SEST - Programme Santé-Environnement et Santé-Travail (SEST)

Origine des pollutions polymétalliques et impact sur l'environnement, la santé et la société: Etude dans une ville minière de l'Altiplano bolivien – TOXBOL

Résumé de soumission

OBJECTIFS La toxicité des éléments traces métalliques est connue depuis des décennies, voire des siècles pour certains métaux, pourtant la mise en place des législations sur les activités industrielles à risque est récente, même dans les pays du Nord. Les contraintes économiques de certains pays du Sud retardent l’application de mesures de protection. En Bolivie, l’activité minière se poursuit parfois au contact de grandes agglomérations. Les populations de ces villes sont exposées aux pollutions polymétalliques, sans que l’on en connaisse l’impact sanitaire. Le projet ToxBol a pour objectif d’étudier l’origine et l’impact des pollutions polymétalliques sur l’environnement, la santé et la société d’une ville minière de l’Altiplano bolivien. Nous proposons d’intégrer des études sur les sources de pollutions, les voies de propagation et l’impact sur l’environnement et l’homme. L’environnement sera étudié comme un bio-indicateur permettant d’évaluer le niveau de dégradation du milieu. L’homme sera considéré comme le récepteur final de ces pollutions et sera étudié à la fois comme un organisme agressé et comme un être social développant des stratégies d’adaptation. CONTEXTE Les gisements polymétalliques de la région d’Oruro sont exploités depuis l’époque coloniale. Cette région est riche de nombreux métaux d’intérêt commercial comme l’or, l’argent, l’étain, le cuivre, le zinc, le wolfram, l’antimoine. Ces métaux sont associés à des éléments connus pour leur toxicité comme le plomb, le cadmium ou l’arsenic. Les grands volumes de déchets miniers générés par cette activité constituent une source rémanente de pollution. Dans cette région aride, l’air est un vecteur essentiel de propagation, mais les drainages miniers acides jouent aussi un rôle important. La ville s’est développée au contact des mines. Certaines sont fermées depuis des décennies, d’autres sont encore exploitées. Les sources de pollutions sont donc à la fois historiques et actives. Des habitations ont été construites sur les déchets miniers, sans que l’on connaisse les conséquences sur la santé des populations. Au cours du siècle dernier, l’exploitation a été organisée par des groupes industriels, par des entreprises publiques ou par des coopératives. La responsabilité de la situation s’est diluée dans le temps et entre ces intervenants. L’Etat bolivien n’a pas les moyens d’assainir la situation et la population semble accepter le risque associé à cette pollution. Cependant, la fatalité devient socialement de moins en moins acceptable et certains manifestent leur préoccupation, souvent de façon irrationnelle en l’absence de données scientifiques. Les différentes sources et voies de propagation de cette pollution seront étudiées pour en évaluer le poids respectif. Le milieu vivant sera étudié à la fois comme récepteur de la contamination et comme indicateur potentiel du niveau de pollution. Ceci est d’autant plus intéressant qu’Oruro se situe dans une zone écologiquement fragile du fait de l’altitude (3700 m), de la salinité et de la richesse de ses eaux de surface en arsenic. Ce projet permettra d’étudier l’impact des cocktails d’éléments métalliques sur le développement neurocognitif, sur la croissance, sur l’immunité de l’enfant et sa capacité à lutter contre les infections. La réaction de l’homme en temps qu’être social sera étudiée au travers d’études sur l’hétérogénéité urbaine et sur les mouvements des populations. Les résultats des recherches des quatre groupes impliqués dans le projet seront intégrés pour comprendre l’impact des perturbations du milieu physique, sur les ressources vivantes, sur la santé et sur l’organisation sociale dans l’espace urbain. ENJEUX Ce projet permettra aux responsables et aux habitants de la ville d’Oruro de disposer d’une base de réflexion. Notre objectif n’est pas d’apporter des solutions toutes faites, mais de proposer des éléments de réponse et des orientations de recherche. Nous pensons principalement aux mesures de prévention

Coordination du projet

Jacques GARDON (INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD
INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD
INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD

Aide de l'ANR 250 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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