DS0301 - Travail –place de l’homme, organisation des écosystèmes, valeur sociétale

L’IMPULSION COOPERATIVE DES SCOP-SCIC : LE POTENTIEL DE DIFFUSION DE LA COOPERATION INTERNE AUX RELATIONS ENTRE ORGANISATIONS – COOP-in-AND-out

Résumé de soumission

Ce programme de recherche COOP-in-AND-out est centré sur les entreprises en Scop (société coopérative et participative) et Scic (société coopérative à intérêt collectif), qui ont comme particularité commune d’être « à participation de salariés ». Cela signifie que les salariés, également sociétaires, participent très activement à la direction de l’entreprise, contrairement aux entreprises capitalistes « classiques ».
Notre questionnement porte sur les liens de cette gouvernance interne particulière avec les formes de relations entre ce type d’entreprises et les parties prenantes externes. La coopération interne, caractéristique des Scop et Scic, se retrouve-t-elle aussi au niveau de leurs relations externes ? On peut le présumer compte tenu de l’observation d’une « inter-coopération » privilégiée entre elles et de leur ancrage territorial fort, témoignant de rapports spécifiques avec certaines parties prenantes externes. Cela nous amènera à nous interroger également sur les effets structurants sur les dynamiques productives, en particulier territoriales, de la coopération mise en œuvre par ce type d’entreprises.
Mieux comprendre comment sont co-déterminés les modes de relation entre les parties prenantes internes et externes est important au-delà du cas des Scop et Scic. Cette problématique répond à des enjeux primordiaux pour l’ensemble du système productif dans le contexte des mutations actuelles : d’une part, la « dés-intégration » de l’entreprise met au premier plan la question des relations inter-entreprises ; d’autre part, l’émergence d’une « économie de la connaissance » rend crucial l’établissement d’un mode coopératif de coordination pour les entreprises, tant en interne qu’en externe.
Le cadre adopté de la théorie néo-institutionnalistes des organisations est cohérent avec cette problématique d’une possible « impulsion coopérative » des Scop et Scic au sein des systèmes productifs. Il amène à considérer ce type d’entreprises comme des agents potentiels d’un « travail institutionnel » de transformation, tout en reconnaissant les forces institutionnelles d’« isomorphisme » auxquelles elles sont soumises. Un possible effet en retour des logiques non coopératives sur la gouvernance interne est à envisager.
L’équipe de 11 chercheurs mobilisés par ce programme est constituée autour de 3 pôles géographiques, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, facilitant ainsi un travail de terrain décentralisé. La pluridisciplinarité qu’on y rencontre est le gage de compétences complémentaires et s’inscrit dans un cadre théorique « institutionnaliste ». De plus, la plupart des membres de cette équipe sont intégrés à des réseaux de recherche sur l’ESS et ont déjà mené ensemble des études dans ce champ.
Le programme de travail est prévu en trois phases : une première visera à mener une réflexion sur les outils d’évaluation de la coopération interne et externes des entreprises avec, comme horizon, l’élaboration d’un « indicateur synthétique de coopération ». Cette réflexion partira d’une appréhension très générale de la coopération comme une coordination autour d’un « bien commun » déclinée selon les relations abordées. La seconde phase consistera à utiliser ces outils d’évaluation pour mener une étude empirique, avec une observation croisée de Scop et Scic et des systèmes productifs auxquels elles se rattachent. Une cartographie des réseaux d’appartenance des cas étudiés en sera un des produits finaux. Enfin, la troisième phase partira des résultats de ces études de cas pour construire une typologie des modes d’intégration des Scop et Scic au système productif à l’aune du degré de coopération.
A l’issue de ce programme de recherche, les résultats escomptés sont de démontrer l’interdépendance des modes de relations internes et externes des entreprises confrontées à une contrainte de cohérence. L’association obligatoire de la démocratisation et de la dynamisation des systèmes productifs pourrait ainsi être validée.

Coordination du projet

Hervé CHARMETTANT (Centre de recherche en économie de Grenoble)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

CREG Centre de recherche en économie de Grenoble

Aide de l'ANR 64 688 euros
Début et durée du projet scientifique : septembre 2015 - 36 Mois

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