Blanc Inter II SIMI 5-6 - Blanc International II - SIMI 5-6 - Environnement, Terre et Espace

Rôle de l’Atlantique Sud dans la circulation globale de l’océan et le climat – SAMOC

Résumé de soumission

Ce projet a différents objectifs dans un cadre de recherche international consacré à la variabilité et au changement de climat. L’objectif de référence est de développer un système de surveillance dans l'Océan Atlantique Sud, dans un important partenariat international, pour continuer une série temporelle commencée en 2004 au sud de l'Afrique, en 2008 dans le Passage de Drake, et sur les frontières est et ouest de l’Océan Atlantique Sud. Le but principal est d’accroître l'effort actuel dans un contexte expérimental plus largement coordonné, en se focalisant sur la détermination d'un réseau d’observation optimal pour surveiller la circulation de retournement globale dans l’Atlantique Sud. Ce programme international a été baptisé SAMOC (pour South Atlantic Meridional Overturning Circulation). SAMOC a été évalué favorablement et approuvé par les comités Southern Ocean Clivar/CliC/SCAR et Clivar Atlantic. Le projet est appuyé, aux États-Unis, par la NOAA et la NSF. Il reçoit déjà en France des moyens de l’Ifremer et du CPER Région Bretagne. Au Brésil, il est appuyé par l’Instituto Nacional de Ciência e Tecnologia para Mudanças Climáticas (INCT-MC).
Les observations et les modèles indiquent que les variations de la circulation méridionale de renversement (MOC) sont fortement corrélées avec les changements climatiques importants. Jusqu'ici, la plupart des observations de la MOC se sont focalisées sur l'Atlantique Nord. Cependant, les études de modélisation montrent que l’Atlantique Sud n'est pas simplement un conduit passif pour les masses d'eau formées dans d'autres régions de l'océan global. Par exemple, la fuite des Aiguilles a un impact fort sur l’Atlantique Sud et, par conséquent, sur les zones côtières brésiliennes. Son influence atteint également le nord de l'Atlantique Nord, affectant la MOC globale. Ces résultats soulignent le besoin d'observations prolongées dans l’Atlantique Sud, ce qui, en conjonction avec des efforts de modélisation, améliorerait notre compréhension des processus nécessaire à la formulation de prévisions climatiques sur le long terme.
CLIVAR demande un système de surveillance de la MOC à travers l’Atlantique Sud. Trois ateliers de travail SAMOC se sont tenus pour rassembler la communauté internationale et concevoir un programme d'observation intégré approprié. L'hypothèse est que des changements dans la partie haute du courant de retour de la MOC dans l’Atlantique Sud pourraient de manière significative affecter le climat régional et global, et les propriétés de la MOC dans l’Atlantique Nord. Les objectifs sont (1) de caractériser la composante moyenne et la composante variable dans le temps de la MOC, ainsi que la chaleur et le sel convoyés par la MOC, dans l’Atlantique Sud ; (2) d’observer les changements dans les caractéristiques de ventilation et dans les contributions relatives des différentes masses d'eau à la MOC, et (3), de contribuer avec des études régionales à l'évaluation de la sensibilité des conditions climatiques de l’Atlantique Sud à la variabilité et aux changements de la MOC sud-atlantique.
Le programme dans son ensemble est un effort de collaboration faisant participer des scientifiques de France, du Brésil, des États-Unis, d'Afrique du Sud, d'Argentine, de Russie, et d'Allemagne. La France, le Brésil, l'Allemagne et les États-Unis fourniront l'instrumentation principale pour le système de mouillages le long de 34.5°S et la radiale GoodHope, l'épine dorsale des opérations de SAMOC sur le terrain. L'Afrique du Sud, la Russie, le Brésil, l'Allemagne et l'Argentine contribueront financièrement pour le temps bateau, et avec leur expertise pour les campagnes de rotation et de récupération d’instruments. La France et le Brésil mèneront le développement d'une stratégie commune pour la modélisation régionale climatique à même de projeter aux échelles locales la variabilité climatique et d’évaluer ses impacts sur l'Amérique du Sud et l'Afrique.

Coordination du projet

Sabrina SPEICH (UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE) – speich@univ-brest.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

LPO-IFREMER INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE POUR L'EXPLOITATION DE LA MER (IFREMER)
IUEM (UMS 3113) UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE

Aide de l'ANR 700 000 euros
Début et durée du projet scientifique : février 2012 - 48 Mois

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