– SURFANBAC
Les biofilms sont de plus en plus souvent identifiés comme la source de graves problèmes industriels. Ils fournissent un milieu très propice au développement de bactéries opportunistes et sont par exemple à l'origine d'environ 60% des infections nosocomiales. En industrie agroalimentaire, ils sont présents sur la surface des aliments ou des tranchoirs, ou sur les tapis de transport. Du fait de leur forte résistance aux inhibiteurs, l'éradication des bactéries sessiles nécessite des concentrations élevées de désinfectants ou antibiotiques, nuisibles pour l'environnement et entraînant l'émergence d'organismes multirésistants. Dans ce contexte, la prévention des biofilms est préférable à tout traitement curatif. Pour prévenir le développement de biofilms sur des surfaces solides, deux types de stratégies sont proposées: le développement de matériaux antibactériens ou celui de surfaces antiadhésives. Dans le 1er cas, nous chercherons à élaborer des revêtements fins bioactifs capables d'inhiber la colonisation bactérienne par un traitement de surface original puisque reposant sur une approche biomimétique de la peau des amphibiens. Des surfaces seront fonctionnalisées par des peptides naturels (comme les bactériocines ou une temporine) que nous répliquerons. Trois méthodes d'immobilisation des peptides seront testées: le greffage sur des monocouches auto-assemblées (SAM), l'adsorption sur une couche polysaccharidique et le piégeage au sein de couches de polysaccharides l'enjeu étant de conserver intacte la bioactivité de ces molécules. Dans le 2ème cas, les surfaces seront modifiées par des polymères anti-adhésifs hydrophiles, polyethylène glycol
Coordination du projet
Thierry JOUENNE (Organisme de recherche)
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Partenaire
Aide de l'ANR 359 000 euros
Début et durée du projet scientifique :
- 36 Mois