Aide à la prescription individualisée d'applications et objets mobiles de santé – ApiAppS

Le projet comporte un volet de développements techniques/logiciels et un volet SHS afin d’étudier et de prendre en compte le contexte psychosocial de l’usage et, a fortiori, la prescription/recommandation de dispositif mHealth (impact sur la relation médecin-patient ; perceptions, attentes et appropriation des technologies mobiles pour la santé par les deux parties). L’outil d’aide à la prescription de mHealth développé couvre plusieurs domaines de santé dans le cadre de la médecine générale. Une évaluation sera réalisée, en fin de projet, afin d’étudier à la fois la prescription, l’utilisation effective de certains dispositifs mHealth sur un panel d’utilisateurs.

Les études qualitatives par entretiens auprès de médecins généralistes (MG), et de patients ont été réalisées. 2 focus groups ont respectivement été mené à Nice et Rouen qui ont permis une triangulation de données.Un article sur la perception des apps par les MG est en cours de rédaction en collaboration avec le département de MG de Nice et Rouen et le SESSTIM. De plus une revue de littérature sur la perception des apps par les patients a été publié.
Concernant la partie SHS/quanti : Sur la base des résultats obtenus lors des entretiens semi-structurés, un premier questionnaire a été construit à l’usage des MG. Un second questionnaire, destiné aux citoyens a également été construit sur la base des résultats des entretiens semi-structurés, auquel ont été ajoutées des échelles standardisées évaluant le soutien social, la littératie en santé et e-santé. La diffusion en ligne de ce questionnaire est prévue via la plateforme Seintinelles.
Le D2IM a réalisé les deux études de couverture terminologique : d’une part, sur les recommandations concernant les pathologies choisies et d’autre part sur un jeu de données de consultations de MG. Les résultats sont conformes à ceux précédemment observés sur des corpus de médecine (documents de santé d’un CHU) ou encore sur un corpus de littérature scientifique (LiSSa) : les terminologies prédominantes sont le MeSH, la SNOMED et le NCIt.
Le D2IM a également intégré de nouvelles ressources terminologiques associés aux apps : TIAB v2 et la DHI. Ces ressources ont été traduites partiellement en français et sont disponibles en ligne sur le serveur multi-terminologique HeTOP (https://www.hetop.eu/).
Le SESSTIM a réalisé un Service Web capable de recevoir en entrée des informations d’un patient dans le corps d’un VSM (information textuelle + information codifiée) et d’interopérer avec l’ECMT (développé par D2IM Rouen) et le store DMD afin de sélectionner les catégories d’apps qui correspondent aux termes retrouvés dans le VSM.

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V. VO, A. Sarradon-Eck, L. Auroy. Patients’ perceptions of mhealth apps: a meta-synthesis of qualitative studies. JMIR Mhealth Uhealth. 2019;7(7):e13817.
L. Auroy, A. Sarradon-Eck. The digitally engaged doctor : the discourse and the reality. SGA-SSE-SSA Annual Congr. Zurich. (2018) - (Abstract + Communication orale)
D. Dufour-Coppolani, P. Hassanaly, JC. Dufour. Impact des objets connectés de santé sur la gestion des maladies chroniques. Data Value Chain in Science and Territories. CoData France. Paris. (2019) - (Article + Communication orale)
JC. Dufour, J. Grosjean, S. Darmoni, M. Yasini, G. Marchand, C. Simon, A. Sarradon-Eck, M. Préau, D. Darmon, M. Schuers, P. Hassanaly, R. Giorgi. ApiAppS: A Project to Study and Help Practictionners in Recommanding mHealth Apps and Devices to Their Patients. Medinfo. Lyon (2019) - (Abstract + Poster)

La santé mobile (mHealth) a le potentiel pour jouer un rôle positif dans différents domaines influençant l’état de santé d’un individu (bien-être, prévention, prise en charge, suivi ou surveillance de pathologies avérées) tout en étant économiquement bénéfique au système de santé. L'utilisation des dispositifs mHealth peut réduire le nombre de visites médicales, ce qui maximise la commodité pour le patient tout en minimisant le coût pour le system de santé. Toutefois, plusieurs éléments freinent ce potentiel. L’objectif du projet ApiAppS est d’identifier, explorer et lever les verrous scientifiques existant pour que le médecin puisse utiliser un outil d’aide à la prescription de dispositif(s) mHealth adapté(s) au profil du patient, qui soit interopérable avec les sources d’information utilisées (dossier médical informatisé du patient et banque de connaissances médicales), et qui prenne en compte le contexte psychosocial de cette prescription (impact sur la relation médecin-patient ; perceptions, attentes et appropriation des technologies mobiles pour la santé par les deux parties). L’hypothèse que nous faisons dans le projet ApiAppS est que les médecins peuvent jouer un rôle central pour guider au mieux les choix qui s’opèrent. Nous pensons qu’il est nécessaire de se diriger vers un mécanisme d’intégration technique (dans les logiciels métiers) et humaine (dans la relation médecin-patient) des dispositifs mHealth comparable à celui d’une prescription médicale usuelle. L’outil d’aide à la prescription couvrira plusieurs domaines de santé. Un focus sur une pathologie chronique sera toutefois réalisé, en fin de projet, afin d’étudier à la fois la prescription, l’utilisation effective et l’apport (efficacité) de certains dispositifs mHealth sur un panel d’utilisateurs (médecins et patients).