Les motivations des êtres humains: fondements évolutionnaires – HMEF

Une partie importante de l'activité humaine consiste à construire ou gérer des biens publics. L'environnement, les institutions publiques de la société et ses infrastructures, ou la performance des entreprises de propriété publique, sont tous (plus ou moins entièrement) des biens publics. Pour une grande partie du 20ième siècle, le noyau de la théorie économique a été fondé sur l'hypothèse que le comportement humain est conditionné par l'intérêt matériel (l'hypothèse homo oeconomicus). Des analyses s'appuyant sur cette hypothèse conduisent à la conclusion que les contributions aux biens publics seront beaucoup plus petites que les niveaux de contribution socialement souhaitables.

Mais la preuve empirique et expérimentale a largement rejeté cette prédiction. Pour faire des prévisions correctes, et élaborer des recommandations politiques appropriées, les économistes ont besoin de modèles qui offrent une description plus précise de la motivation humaine.

Plusieurs alternatives de modèles de la motivation humaine, ou des préférences, ont été proposées. Cependant, en poussant l'analyse un peu plus loin, on peut se demander : qui doit-on s'attendre préférences, à partir des premiers principes? La recherche proposée cherchera à apporter des contributions importantes à cette analyse, en précisant les fondements de l'évolution de la motivation humaine. La recherche proposée s'appuiera en outre sur la recherche existante menée par le PI (avec Jörgen Weibull, Stockholm School of Economics). Les modèles développés dans cette recherche antérieure serviront comme blocs de construction pour étendre la théorie de l'évolution de préférence dans plusieurs directions.

Cette recherche comporte une composante interdisciplinaire importante, car elle combine des modèles théoriques de l'économie et de la biologie évolutive dans le but de donner des aperçus nouveaux dans les deux domaines, bien que l'objectif principal reste dans l'économie.