Outil MÉthodologique d'aide à la Gestion intégrée d'un système d'Assainissement – OMEGA

La première tâche du programme ont pour objectif l'élaboration du cadre théorique supportant la méthodologie, cette tâche a conduit à l'éboration de principes méthodologiques, à la définition d'hypothèses et à la structuration de la méthodologie à construire (cf. livrable l1a). La deuxième tâche 2 réunit l’ensemble du consortium avec pour but de préciser les fonctions (services) caractérisant dans sa globalité le service rendu par le système de gestion des eaux urbaines. L’enjeu majeur est de croiser les visions techniques, sociales (urbaines), organisationnelles, économiques et opérationnelles (cf. livrable 2a et les nombreuses publications sur le site du programme).
Les tâches suivantes sont chacune dédiées à une fonction spécifique du système de gestion des eaux urbaines. Les partenaires concernés ont eu pour objectif de définir un contour et un contenant précis pour la fonction étudié, puis de mettre en place une méthodologie opérationnelle d'évaluation et d'amélioration de la fonction. Ce travail est en lien fort avec le terrain et les cas d'étude des collectivités partenaires (le livrable L9 présente les méthodes développées et les résultats obtenus).
L’application opérationnelle du projet se concrétise par la réalisation d’un prototype d’outil sur base SIG afin notamment d’exploiter au mieux les informations référencées géographiquement (tâche 8). La tâche 9 concerne le test de la méthodologie « gestion de projet » et du prototype d’outil sur plusieurs cas d’étude afin de démontrer leur applicabilité et de bénéficier des retours d’expérience. Ces retours d’expériences sont ensuite pris en considération dans les tâches 1 à 8. L’objectif final est la production d’un guide méthodologique (par la fusion des différents livrables).

La principale retombée attendue est de permettre aux différents acteurs de la gestion urbaine de l’eau d’aborder de façon efficace les grands défis environnementaux qu’ils ont à affronter (limitation des risques d’inondation, atteinte du bon état chimique et écologique des masses d’eau, gestion de la ressource en eau, économies d’énergie, diminution des émissions de GES, …).
Ces défis vont probablement devoir être abordés sans augmenter de façon importante les moyens financiers mobilisables et seule une façon différente de poser les problèmes peut leur permettre de trouver des solutions durables.
Une condition préalable indispensable consiste à passer de la gestion optimisée d’un système d’assainissement au développement d’un système durable de gestion des eaux usées et des eaux pluviales urbaines.
A titre d’exemple, les eaux pluviales, lorsqu’elles sont gérées de façon traditionnelle par un réseau collectif constitue un risque majeur d’inondation et de pollution des milieux récepteurs. Les collecter et les utiliser pour climatiser la ville en utilisant l’évapotranspiration de la végétation présente une multitude d’avantages : économies financières, économies d’énergie, absence de rejets polluants, réintroduction de la nature en ville, renforcement de la biodiversité, dépollution de l’air…
Les freins principaux à ce changement total de point de vue ne sont pas d’ordre technique, mais d’ordre organisationnel. Les acteurs concernés sont aujourd’hui trop diversifiés et leurs points de vue trop éloignés pour leur permettre de trouver spontanément une solution préservant l’équilibre entre des fonctions trop différentes. Leur donner les outils du dialogue et de la concertation est la condition initiale indispensable pour dépasser cette difficulté.

3 livrables publiés :
- 1er livrable du programme : Livrable 2a «Approche systémique du système de gestion des eaux urbaines «
- 2nd livrable du programme : Livrable1a «Élaboration du cadre méthodologique«
- 3ème livrable du programme : Livrable L9 «Bilan des applications sur les cas d'étude«

Nombreuses études réalisés sur les territoires des différents partenaires...

voir www.graie.org/OMEGA2/spip.php pour les principaux résultats pour plus de détails

Colloque de clôture du programme prévu le 22 mai 2014 à Lyon !

Article de revue internationale : Caradot, N., Granger, D., Chapgier, J., Cherqui, F. & Chocat, B. (2011) Urban flood risk assessment using sewer flooding databases. Water Science & Technology 64, 832-840.

Contribution à des ouvrages :
-Améliorer la performance des services publics d’eau et d’assainissement sous la coordination de Pierre-Alain Roche, président de l’ASTEE, Solène Le Fur, chargée de mission de l’ASTEE, et Guillem Canneva, enseignant-chercheur à AgroParisTech : Fichier PDF egalement disponible sur le site de l’ASTEE
-Cherqui F., Werey C., (2013) «Pour un service intégré de la gestion des eaux urbaines« dans Urbanisme et services publics urbains : l’indispensable alliance, Ouvrage introductif au 92ème congrès de l’ASTEE, 4-7 juin 2013 à Nantes pp. 64-67. lien vers l’article

Nombreux articles de conférence : cf. www.graie.org/OMEGA2/spip.php

Les systèmes urbains d?assainissement (eau usée et eau pluviale) ont été progressivement mis en place en France depuis le milieu du XIXème siècle, constituant progressivement un patrimoine très important. Au fil du temps, les objectifs ont changé, les techniques se sont diversifiées et les ouvrages ont vieilli. Par ailleurs, les eaux urbaines sont aujourd?hui de plus en plus souvent considérées comme une ressource, et la diversité des acteurs vient compliquer encore la diversité des techniques. Le système devient donc de plus en plus compliqué et beaucoup d?experts considèrent qu?il est aujourd?hui nécessaire de remplacer le concept d?assainissement urbain par celui de gestion des eaux urbaines. Ceci signifie en particulier que la gestion des eaux pluviales et usées urbaines ne peut plus être considérée comme une simple technique urbaine prise en charge, après coup, par des ingénieurs « assainisseurs ». Les eaux produites par la ville doivent être intégrées au c?ur des réflexions sur la conception, l?organisation et la gestion de la ville. Elles doivent également être considérées à l?échelle des bassins versants. Ceci nécessite de trouver les modalités d'interaction et surtout de coopération entre l?ensemble des organisations et des acteurs concernés, à l?échelle du territoire urbain comme à celle du bassin versant hydrologique. Il s?agit en fait d?un changement profond de paradigme. Ce changement doit concerner à la fois les dispositifs techniques (objets, ouvrages) et les organisations (collectivités, entreprises, syndicats, associations, collectifs, etc.) qui concourent à l'assainissement urbain en assurant des fonctions pour rendre un service. Cet objectif ne pourra être atteint que si l?on est capable de mesurer de la façon la plus objective le niveau de service rendu par le système mis en place et d?utiliser cette évaluation pour aider les différents acteurs à choisir les stratégies les plus performantes. L?objet de cette proposition est donc de développer et de tester une méthodologie d?évaluation pluri-disciplinaire permettant i) de mesurer de façon transversale l?ensemble des services rendus par un système de gestion des eaux usées et pluviales urbaines et ii) d?aider les acteurs à choisir une bonne stratégie pour améliorer ce niveau de service. Cette évaluation prendra en considération les aspects environnementaux, sociaux, économiques, organisationnels et techniques. Elle permettra également d?évaluer a priori et a posteriori l?efficacité de la stratégie mise en ?uvre de façon à fournir une aide efficace à la décision (constitution d'un espace public de discussion autour des critères d'évaluation, production d'informations scientifiques de l'évaluation, rationalisation des décisions et des choix par délibération). De façon plus précise, cette méthodologie permettra de : ? Préciser les fonctions traditionnelles (i.e. « d?assainissement ») et émergentes que doit aujourd?hui remplir un système durable de gestion des eaux usées et des eaux pluviales urbaines ; ? Définir des outils de mesure (indicateurs), compréhensibles par tous les acteurs ; ? Définir le niveau de service attendu par l?ensemble des acteurs et des organisations et pour l?ensemble des fonctions (i.e. la valeur à atteindre pour chaque indicateur) ; ? Définir par qui (acteur et organisation) et avec quoi (systèmes et objets ou dispositifs) est assuré le service et atteint le niveau de service attendu ; ? Choisir la stratégie a priori la plus efficace pour atteindre ce niveau de service ; ? Mesurer de façon continue le niveau de service effectivement rendu par le système au fur et à mesure de la mise en place de la stratégie préconisée ainsi que l?écart par rapport aux attentes des différentes organisations ; ? Adapter de façon permanente la stratégie aux évolutions de la demande et aux écarts constatés entre les effets attendus de la stratégie choisie et les effets effectivement obtenus.