Dans un contexte globalisé, la variabilité des systèmes polaires et tropicaux affectent une grande partie de la population mondiale. Les variations d’intensité des moussons ont par exemple un impact important sur les ressources en eau nécessaires à l’approvisionnement des populations, sur le secteur agricole ou encore sur l’industrie. Les variations des systèmes polaires influent quant à elles sur les conditions climatiques aux latitudes moyennes et même sur les régimes de mousson. La société dans son ensemble peut ainsi bénéficier de l’évolution des capacités de prédiction des phénomènes climatiques (moussons, inondations…) et de l’amélioration de l’utilisabilité de ces connaissances sur le climat.
Notion récente, les services climatiques recouvrent toutes informations et prestations permettant d’évaluer et de qualifier le climat passé, présent ou futur, de déterminer la vulnérabilité des activités économiques, de l’environnement et de la société dans son ensemble face au changement climatique ainsi que d’apporter des éléments pour entreprendre des mesures d’atténuation et d'adaptation. Ils permettent donc de fournir des données fiables et suffisamment pertinentes, dans un futur proche, pour les utilisateurs locaux et régionaux.
Cet appel à projets conjoint entre le Belmont Forum et la JPI Climate vise à contribuer à relever le défi global du développement des services climatiques, tout en mettant l'accent sur le rôle des liens inter-régionaux de la variabilité et de la prédictibilité du climat.
L’appel porte en particulier sur les facteurs dominants et les mécanismes reliant les pôles et les moussons, dans la perspective de renforcer l'utilité des services climatiques dans la société. En effet, il existe encore de nombreux obstacles pour obtenir des services climatologiques efficaces aux niveaux régional et local, en raison de la mauvaise compréhension des processus climatiques (en partie causée par le manque d'observations), de la diffusion insuffisante des connaissances scientifiques, des conflits entre les facteurs de stress climatiques et non-climatiques ou encore du manque d'action des décideurs et de la société dans son ensemble.
Dans le cadre de cet appel, les projets devront porter sur un ou plusieurs des thèmes suivants :
Douze pays participent à cet appel : Autriche, Brésil, Chine, France, Allemagne, Inde, Japon, Norvège, Qatar, Suède, Pays-Bas et Royaume-Uni.
Les consortia de projets devront être composés au minimum de trois partenaires venant de trois pays différents participant à l’appel. Ils doivent au moins comporter un partenaire en provenance d’un pays non européen. Les équipes issues de pays ne participant pas à l’appel pourront également prendre part aux projets mais devront assurer leur propre financement. Les consortia devront de préférence rassembler différentes disciplines scientifiques afin de répondre le plus efficacement possible aux thèmes mentionnés ci-dessus. Des projets collaboratifs sont attendus, démontrant la valeur ajoutée de la collaboration internationale.
Chaque agence financera ses équipes nationales selon ses modalités propres. Ainsi, l’ANR financera uniquement les équipes françaises. Le budget global prévisionnel de l’appel s’élève à 15 millions d'euros.
Le processus de soumission s'effectuera en deux étapes avec la clôture du dépôt des pré-propositions le 1er juin 2015. Les propositions détaillées devront être soumises avant la mi-novembre 2015. La sélection des projets se déroulera de façon intégrée avec les autres pays dans le cadre d'un processus d'évaluation internationale par les pairs. Les projets financés pourront démarrer au printemps 2016.
En savoir plus :
Belmont Forum et JPI Climate, les agences de financement de la recherche mobilisées sur le climat |
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