistes et physiciens afin de mieux comprendre l’émergence et la diffusion d’innovations de rupture, porteuses de révolutions technologiques, pour in fine déterminer comment les politiques publiques peuvent faciliter de tels bouleversements. Les nanotechnologies constituent un cas d’étude idéal, près de trente ans après le lancement de grands programmes publics tant aux Etats-Unis qu’en Europe. Nous sommes également à un moment charnière, avec l’apparition de technologies prometteuses autour notamment des « machines moléculaires », et le lancement annoncé de nouveaux programmes publics en faveur de ces technologies. A partir d’une analyse empirique de ce secteur d’activité, l’objectif ultime du projet EDIN est de pouvoir émettre des recommandations qui dépassent le champ des « nanotechnologies », et qui puissent permettre de renforcer l’efficacité des dispositifs publics en faveur de l’innovation dans leur ensemble.

Le projet comporte deux parties distinctes, l'une portant spécifiquement sur les nanotechnologies, et l'autre considérant de manière plus large la question de la recherche. Chacun de ces parties comporte un volet empirique. En ce qui concerne le premier, les données disponibles sur les brevets, publications académiques et soutiens publics dans le domaine des nanotechnologies seront dans un premier temps rassemblées et triées afin de pouvoir distinguer différents champs couverts par le prefix «nano«, en utilisant des décompositions sémantiques et techniques (échelles atomiques ou moléculaires, intervention de l’ingénierie quantique), des indicateurs de productivité (citations, proximité d’une application industrielle..) et modes d’organisation (structure en réseau, étendue géographique..). Dans la seconde partie de ce projet, une analyse empirique de l'impact des fonds publics de soutien à la recherche académique sera menée à l'aide de méthode quasi-expérimentale, supposant d'obtenir des données relatives à l'ensemble des projets soumis à une agence de recherche.

Les éléments collectés sur les brevets et publications nous permettront d’analyser finement l’essor des nanotechnologies, en observant notamment comment les réseaux de connaissance se déploient dans le temps et dans l’espace, et quels sont les déterminants de ces évolutions (en matière de typologie d’acteurs, de positionnement technologique, de type d’innovation..). Une analyse sera également menée sur l’impact général des politiques publiques. Sur le plan empirique, il s’agira de déterminer dans quelle mesure les subventions à la recherche ont un effet d’entraînement significatif – de telles subventions peuvent être détournées pour soutenir des travaux plus avals, pour lesquels la pression concurrentielle suffit à induire un effort de recherche important, au détriment d’une recherche plus fondamentale porteuse d’externalités positives pour la société. Afin de corriger des biais de sélection lors de la comparaison entre projets financés par des fonds publics, et projets non financés, il sera nécessaire de faire appel à des méthodes économétriques dites « quasi-expérimentales ». Ce travail portera sur des données issues de programmes nationaux et/ou européens. Sur le plan théorique, il s’agira de déterminer la combinaison optimale d’outils à la disposition des pouvoirs publics (brevets, prix, subventions, ..) permettant de sélectionner au mieux les projets de recherche à subventionner. L’hypothèse sous-jacente principale est que les pouvoirs publics souffrent d’une « asymétrie d’information », au sens où les caractéristiques propres à l’innovation – qui devraient idéalement guider le choix de ces derniers – ne sont connues que des «inventeurs». Ces différentes tâches ne seront pas menées de façon indépendante. Bien au contraire, des interactions répétées seront indispensables pour coller au plus près de la réalité économique et technologique.

L’objectif ultime est de pouvoir analyser sur le plan empirique et théorique l’efficacité des subventions publiques en faveur de l’innovation, en utilisant la grille d’analyse qui aura été construire sur le secteur des nanotechnologies. Les recommandations en matière de politique économique seront élaborées en lien étroit avec des représentants des différentes institutions françaises et européennes concernées., et seront présentées lors d’une table ronde organisée dans le cadre d’une conférence internationale pluridisciplinaire, réunissant économistes, historiens de science et physiciens.

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Ce projet réunit économistes et physiciens afin de mieux comprendre l’émergence et la diffusion d’innovations de rupture, porteuses de révolutions technologiques, pour in fine déterminer comment les politiques publiques peuvent faciliter de tels bouleversements. Les nanotechnologies constituent un cas d’étude idéal, près de trente ans après le lancement de grands programmes publics tant aux Etats-Unis qu’en Europe. Nous sommes également à un moment charnière, avec l’apparition de technologies prometteuses autour notamment des « machines moléculaires », et le lancement annoncé de nouveaux programmes publics en faveur de ces technologies. A partir d’une analyse empirique de ce secteur d’activité, l’objectif ultime du projet EDIN est de pouvoir émettre des recommandations qui dépassent le champ des « nanotechnologies », et qui puissent permettre de renforcer l’efficacité des dispositifs publics en faveur de l’innovation dans leur ensemble.

Les données disponibles sur les brevets, publications académiques et soutiens publics dans le domaine des nanotechnologies seront dans un premier temps rassemblées et triées afin de pouvoir distinguer différents champs couverts par le prefix "nano", en utilisant des décompositions sémantiques et techniques (échelles atomiques ou moléculaires, intervention de l’ingénierie quantique), des indicateurs de productivité (citations, proximité d’une application industrielle..) et modes d’organisation (structure en réseau, étendue géographique..). Ces éléments nous permettront d’analyser finement l’essor des nanotechnologies, en observant notamment comment les réseaux de connaissance se déploient dans le temps et dans l’espace, et quels sont les déterminants de ces évolutions (en matière de typologie d’acteurs, de positionnement technologique, de type d’innovation..).

Une analyse sera alors menée sur l’impact des politiques publiques. Sur le plan empirique, il s’agira de déterminer dans quelle mesure les subventions à la recherche ont un effet d’entraînement significatif – de telles subventions peuvent être détournées pour soutenir des travaux plus avals, pour lesquels la pression concurrentielle suffit à induire un effort de recherche important, au détriment d’une recherche plus fondamentale porteuse d’externalités positives pour la société. Afin de corriger des biais de sélection lors de la comparaison entre projets financés par des fonds publics, et projets non financés, il sera nécessaire de faire appel à des méthodes économétriques dites « quasi-expérimentales ». Ce travail portera sur des données issues de programmes nationaux (pôles de compétitivité français) et européens. Sur le plan théorique, il s’agira de déterminer la combinaison optimale d’outils à la disposition des pouvoirs publics (brevets, prix, subventions, ..) permettant de sélectionner au mieux les projets de recherche à subventionner. L’hypothèse sous-jacente principale est que les pouvoirs publics souffrent d’une « asymétrie d’information », au sens où les caractéristiques propres à l’innovation – qui devraient idéalement guider le choix de ces derniers – ne sont connues que des «inventeurs».

Ces différentes tâches ne seront pas menées de façon indépendante. Bien au contraire, des interactions répétées seront indispensables pour coller au plus près de la réalité économique et technologique. L’objectif ultime est de pouvoir analyser sur le plan empirique et théorique l’efficacité des subventions publiques en faveur de l’innovation, en utilisant la grille d’analyse qui aura été construire sur le secteur des nanotechnologies. Les recommandations en matière de politique économique seront élaborées en lien étroit avec des représentants des différentes institutions françaises et européennes concernées., et seront présentées lors d’une table ronde organisée dans le cadre d’une conférence internationale pluridisciplinaire, réunissant économistes, historiens de science et physiciens.

Coordination du projet

Frederic Cherbonnier (Fondation Jean-Jacques Laffont / TSE)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

LEREPS LABORATOIRE D'ETUDE ET DE RECHERCHES SUR L'ECONOMIE, LES POLITIQUES ET LES SYSTEMES SOCIAUX
CEMES Centre d'élaboration de matériaux et d'études structurales
TSE Fondation Jean-Jacques Laffont / TSE

Aide de l'ANR 214 768 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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