Origine, adaptation et évolution de Plasmodium falciparum – ORIGIN
Origine, adaptation et évolution de l’agent le plus virulent du paludisme, Plasmodium falciparum
Des travaux récents suggèrent que P. falciparum serait apparu chez l’Homme à la suite d’un transfert à partir des gorilles. Bien que les données présentées dans ces études paraissent solides, il reste néanmoins des hypothèses alternatives encore non explorées quant aux sources de ce pathogène chez l’Homme. En outre, les modalités et les conséquences de ce transfert sur l’évolution de ce parasite restent inconnues
Réservoirs sauvages, vecteurs et adaptation génétique
Afin de déterminer l’origine, les modalités et les conséquences génétiques du transfert de P. falciparum chez l’Homme, notre projet répondra à trois objectifs majeurs. Tout d’abord, nous rechercherons la gamme d’hôtes sauvages de P. praefalciparum, la lignée suspectée d’être à l’origine de P. falciparum chez l’Homme. Deuxièmement, nous rechercherons les espèces de moustiques vecteurs de P. praefalciparum et déterminerons leurs préférences trophiques. Enfin, nous comparerons les génomes de P. praefalcipaurm et P. falciparum afin de déterminer les régions du génome qui ont permis à ce dernier de s’adapter à l’Homme.
La recherche des hôtes naturels de P. praefalciparum se fera grâce à l’analyse de fèces collectées sur le terrain. La recherche des parasites dans les fèces sera effectuée grâce aux outils de la biologie moléculaire. La même méthode moléculaire sera utilisée pour rechercher des moustiques sylvestres infectés par le paludisme. Les analyses d’adaptation génétique du parasite à son hôte seront effectuée en comparant les génomes des différentes espèces de parasites (P. praefalciparum et P. falciparum).
Le projet n’ayant débuté qu’il y a 6 mois, aucun résultat concret et solide ne peut encore être donné.
Afin de déterminer l’origine, les modalités et les conséquences génétiques du transfert de P. falciparum chez l’Homme, notre projet répondra à trois objectifs majeurs. Tout d’abord, nous rechercherons la gamme d’hôtes sauvages de P. praefalciparum, la lignée suspectée d’être à l’origine de P. falciparum chez l’Homme. Deuxièmement, nous rechercherons les espèces de moustiques vecteurs de P. praefalciparum et déterminerons leurs préférences trophiques. Enfin, nous comparerons les génomes de P. praefalcipaurm et P. falciparum afin de déterminer les régions du génome qui ont permis à ce dernier de s’adapter à l’Homme.
Neant
Quelle est l’origine du paludisme chez l’Homme? De quelle espèce animale est-il originaire ? Comment s’est effectué le transfert ? Pourquoi ? Au cours de ces cinquante dernières années, l’origine de Plasmodium falciparum (sous-genre Laverania), le plus virulent et le plus répandu des parasites responsables du paludisme chez l’Homme, a fait l’objet d’un intense débat.
Des travaux récents suggèrent que P. falciparum serait apparu chez l’Homme à la suite d’un transfert à partir des gorilles. Bien que les données présentées dans ces études paraissent solides, il reste néanmoins des hypothèses alternatives encore non explorées quant aux sources de ce pathogène chez l’Homme. En outre, les modalités et les conséquences de ce transfert sur l’évolution de ce parasite restent inconnues.
Dans le présent projet, nous proposons de déterminer l’origine, les modalités et les conséquences génétiques du transfert de P. falciparum chez l’Homme. Pour ce faire, notre projet répondra à trois objectifs majeurs. Tout d’abord, nous rechercherons la gamme d’hôtes de P. praefalciparum, la lignée découverte chez les gorilles et suspectée d’être à l’origine de P. falciparum chez l’Homme. Des études récentes suggèrent en effet que cette lignée, outre les gorilles, pourrait infecter d’autres espèces de primates en Afrique Centrale. Deuxièmement, nous rechercherons les espèces de moustiques vecteurs des différentes espèces de Plasmodium apparentées à P. falciparum (en particulier P. praefalciparum) et déterminerons leurs préférences trophiques. Ceci nous permettra de déterminer si ces espèces ont pu jouer un rôle dans ce transfert. Enfin, grâce à la comparaison des génomes de différentes espèces de Plasmodium infectant les grands singes et celui de P. falciparum, déjà entièrement séquencé, nous déterminerons les régions du génome qui ont connu des évolutions spécifiques chez ce pathogène, lui permettant de s’adapter à son nouvel hôte humain.
Ce projet de recherches, comprenant trois tâches principales correspondant aux trois objectifs sera réalisé principalement au Gabon, en collaboration avec des chercheurs gabonais et avec l’aide et l’appui de leurs instituts de recherche.
Les résultats obtenus lors de ce projet permettront de mieux comprendre l’origine, les modalités et les conséquences génétiques du transfert de P. falciparum chez l’Homme et, de manière plus générale, d’apporter des éléments de compréhension de l’émergence des maladies infectieuses, un problème majeur en santé publique.
Coordination du projet
Franck Prugnolle (UMR 5290/224 CNRS/IRD/UM Maladies Infectieuses et Vecteurs: Ecologie, Génétique, Evolution, Contrôle) – franck.prugnolle@ird.fr
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenaire
Laboratoire MIVEGEC UMR 5290/224 CNRS/IRD/UM Maladies Infectieuses et Vecteurs: Ecologie, Génétique, Evolution, Contrôle
Aide de l'ANR 254 946 euros
Début et durée du projet scientifique :
décembre 2012
- 48 Mois