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21/07/2023

Premières journées scientifiques du programme de recherche exploratoire OneWater – Eau Bien Commun : immersion dans les défis actuels et à venir

Les 10, 11 et 12 juillet 2023, l’ANR était présente aux premières journées scientifiques du programme de recherche exploratoire de France 2030 « OneWater : Eau Bien Commun » à Lyon. Ces trois journées constituaient le premier événement d’animation scientifique prévu au programme et ont été l’occasion de rencontres et d’échanges fructueux autour des six défis scientifiques du PEPR. Retour sur un premier jalon de structuration d’une communauté nationale et internationale mobilisée autour de l’eau en tant que bien commun.

L’Université Claude Bernard Lyon 1 a accueilli du 10 au 12 juillets 2023 près de 200 participants intéressés par la question de l’eau et de sa gestion lors des journées scientifiques du programme de recherche exploratoire de France 2030 sur l’eau douce continentale « OneWater - Eau bien Commun ». OneWater – Eau Bien Commun compte parmi les 4 premiers lauréats du premier appel à programmes de recherche exploratoires de France 2030, annoncés en septembre 2021.

Doté de 53 M€ sur dix ans, il est porté par Agathe Euzen pour le CNRS, Dominique Darmendrail pour le BRGM et Thibaut Datry pour l’INRAe, et compte de nombreux partenaires académiques (Ifremer, IRD, Météo-France, Université de Bordeaux, Université Claude Bernard Lyon 1, Université de Montpellier, Université Grenoble-Alpes, Université Rennes 1, Université de Strasbourg, Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées). Les journées ont été accueillies par Frédéric Fleury, Président de Lyon 1 et Christophe Poinssot - Directeur général délégué du BRGM. Antoine Petit, Président Directeur Général du CNRS et Philippe Mauguin, Président Directeur Général de l'INRAe n'ont pu se déplacer mais ont tenu à accompagner le lancement des journées par un message filmé.

Pénuries, assèchement des sols, stress hydriques, conflits d’usages, risques sanitaires, inondations : les défis et enjeux actuels de l’eau sont innombrables et se situent à l’interface de problématiques variées : environnementales, sanitaires, politiques, économiques, territoriales, diplomatiques, sociétales…

Axant ses recherches et projets sur une meilleure connaissance des phénomènes et l’élaboration de solutions concrètes face aux changements globaux et pressions anthropiques sur les ressources en eau, le programme ambitionne de réhabiliter la notion d’eau en tant que « commun », essentiel pour le maintien du vivant et des écosystèmes.

OneWater vise également à proposer des pistes et solutions concertées en mobilisant une communauté nationale des acteurs et spécialistes de la question de l’eau de toutes disciplines, sur les territoires français, métropolitain et ultramarins.

Un peu plus d’un an après son lancement en mars 2022, les co-directeurs et porteurs des défis ont organisé trois journées de rencontres scientifiques. Des participants d’horizons variés se sont réunis : étudiants et scientifiques spécialisés dans les questions de l’eau et de l’environnement, hydrologues, hydro-géologues, hydro-biologistes, écologues, juristes, chimistes, physiciens, paléo-environnementalistes, informaticiens, modélisateurs, politistes, anthropologues, économistes... Des représentants de l'ANR (Stéphanie Thiébault, responsable scientifiques des PEPR exploratoires), des sphères industrielle, syndicale, publique, politique : élus, collaborateurs de la métropole de Lyon, représentants d’agences de l’eau étaient également présents. Sans oublier une grande partie des membres du comité scientifique international de OneWater qui avaient fait le déplacement.

Les journées étaient organisées en ateliers de travail, présentation de posters des infrastructures et dispositifs de recherche existants sur lesquels le programme s’appuie (Zones Ateliers, Observatoires Homme-Milieux, SNOs… TerraForma), séances plénières et tables rondes sur le thème : « L'eau comme bien commun dans un contexte d'incertitudes : quels enjeux ? / quels réponses ? ».

Réunis en petits groupes dans 15 ateliers, les participants ont planché sur des thèmes (utilisation des données, solutions fondées sur la nature, représentations des eaux comme "communs", formation par la recherche, l’empreinte et sentinelle de l’eau etc.) liés aux 6 grands défis scientifiques que le programme s’est assigné. Autant d’occasions de comparer les expériences de terrain ; problématiques particulières rendant compte de l’immense pluralité des usages de l’eau (la question du nettoyage des trains posée par la SNCF par exemple).

Charte

6 défis OneWater - Eau Bien Commun

Défi 1 - Anticipation : Anticiper l’évolution de la ressource en eau pour permettre l’adaptation des territoires à leurs singularités.

Défi 2 - Empreinte eau : Développer une « empreinte eau » des processus environnementaux et des activités humaines, en considérant non seulement les transferts d’eau mais aussi sa qualité.

Défi 3 - Eau sentinelle : Utiliser l’eau comme sentinelle de la santé de l’environnement et des sociétés humaines le long du continuum terre-mer.

Défi 4 - Adaptabilité et résilience : Proposer des solutions pour promouvoir l’adaptabilité et la résilience des socio-hydro systèmes face au changement global, et favoriser des approches et des usages plus raisonnés et intégrés.

Défi 5 transverse - Transitions socio-écologiques : Accompagner la transition socio-écologique vers une nouvelle gouvernance des ressources, pour une société durable et résiliente.

Défi 6 transverse - Partage des données sur l’eau : Partager, rendre accessible et compréhensible par tous et toutes les données sur l’eau pour la connaissance et l’action.

Projets ciblés, écoles, wall-free labs, Think Tank, appels à projets : un panel d’actions et d’outils innovants pour répondre à ces défis

Dans les 10 années à venir, OneWater déploiera divers outils, pour certains inédits, alimentant le programme en connaissances et données. Les journées ont été l’occasion de les présenter.

Dès le lancement, 8 projets déjà matures dits « projets ciblés » vont être financés, pour répondre aux enjeux – parfois en transverse – portés par les défis.

Ces projets concernent notamment la mise en réseau des données hydroclimatiques depuis 1850 et le développement des systèmes de prévisions existants, l’expérimentation sur site à travers des dispositifs d’observation et de suivi existants, le concept d'empreinte eau quantité / qualité, l’étude de faisabilité d’une « aquathèque » pour archiver, conserver et mettre à disposition des échantillons d’eau pour les générations futures, l’accompagnement à des modes originaux de gouvernance de l'eau, ainsi qu’une plateforme virtuelle de mise à disposition de données, « One Water Data ».

Les Wall-free labs, à travers deux appels, consisteront à regrouper des grappes de 3 à 6 doctorants et post-doctorants de disciplines diverses autour d’une question scientifique complexe à investiguer de manières multi-dimensionnelle, multi-méthodes. « C’est nouveau et cela représente un challenge pour nous », note Thibaut Datry, codirecteur pour l’INRAe. « Nous avons déjà organisé un workshop d’une semaine en mars sur un sujet fictif avec des doctorants de toutes disciplines et des représentants du monde socio-économique, en mobilisant l’intelligence collective et en explorant cette transdisciplinarité ».

Des appels à projets, plus « classiques » opérés par l’ANR jalonnent également le programme. Les Trois lauréats du premier appel à projets ont été annoncés en mai 2023 et un deuxième appel est envisagé en 2026.

Enfin, un Think Tank favorisant le dialogue science-société multi-acteurs est également en cours d’élaboration.

Visibilite

Le cas de la Métropole de Lyon : expérimenter et renouveler la gestion de l’eau comme « patrimoine commun » dans le territoire urbain

Invitée par les copilotes de OneWater - Eau Bien Commun, Anne Grosperrin, Vice-présidente de la Métropole de Lyon, déléguée au Cycle de l'eau et Présidente de la régie Eau publique du Grand Lyon a livré, à travers l’exemple du Grand Lyon comme territoire d’expérimentation, une présentation édifiante sur un changement de paradigme possible dans la gestion de l’eau potable en milieu urbain.  A savoir, la réhabilitation de l’eau en tant que « patrimoine » appartenant à l’ensemble du vivant. En effet, à travers un point historique sur le référentiel français de la gestion de l’eau, Anne Grosperrin a rappelé que le cycle de l’eau est un immense circuit fermé qui a été occulté depuis des dizaines d’années, notamment par l’urbanisme, mais dont les citoyens doivent se ressaisir. 

« Nous essayons de sortir d’une politique extractiviste de l’eau et de sa financiarisation. Les moyens de gestion de l’eau ont été extrêmement technicisés éloignant les citoyens de sa gestion, jugée trop complexe. »

Deux cas d’étude mis en place à Lyon ont été abordés.

La « Gestion publique de l’eau » est appliquée à Lyon depuis le 1er janvier 2023. Pourquoi ? « Il s’agit d’un choix fondamentalement politique : il y a une notion d’intérêt général, des finalités de droits humains, écologiques et d’équité qu’aucune entreprise privée n’a vocation à rechercher ». Les ambitions impliquent une vision à long terme : un renforcement des investissements, la diversification des ressources, la lutte contre les pollutions, la prévention des conflits d’usages et l’incitation à la sobriété.

Le droit universel à l’eau pour l’alimentation, l’hygiène et la dignité ne va pas non plus de soi, même au sein de la métropole. « A Lyon, quelque 3000 personnes vivent dans la rue et n’ont pas accès à l’eau potable et 22 000 n’ont pas un accès facile à l’eau (conditions précaires, mal logement). » rappelle A. Grosperrin.

Second exemple de ce basculement de gouvernance de l’eau potable : la stratégie « Ville perméable », basée sur les solutions fondées sur la nature.

« L’urbanisation massive du 19e colportait la vision hygiéniste propre à l’époque et il s’agissait d’évacuer les eaux pluviales hors des villes. Aujourd’hui, nous cherchons à conserver cette eau sur le territoire, soit passer d’une ville minérale et imperméable à une politique de ville perméable et végétale » ajoute l’élue. Les bénéfices escomptés ? Recharge des nappes phréatiques, biodiversité plus riche, ilôts de fraîcheur, limitations des inondations.

« Il s’agît d’un bouleversement complet de notre conception d’aménagement urbanistique avec des actions précises déjà en expérimentation : revégétalisation, substitution de bitume par des matériaux poreux, « arbres de pluie » (création d’une fosse d’infiltration autour d’un arbre). L’enjeu prochain est de massifier ces actions pour accélérer le déploiement des solutions déjà éprouvées. »

Avec deux ans de recul, la croissance des arbres concernés par les actions "Arbres de pluie" est double, et leur évapotranspiration est accrue de 30 à 40% par rapport aux arbres témoins. 400 hectares restent à désimperméabilser d'ici la fin du mandat selon l'ambition du Grand Lyon.

 

Bilan et perspectives des Journées Scientifiques OneWater - Eau Bien Commun : précision des enjeux, amorces de réponses

Le regard des membres du comité scientifique international

Lors des tables rondes en miroir sur le thème « Eau bien commun dans un contexte d’incertitudes : quels enjeux / quelles réponses ? », les membres du comité scientifique international ont pu apporter leurs lumières. Par exemple, Despo Fatta-Kassinos – membre du Comité Scientifique International, University of Cyprus (Chypre) a abordé le cas de Chypre : une île sans lac, avec peu de pluie et pas d’accès à l’eau potable à certaines périodes d’été malgré l’affluence de 5 millions de touristes pour une population de moins d’1 million. La gestion des eaux usées revêt ici un caractère essentiel : le gouvernement chypriote est pionnier en matière de dessalement, traitement et réutilisation des eaux usées, pour lesquels il impose des standards drastiques, et propose un catalogue de bonnes pratiques de réutilisation des eaux pour les cultures.

Pour Hege Hisdal, Norwegian Water Resources and Energy Directorate (Norvège), la relation qualité/quantité de l’eau est aussi cruciale que complexe et nécessite davantage de connaissances passées, présentes et futures à partir d’observation in situ. Hege Hisdal a également évoqué l’importance de la prise en compte des incertitudes dans les modèles prédictifs, le recours aux nouvelles technologies (IA, drones, satellites) couplées aux observations de terrains, l’évaluation robuste des solutions fondées sur la nature à l’aune de ces mêmes terrains, par exemple au sein de living labs1. De même, les risques sanitaires associés aux événements extrêmes (eaux polluées, maladies liées aux eaux polluées, pénuries, sècheresses) doivent être correctement documentés par la recherche et communiqués aux pouvoirs publics. Enfin, sur le plan de la santé psychologique, les impacts des aléas climatiques extrêmes sur la santé mentale des populations civiles, agriculteurs etc. (syndromes post-traumatiques, dépression, anxiété) sont à prendre en compte et constituent un pan encore trop peu exploré de la recherche sur l’eau. Il s’agit pourtant d’un véritable challenge sociétal.

Une eau et des mots en commun

Pour bien s’entendre et se comprendre, les participants ont abondamment rappelé l’important travail de vulgarisation, voire de traduction de notions scientifiques ou techniques propres à leurs domaines auquel toutes les parties prenantes devront s’employer. En effet, les ateliers, volontairement pluri-disciplinaires et multiacteurs, ont permis de révéler certaines impasses de communication ponctuelles et insoupçonnées entre les acteurs de l’eau. Par exemple, lorsque des experts utilisent des termes complexes ou des parties prenantes recourent à des termes similaires évoquant pourtant des réalités différentes. L’enjeu reste le même : l’élaboration de solutions efficaces et co-construites ne se fera pas sans une sémantique et un référentiel communs.

Le type de rencontres en petits comité de ces ateliers permettent aussi d’amorcer ce lent travail d’acculturation mutuelle entre les acteurs. Notamment sur la notion de « bien commun », concept issu des travaux de l’économiste Elinor Ostrom (La Gouvernance des biens communs, 2009) qui n’est pas toujours bien connue et comprise.

L’importance des données

Le principe des données FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable) est revenu de nombreuses fois dans les prises de paroles. Il s’agit d’un principe régissant la production de données afin que celles-ci soient « Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables, Réutilisables ». L'un des enjeux du Défi 6 concerne les données et leurs mises à disposition à travers une plateforme qui aura à charge de « transformer les données-eau en informations pertinentes et utilisables par tous les acteurs. »

Hege Hisdal a évoqué l’exemple de la Norvège où les données récoltées par les civils dotés de pluviomètres dans leur jardin sont directement transmises à l’Institut météorologique norvégien. Un moyen de recueillir un grand nombre de données tout en renforçant l’implication des citoyens.

Réinscrire la question de l’eau à l’agenda national et international

L'ambition du programme, par-delà les avancées auxquelles il contribuera, sera de « remettre la question de l’eau au cœur des priorités nationales » selon Agathe Euzen. D’abord au sein même des organismes de recherche, mais au-delà. En effet, le Gouvernement a inscrit le programme OneWater - Eau Bien Commun dans son vaste Plan eau publié fin mars 2023 parmi les actions françaises déployées pour trouver des pistes de gestion responsable et résiliente.

Les travaux et résultats peuvent aboutir à la création d’une nouvelle stratégie nationale. A ce titre, OneWater - Eau Bien Commun peut participer à un effet levier sur la programmation la recherche française dans le domaine de l’eau.

Sur l’ensemble des programmes de recherche de France 2030 à ce jour connus, près de la moitié concernent la question environnementale à travers des thématiques diverses (mobilité, hydrogène décarboné, solutions fondées sur la nature, sous-sol, etc.). Des ponts, dialogues et mutualisations de résultats entre les différents programmes permettront de créer une synergie entre des PEPR aux ambitions et enjeux connexes. Des ateliers communs, workshops ou rencontres ouvertes au public sont à l’étude, tout autant que des partages de résultats, données, plateformes , modélisations (programmes FairCarbon, SoluBiod, Traccs). Les pilotes du Pepr Solu BIOD – Solutions fondées sur la nature étaient d’ailleurs présents à ces journées et impliqués dans un atelier.

« L’importance de systématiser et pérenniser ces moments de rencontres » a également été souligné par les représentants des agences de l’eau présents : « Les agences de l’eau ont besoin de partager leurs besoins très en amont, autant que de recueillir les attentes du point de vue de la recherche sur la politique de l’eau. Ce dialogue inscrit dans la durée est nécessaire pour éclairer le mieux possible les gestionnaires et décideurs sur le terrain pour s’adapter au changement climatique ».

Au plan international, OneWater s’investit également avec dynamisme dans des actions pour défendre les ambitions du PEPR : « Nous étions à New York en mars dernier aux Nations Unies pour présenter un atelier sur le rôle de la recherche et de l’innovation dans la réalisation et l’achèvement des objectifs du développement durable de l’agenda 2030. Les apports possibles de la recherche sont étonnement encore trop peu envisagés » rappelle Dominique Darmendrail, codirectrice pour le BRGM. Un défi de plus auquel OneWater - Eau Bien Commun pourra s’atteler.

Sociologie

Le point de vue des co-directeurs de OneWater - Eau Bien Commun

Agathe Euzen du CNRS, Dominique Darmendrail du BRGM et Thibaut Datry de l’INRAe reviennent sur les apports de ces rencontres et la suite.

Quels ont été selon vous les principaux bénéfices de ces journées scientifiques ?

Ces journées ont été un moment particulièrement riche de rencontres et d’échanges rassemblant près de 200 personnes, des scientifiques issus de toutes les disciplines, des étudiants et des acteurs concernés par les enjeux liés à l’eau dans les territoires et dans différents secteurs. Cette première édition des journées scientifiques du programme, accueillies par l’Université Claude Bernard Lyon 1, a permis de mieux le faire connaitre, de l’incarner et de faciliter l’implication de tous pour répondre ensemble aux défis de OneWater – Eau Bien Commun, notamment notre conseil scientifique international dont certains membres avaient fait le déplacement.

Ces journées constituaient l’un des premiers jalons d’animation du programme, à quelle fréquence seront-elles éventuellement reconduites ?

Ces journées ont permis de commencer à échanger sur des questions scientifiques autour de chacun des six défis portés par le Programme et qui seront nourris par différents travaux qui vont être déployés dès septembre via les projets ciblés ou les trois projets lauréats du premier appel à projet notamment. Ce type d’événement sera probablement reconduit en 2025 pour faire le point sur l’avancée des recherches engagées, de possibles nouveaux champs à développer, tout en nous appuyant sur notre conseil scientifique international et notre Think Tank qui va être mis en place dans les mois à venir.

Le format ateliers sera-t-il pérennisé ?

Les ateliers ont été appréciés car ils ont permis de réelles discussions et des rencontres parfois improbables entre des scientifiques d’horizons disciplinaires différents mais se retrouvant autour d’une même question, un même défi, permettant ainsi de mieux appréhender la complexité des questions. Ils ont aussi permis d’identifier d’autres projets, expériences avec lesquels des synergies pourraient être trouvées. Les interactions avec les acteurs de la société, du monde de l’entreprise ou d’un parc régional, par exemple, ont aussi favorisé une acculturation entre les personnes présentes en fonction de leurs questionnements, qu’ils soient scientifiques ou plus pratiques. Partager et mettre en commun les connaissances et les savoirs acquis et à acquérir est essentiel. Cela a pu s’initier non seulement dans les ateliers mais aussi lors de séances plénières et de deux tables rondes autour de l’eau comme bien commun dans un contexte d’incertitudes, enjeux et réponses.

Quelles autres formes d’événements ou d’animations le PEPR OneWater va-t-il organiser durant les 9 années à venir ?

Depuis le lancement du programme, nous avons partagé notre vision dans des événements ou animations autour des défis scientifiques identifiés, mais aussi sur la manière d’aborder la recherche, à l’occasion d’un side-event aux Nations Unies lors de la conférence onusienne sur l’eau en mars dernier par exemple. Dans le futur, plusieurs types d’événements sont déjà identifiés comme des webinaires, des ateliers organisés par les projets ciblés, des rencontres entre chercheurs, la formation d’étudiants dans des projets spécifiques de recherche ou des écoles d’été OneWater… Nous avons déjà innové en organisant en mars dernier une forme d’ « hackathon » pour co-construire notre prochain AAP « Wall-Free-Lab » ; nous allons continuer à innover pour proposer de nouvelles façons de faire de la recherche et contribuer à la transformation de la gestion de l’eau en France, nécessaire au regard des enjeux environnementaux et de sociétés actuels et à venir. Des rencontres entre scientifiques, avec les acteurs des territoires seront alors organisées tout comme des actions à l’attention des jeunes, chercheurs, gestionnaires et décideurs de demain pour une eau - bien commun. Nous allons continuer à promouvoir le programme dans le cadre de différents événements régionaux, nationaux, européens et internationaux en espérant favoriser des effets leviers et l’implication de nouveaux acteurs dans la démarche portée par OneWater- Eau Bien Commun.

Quel sont les prochains temps forts du PEPR ? (aap, webinaire, etc.)

Nous prévoyons d’organiser des webinaires thématiques pour partager les connaissances avec tous ceux qui le souhaiteront, qu’ils soient scientifiques ou non afin de mieux comprendre les enjeux de l’eau dans une approche globale et d’envisager ensemble des réponses pour réhabiliter l’eau comme bien commun. Nous devrions lancer un prochain AAP en 2024, de type Wall-Free-Lab, vous pourrez trouver toutes les informations dès qu’elles seront disponibles sur notre site https://www.onewater.fr/fr ainsi que tous les événements autour de OneWater- Eau Bien Commun

1 Un Living Lab regroupe des acteurs publics, privés, des entreprises, des associations, des acteurs individuels, dans l’objectif de tester « grandeur nature » des services, des outils ou des usages nouveaux.

Mis à jour le 25 août 2023
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