Directrice de recherche à l’Inserm, en vingt ans, j’ai travaillé dans plusieurs laboratoires en me familiarisant à différentes approches expérimentales (biologie moléculaire et cellulaire, expérimentation animale, étude de cohortes, etc.) et dans différentes spécialités. À Gustave Roussy, j’ai souhaité donner un peu de mon temps à l’administration, afin d’aider les chercheurs et chercheuses (demandes de financement institutionnelles, mise en place de services communs, etc.).
Puis j’ai voulu aider la recherche à une autre échelle. Il se trouve qu’un poste était ouvert à la DGPIE qui correspondait exactement à ce que je recherchais : très pluridisciplinaire ! Je suis arrivée à l’ANR le 1er juin 2013, recrutée en tant que coordinatrice thématique (CT) en Biologie-Santé à 50 % de mon temps, puis à 80 % face aux nouveaux appels à projets. Depuis un an, j’assume également le poste de responsable d’action.
La tâche principale des CT est le suivi scientifique de chaque projet, suivi annuel et ponctuel quand, par exemple, un objectif scientifique évolue. Nous sommes amenés à rédiger des rapports scientifiques, des synthèses thématiques, des bilans de fin de projet. Nos tâches comportent également la mise en œuvre des recommandations des comités de pilotage interministériels et du Secrétariat général pour l’investissement, l’organisation des évaluations ex-post. Il nous arrive également d’avoir à répondre aux demandes d’informations de l’État, du parlement et des différents corps d’inspections (une vingtaine depuis mon arrivée à l’ANR) ou de participer à la mise en place des prochains programmes d’investissement. J’en oublie surement !
Enfin, la tâche de responsable d’action comprend la mise en place de l’appel à projets, l’organisation de la sélection (ex. jury international), l’aide au démarrage de chaque projet, le bilan annuel de l’action, les évaluation mi-parcours et fin de parcours. J’en oublie également !
La diversité des tâches et questions posées est telle qu’aucune de mes journées ne ressemble à une autre. Ici, je suis pleinement au service de la science : je travaille avant tout pour les chercheurs et chercheuses, pour la Recherche. Infrastructures nationales en Biologie-Santé, Cohortes Labex, Equipex et Equipex+... Tous ces grands projets nationaux sont indispensables : il y avait de tels manques.