BLANC - Blanc

– Amyloid B & AMD

Résumé de soumission

Rôle de l'amyloïde beta dans la dégénérescence rétinienne via le stress oxydant et l'inflammation. La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est la première cause de cécité légale chez les personnes âgées de plus de 60 ans (un million de patients en France). Le principal facteur de risque de la DMLA est l'âge. Les cellules de l'épithélium de la rétine (EPR) au niveau de la macula est la cible première de cette pathologie. Suite aux dommage/dysfonctionnement de l'EPR, les photorécepteurs (PR) dont la survie dépend de l'EPR, dégénèrent, induisant la perte de la vision centrale. Les stages précoces de la DMLA se caractérisent par une augmentation des drusen, dépôts de matériels extracellulaires sous l'EPR. C'est le premier signe clinique. Les théories sur la genèse des drusen affirment un rôle pivot des cellules de l'EPR, du stress oxydatif et des cellules inflammatoires (activation des cellules microgliales résidentes) dans la DMLA. Il s'en suit une rupture de la barrière hémato-rétinienne et une néovascularisation choroïdienne. Les traitements actuels ne visent qu'à traiter les conséquences de la pathologie, la néovascularisation, mais pas ses causes et en aucune manière la dégénérescence de la rétine . Afin d'étudier les mécanismes impliqués dans cette pathologie, il faut avoir une vue intégrée des interactions entre les différents types de cellules de la rétine neurale, l'EPR et la choroïde. A ce jour, aucun modèle animal satisfaisant de la DMLA n'existe, une situation qui freine les effort de recherche. . Plusieurs hypothèses peuvent expliquer le développement la DMLA : dommage/ dysfonctionnement de l'EPR, stress oxydatif et processus inflammatoires chroniques. L'interaction entre stress oxydatif et processus inflammatoires (activation des cellules microgliales et de la cascade du complément) pourrait induire la dégénérescence de la rétine. La très récente découverte d'amyloide beta (AB) dans les drusen est en accord avec l'hypothèse d'un effet combiné de stress oxydatifs et inflammatoires, mais ni son origine cellulaire, ni son rôle dans la dégénérescence de la rétine n'ont été étudiés. Nos posons l'hypothèse que l'AB pourrait être impliquée dans le développement de la DMLA, pathologie qui partage de nombreuses caractéristiques avec la maladie d'Alzheimer (stress oxydatif, processus inflammatoire, activation gliale et microgliale et altérations vasculaires). Nous proposons que l'AB participerait à la dégénérescence de la rétine par 1) des dommages et une perte de fonctions de l'EPR induisant 2) l'apoptose des photorécepteurs accompagnée par 3) une activation microgliale qui 4) pourrait augmenter les dommages en amplifiant les stress oxydatif et inflammatoire locaux amenant à 5) une activation gliale, 6) une rupture de la barrière hémato-rétinienne et une néovasularisation choroïdienne. Le but de notre projet est d'analyser le patron spatio-temporel 1- de la régulation transcriptionnelle, 2- des mécanismes de régulation et 3- des voies pathogéniques impliquées dans la dégénérescence rétinienne induite par l'AB en employant des méthodes complémentaires faisant appel à plusieurs disciplines de recherche sur la vision (biologie cellulaire, moléculaire, analyse comportementale et des fonctions visuelles, pharmacologie et toxicologie). Ceci afin d'obtenir une vue intégrée à la fois des différents effets de l'AB sur la rétine neurale, l'EPR et la choroïde, et des interactions entre les différentes voies et phénomènes moléculaires impliqués dans ce processus. Nous réaliserons des cultures de cellules purifiées, des systèmes de co-cultures et des explants rétiniens, utiliserons différents modèles animaux comme des souris invalidées pour des gènes de la transduction de l'AB, du stress oxydatif et de l'inflammation (CD36, NOS-2, COX-2, MCP-1, Ccr-2), des modèles murins déficients en phagocytose pour l'EPR, relevant de la maladie d'Alzheimer et un modèle primate, le microcèbe, qui possède une macula/area centralis, animal jamais utilisé auparavant, mais nécessaire pour l'étude de la DMLA. Nous déterminerons les mécanismes moléculaires et cellulaires induits par les stress oxydatifs et inflammatoires dus à l'AB et impliqués dans les processus dégénératifs et de perte de fonction de la rétine en utilisant des méthodes de génomique (microarray validé par Q-PCR), d'analyse de transduction (test kinase, inhibition pharmacologique et siRNA). Nous proposerons des stratégies thérapeutiques ciblées en regard des fonctions spécifiques de chaque type cellulaire, testées in vitro, puis dans nos différents modèles animaux. Enfin, les tests fonctionnels détermineront les effets de l'AB en fonction du modèle animal et l'impact des traitements sur les fonctions visuelles. Ce projet ambitieux et à long terme devrait permettre de caractériser de nouveaux marqueurs de la DMLA et de développer des méthodes plus sélectives pour le traitement anti-dégénératif de la rétine et contre la neovascularisation choroïdienne.

Coordination du projet

Frédéric MASCARELLI (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

CNRS DELEGATION REGIONALE ILE DE FRANCE EST

Aide de l'ANR 457 600 euros
Début et durée du projet scientifique : - 48 Mois

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