Évaluation de STIMulateurs de vitalité des plantes – ESTIM
Les stimulateurs de vitalité visent à renforcer la résistance des plantes vis-à-vis des stress biotiques et abiotiques tout en optimisant leur croissance et leur développement. Ils incluent les stimulateurs de défense des plantes (ou SDP) et les biostimulants, et sont des produits alternatifs ou complémentaires aux traitements pesticides et aux engrais chimiques respectivement. D’origine naturelle pour la plupart, ce sont donc des candidats très sérieusement envisagés pour réduire les intrants d’origine synthétique comme le plan Ecophyto le prévoit. La profession se heurte cependant à un défaut de méthodes de criblage pour repérer des produits candidats en amont, et d’outils d’aide à la décision (OAD) de terrain pour placer les traitements et vérifier leurs effets. Le projet de LabCom ESTIM propose de fédérer quatre équipes de recherche de l’IRHS (Institut de Recherche en Horticulture et Semences) et les expérimentateurs de la société APL (AREXHOR Pays de Loire) autour de ces questions. Des technologies variées seront mise au service de cet objectif (bio-senseurs, suivi moléculaire, détection immunologique, imagerie hyperspectrale, analyse metabarcoding de la flore associée). Elles sont chacune déjà en cours de développement dans les différentes équipes de l’IRHS, et pour certaines déjà consacrées à l’analyse de l’effet des SDP (qPFD, détection immunologique). Le projet ESTIM prévoit de les adapter d’une part à la mesure de la réponse de la plante à un traitement, et d’autre part à la caractérisation de son niveau de réceptivité en prenant en compte son état physiologique. Ces technologies pour la plupart sont réfléchies non seulement pour repérer en conditions contrôlées des produits d’intérêt et comprendre quand et comment les utiliser en fonction de l’état physiologique de la plante ou de son stade phénologique, mais également pour être déclinées en outils de terrain destinés à positionner les traitements et suivre leurs effets (immunostrips, capteurs embarqués,…). L’implication d’APL assurera l’ancrage de ces travaux de recherche dans l’environnement socio-économique, d’une part en fournissant des produits candidats, d’autre part en ciblant les cultures sur lesquelles ces technologies devront avant tout être mises au point (une espèce pérenne, la vigne et une espèce herbacée, la tomate) et enfin en expérimentant les produits issus du crible et les OAD développés, en test « vraie grandeur » sur le terrain. Le LabCom ESTIM prévoit une direction sous forme d’un triumvirat constitué d’un enseignant-chercheur spécialisé sur les questions fondamentales (physiologie et pathologie végétale), d’un chercheur spécialisé dans la recherche appliquée dans le domaine du biocontrôle, et du directeur d’APL dont l’objectif majeur est la mise au point d'itinéraires innovants, économes en intrants et économiquement viables. Cette direction tripartite garantira le continuum entre science et impact, avec un arbitrage équilibré des financements et des forces de travail, et l’évaluation du coût-bénéfice à chaque étape et pour chaque technologie. Elle sera soutenue par un comité de pilotage constitué des responsables des principaux axes de développement du projet, et d’un comité stratégique de valorisation élargi à des personnalités extérieures représentant le projet RFI de la région Pays de Loire, les agro-fournisseurs et les producteurs. Le LabCom ESTIM prévoit, dans le cadre des 3 ans du projet, une preuve de concept sur les technologies et les espèces choisies, et ambitionne d’être au-delà un acteur incontournable du montage de projets R&D dans le domaine des stimulateurs de vitalité sur des espèces variées. La participation de ses différents acteurs à des actions de formations très diversifiées, y compris professionnelles, assurera la diffusion des avancées réalisées et l’adoption de ces nouvelles pratiques dans la conduite des cultures.
Coordinateur du projet
Monsieur Philippe GRAPPIN (Institut de Recherche en Horticulture et Semences)
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenaire
UMR1345 Institut de Recherche en Horticulture et Semences
Aide de l'ANR 300 000 euros
Début et durée du projet scientifique :
février 2016
- 36 Mois