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Ornementation architecturale des Gaules – OrAG

Résumé de soumission

La réflexion sur l?ornementation architecturale des provinces de l?Empire romain, initiée par la recherche italienne, il y a plus d?un demi-siècle, n?a été abordée en France que récemment. Restée dans le domaine des spécialistes, elle n?a jamais débouché sur une véritable prise en compte des fragments d?architecture dans le concert des études de mobilier archéologique, faute d?outils de recherche adaptés. Pourtant les résultats obtenus ces dernières années en Narbonnaise, province la plus anciennement romanisée, et dans une moindre mesure en Aquitaine, ont mis en relief l?importance de l?ornement dans la compréhension des modalités de transmission des messages politiques, cultuels ou culturels de l?architecture officielle. Ces premiers résultats ont jeté les bases d?une recherche élargie à l?ensemble des provinces gauloises, malgré, pour ces dernières, des conditions moins favorables qui tiennent à la rareté des monuments antiques conservés et à la nature des ensembles lapidaires constitués le plus souvent de pièces isolées de leur contexte monumental et provenant pour nombre d?entre elles, du démantèlement au XIXe s. des remparts du Bas-Empire où elles étaient remployées. Ces milliers de membra disiecta n?en constituent pas moins la plupart du temps, les seuls témoins de la parure monumentale des édifices du Haut Empire. Pour les replacer au c?ur de la réflexion sur le développement des villes gallo-romaines, il convient donc de concevoir de nouveaux outils qui non seulement permettent de proposer des méthodologies d?approches de ces ensembles mais aussi fournissent des clefs de lecture, analytiques, lexicales, descriptives et comparatives. Pour cela, la constitution d?un vaste échantillonnage, à partir des séries déjà publiées, s?impose, mais il s?avère insuffisant pour aborder de manière synthétique le territoire des provinces gauloises où, par ailleurs, quelques ensembles non encore étudiés constituent, par leur ampleur et par l?enjeu historique des villes auxquelles ils appartiennent, des jalons incontournables. Il s?agit donc d?adosser à une base de données contenant tous les outils de recherche propres à ce type de mobilier, l?étude de trois collections de référence : Bordeaux en Aquitaine, Nîmes en Narbonnaise et Mandeure en Gaule Belgique. Cependant, un tel projet est indissociable d?une réflexion de fond sur les modalités et les techniques de la représentation des blocs d?architecture, tant celles-ci ont constitué un réel obstacle à la diffusion de ces recherches. Accompagner les chercheurs en élaborant une méthodologie de la représentation en adéquation avec des objectifs préalablement définis paraît un rempart efficace contre les échecs auxquels sont vouées des campagnes de relevés trop lourdes et mal adaptées. À l?heure de l?émergence des nouvelles technologies qui ont fait naître de légitimes impatiences, notamment la diffusion de l?utilisation des scanners 3D, il est indispensable de faire le point sur l?application de techniques qui jusque là peinent à s?imposer dans le cadre des objectifs scientifiques des études sur l?ornementation architecturale. Pour conduire la coordination d?un tel projet, la légitimité de l?IRAA s?appuie sur une longue tradition qui place la réflexion sur l?ornementation architecturale au c?ur des préoccupations d?un laboratoire où se côtoient depuis toujours architectes et archéologues. L?existence d?une équipe de chercheurs étoffée de nombreux doctorants permet sans difficulté d?envisager un programme de cette ampleur, et l?intégration du laboratoire dans la maison Méditerranéenne des Sciences de l?Homme de l?Université de Provence autorise à s?appuyer sur une plate- forme informatique performante, garante de la pérennité des outils informatiques qui seront crées. La constitution d?un pôle de quatre partenaires permet d?associer à l?IRAA, l?Université de Strasbourg qui pilote depuis plusieurs années un programme de recherches à Mandeure ; l?INSA (Institut National des sciences appliquées) qui, dotée de tous les équipements lourds indispensables, développe actuellement un axe de recherche sur les nouvelles technologies d?acquisition 3D; et enfin, le Musée Archéologique de Nîmes, détenteur d?une grande collection lapidaire dont l?étude s?impose non seulement par son importance historique mais aussi par le fait que sa valorisation prochaine dans le cadre d?une nouvelle muséographie, appelle une réflexion approfondie sur les modalités de sa mise en valeur. Mettre en place les outils théoriques et techniques qui permettront à l?ensemble de la communauté archéologique d?aborder l?étude des blocs d?architecture, et faire progresser la connaissance d?un domaine jusqu?ici peu exploré constitue le socle du programme de recherche et le préalable indispensable au développement d?un volet patrimonial qui consistera à proposer des préconisations de mise en valeur des collections lapidaires trop souvent laissées à l?abandon, faute d?axes de valorisation adaptés.

Coordination du projet

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

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Début et durée du projet scientifique : - 0 Mois

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