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01/28/2021

Les résultats de l’appel ANR « RA-Covid-19 » 

Dans la continuité de l’appel ANR Flash Covid-19 ayant abouti au financement de 106 projets pour un montant de 17,6 M€, l’ANR a lancé le 16 avril 2020 un appel "Recherche-Action Covid-19" pour soutenir des travaux de recherche à court terme en lien avec la pandémie. L’appel était ouvert en continu jusqu’au 28 octobre 2020, avec 17 vagues d’évaluation au total, pour opérer une sélection au fil de l’eau et un financement rapide des projets.

A l’issue du processus d’évaluation de l’appel « Recherche-Action Covid-19 », 128 projets de recherche supplémentaires ont été sélectionnés, parmi 614 propositions éligibles déposées, pour un montant total de 14,6 M€.

Découvrez ci-dessous les résultats définitifs de l’appel, présentés par vagues d’évaluation.

 

 

A l’issue de la première vague d’évaluation le 2 juin 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a sélectionné 6 projets, parmi les 32 premières propositions évaluées, pour un accompagnement financier global de 595 K€.
Les projets sélectionnés peuvent démarrer leurs travaux dès à présent. Ils concernent plusieurs enjeux de recherche :

  • Le projet APCOD cordonné par Vassili Soumelis (Université de Paris) vise à étudier la diversité des sous-ensembles cellulaires qui présentent des antigènes, les caractéristiques moléculaires et fonctionnelles sous-jacentes, et les réseaux cellulaires qui s’engagent dans le contexte d'une infection sévère par le SRAS-CoV-2. Les études pourraient avoir un impact clinique significatif pour la gestion future de la maladie COVID-19, sous la forme de nouvelles cibles thérapeutiques et de stratégies de traitement basées sur les biomarqueurs.
     
  • Le projet CHIP-COVID-19, coordonné par Ziad Mallat (Paris Centre de Recherche Cardiovasculaire / Hôpital européen Georges-Pompidou), porte sur l’étude du rôle de l'hématopoïèse clonale comme facteur de susceptibilité à l'infection par COVID-19. De nombreuses personnes présentent des cellules sanguines anormales dans leur corps en raison de modifications génétiques aléatoires qui se produisent avec le temps. Ces cellules réagissent anormalement à l'inflammation, ce qui entraîne de nombreuses maladies. Les chercheurs souhaitent tester si ces cellules sont responsables de la maladie COVID-19 grave.
     
  • Le projet COSAM, coordonné par Emmanuel Lagarde (Université de Bordeaux), propose d’appliquer un outil de classification automatique en temps réel des notes cliniques à l’aide de réseaux de neurones artificiels, pour la classification des appels d’urgence du 15. L’objectif est de suivre des indicateurs généraux de santé mentale et physique, afin de participer à la surveillance épidémiologique de la période post-confinement.
     
  • Le projet FAMAS coordonné par Jérémie Pourchez (Ecole des mines de St Etienne) se focalise sur l'efficacité de filtrage des agents pathogènes aéroportés (virus et bactéries) des masques faciaux contre le COVID-19. Il vise notamment à optimiser le banc expérimental dédié aux mesures d'efficacité de filtration bactérienne des masques chirurgicaux, développé par l’équipe en mars 2020 (le 3ème au monde) et certifié par les experts de l'ANSM, face au besoin important et rapide d'évaluation des masques faciaux.
  • Le projet GravCOVID19Fr, coordonné par Catherine Quantin (Centre hospitalier universitaire Dijon), vise à caractériser les populations à risque d'hospitalisation pour COVID-19 en France par rapport à la population générale et par rapport au virus de la grippe saisonnière, et à identifier des facteurs associés à la mortalité hospitalière chez les patients hospitalisés pour COVID-19 en France. L’enjeu est de fournir rapidement aux autorités sanitaires des informations utiles à l’élaboration de stratégies de prévention dans un contexte de gestion de crise sanitaire.
  • Le projet SeparationsPietons, coordonné par Alexandre Nicolas (Université Claude Bernard - Lyon 1), porte sur la mesure des distances entre piétons dans différentes situations quotidiennes impliquant des foules afin d’établir des scénarios pour une évaluation des risques de transmission virale. Des modèles existants de probabilité de transmission du virus par voie aérienne en fonction de la distance notamment, seront utilisés pour dresser une typologie des situations selon leur degré de risque de contamination.

 

Au terme de la seconde vague d’évaluation le 12 juin 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 8 projets, parmi les 33 propositions évaluées, pour un accompagnement financier global de 886 K€.

  • Le projet AVICOVID, coordonné par Florence Glenisson (Centre de Recherche Inserm-Université de Bordeaux U1219), porte sur l’impact des modifications de recours aux soins et des réorganisations du système sanitaire liées à la pandémie de Covid-19, sur la qualité du parcours de soins des patients victimes d’infarctus aigu du myocarde (IDM) ou d'accident vasculaire cérébral (AVC) en ex-Aquitaine.
  • Le projet CorDon, coordonné par Gilles Thuret (Biologie ingénierie et imagerie de la Greffe de Cornée - Université Jean-Monnet Saint-Etienne), vise à obtenir rapidement des données sur le risque de contamination des cornées par le SARS-CoV-2, afin d’accompagner l’élaboration de recommandations pour la greffe de cornée (sur la nécessité ou non de présélectionner les donneurs sur le risque Covid, ou les tests à réaliser ou non sur les prélèvements).
  • Le projet COVIDET coordonné par Guillaume Mellon (Etablissement Public de Santé National de Fresnes) a pour objectif l’évaluation de la séroprévalence du SARS-CoV-2 en milieu carcéral, afin de déterminer l’exposition des personnes détenues. Cette évaluation permettra d’entreprendre des actions de santé publique.
  • Le projet COV-JEUNENFANT coordonné par Chantal Zaouche Gaudron (GIS-UFTMiP Bébé, petite Enfance en COntextes - Université de Toulouse) vise à comprendre le vécu des familles avec des enfants de moins de 6 ans pendant le confinement en France, par une analyse des données recueillies lors d’une enquête menée avant le déconfinement. Les analyses seront confrontées au regard des variables démographiques et socio-économiques afin de documenter les modalités selon lesquelles cette crise accroît ou non les inégalités socio-culturelles.
  • Le projet EXPERCRISE cordonné par Brice Laurent (ARMINES – Mines Paris Tech) porte sur les enjeux politiques et sociaux de l’expertise lors de la crise Covid-19, et sur la problématique suivante : « quels sont les éléments qui assurent la crédibilité et la légitimité de l’expertise scientifique mobilisée par la décision publique ? ». Il fournira une étude de cas de la situation française et participera à une étude comparative internationale en vue d’identifier des spécificités nationales.
  • Le projet NucleoCoV2 coordonné par Christophe Mathé (Institut des Biomolécules Max Mousseron - Faculté de Pharmacie - Université Montpellier) concerne la découverte de nouveaux agents anti-Covid-19. Il vise à identifier des analogues nucléosidiques, composés qui appartiennent à une classe d'antiviraux bien connue et dont l’efficacité est prouvée (VIH, HSV, HCV), et à développer des modèles in vitro pour l'évaluation des médicaments candidats.
  • Le projet RECOV, coordonné par Mathilde Husky (Laboratoire de Psychologie - Université de Bordeaux), vise à évaluer les conséquences de la crise sur la santé mentale des soignants et du personnel des EHPAD. Il examinera les problèmes de santé mentale, allant d'une détresse légère à des troubles psychiatriques sévères, afin d’identifier les besoins en matière de soins et les obstacles perçus concernant l'utilisation de services spécialisés.
  • Le projet SPILLBACK coordonné par Eric Leroy (Institut de Recherche pour le Développement – Montpellier) étudiera le risque d’introduction et d’endémisation du SARS-CoV-2, directement ou par le biais des animaux domestiques, dans la faune animale des forêts tropicales humides de République du Congo. Il accordera une attention particulière à l’émergence de variants viraux issus de transmissions interspécifiques multiples du SARS-CoV-2 ou de recombinaison génétique avec les coronavirus circulants.

 

A l’issue de la troisième vague d’évaluation le 25 juin 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 10 projets, parmi les 31 propositions évaluées, pour un accompagnement financier global d’1,067 M€.

  • Le projet Com Covid-19, coordonné par Didier Courbet (Institut Méditerranéen en Sciences de l'Information et de la Communication – Université Aix Marseille), vise à mieux comprendre la perception des politiques publiques et de la communication mises en œuvre par les instances publiques, et à élaborer des recommandations pour contribuer à l’amélioration des messages de prévention liés à l'épidémie de Covid-19.
  • Le projet CoMemRep coordonné par Reguera Juan (Architecture et Fonction des Macromolécules Biologiques - Université d'Aix-Marseille) porte sur la caractérisation des complexes de réplication du SRAS-CoV-2 associées à la membrane. Il vise à fournir de nouvelles cibles thérapeutiques pour les antiviraux ciblant l'association membranaire et l'oligomérisation des complexes de réplication, et à améliorer la compréhension des mécanismes de la réplication du SARS.
  • Le projet COVID-NeuroResp, coordonné par Laurence Bodineau (UMRS 1158 Neurophysiologie Respiratoire Expérimentale et Clinique - Faculté de Médecine - Site Pitié-Salpêtrière), vise à explorer par différentes approches l'impact du SARS-CoV-2 sur le contrôle nerveux de la respiration chez des patients Covid-19 et sur un modèle de souris. L’amélioration des connaissances sur un éventuel dysfonctionnement des réseaux neuronaux contrôlant la respiration et la dyspnée permettrait de mieux définir la prise en charge des patients et d'identifier les facteurs de risque à long terme chez les patients infectés.
  • Le projet COVIFAT coordonné par Olivier Bourron (UMRS 1138 Centre de Recherche des Cordeliers - Inserm) a pour objectif de déterminer la pathogenèse de l’infection du tissu adipeux par le SARS-CoV2. Il étudiera notamment si le virus infecte plus facilement le tissu adipeux de patients obèses par rapport aux patients sans surpoids, s’il a un tropisme particulier pour le tissu adipeux viscéral ou sous-cutané et quels sont les types cellulaires cibles de SARS-CoV2 au sein du tissu adipeux.
  • Le projet NANO-SARS-CoV-2, coordonné par Isabelle Dimier-Poisson (UMR 1282 - INRAE - Université de Tours), concerne le développement d’une plateforme vaccinale anti-SARS-CoV-2 constituée de nanoparticules biocompatibles encapsulant les candidats antigéniques S et N du SARS-CoV-2, ou associant des particules pseudo-virales (VLP) de SARS-CoV-2, afin d'induire des réponses immunitaires humorales et cellulaires au niveau des compartiments muqueux et systémique. Il vise à livrer un candidat vaccin nanoparticulaire muqueux contre le SARS-CoV-2.
  • Le projet PDZCov2, coordonné par Nicolas Wolff (Institut Pasteur / Paris), vise à identifier les interactions entre la protéine E d’enveloppe du SARS-CoV et les protéines cellulaires humaines à domaine PDZ, les caractériser et préciser leur rôle biologique dans des cellules infectées par le SARS-CoV-2. L’identification des partenaires cellulaires de la protéine E et la caractérisation structurale de leurs interactions seront des résultats utiles pour aider à concevoir des molécules capables de dissocier de tels complexes, fournissant ainsi de potentiels candidats antiviraux.
  • Le projet RED, coordonné par Yannick l'Horty (EA437 Equipe de Recherche sur l’Utilisation des Données Individuelles en lien avec la Théorie Economique - Université Gustave Eiffel / Marne La Vallée), a pour objectif de mesurer les effets de la récession économique et de la crise de l’emploi dans le contexte de la pandémie de Covid-19, sur les discriminations à l’embauche sur le marché du travail.
  • Le projet REHAB-COVID-19, coordonné par Jean-Marc Vallier (UR 201723207F Impact de l'Activité Physique sur la Santé - Université de Toulon), vise à évaluer l’efficacité de deux programmes indiqués aux patients post Covid-19 porteurs de séquelles : la télé réhabilitation, programme de télémédecine validé pour des insuffisances respiratoires, versus la réhabilitation respiratoire « classique ». Il permettra d’accompagner les cliniciens dans le choix des moyens thérapeutiques à employer.
  • Le projet SENOCOVID coordonné par François Trottein (Institut Pasteur / Lille) porte sur la sénescence cellulaire pulmonaire comme cible pour contrôler la Covid-19. Il s’attachera à quantifier l’accumulation des cellules sénescentes au cours de l’infection par le SARS-CoV-2, déterminer la nature des cellules sénescentes et les signatures moléculaires de cette sénescence et analyser l’impact d’une sénescence préexistante et/ou induite sur la réplication virale et les lésions pulmonaires, au moyen de deux modèles expérimentaux complémentaires.
  • Le projet SURVIE, coordonné par Todd Lubart (UMR T_7708 - Laboratoire de Psychologie et d'ergonomie appliquées - Institut de Psychologie - Université de Paris), propose la mise en place d’une démarche d'innovation participative dans cinq organisations (hôpital, réseau de maternités, établissement d’enseignement supérieur, entreprise dans le secteur des transports, startup dans les industries culturelles), afin de favoriser l'émergence de solutions pour faire face aux problèmes liés aux situations de travail dans le contexte lié à la pandémie de Covid-19.

 

A l’issue de la quatrième vague d’évaluation le 10 juillet 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 10 projets, parmi les 38 propositions évaluées, pour un accompagnement financier global d’1,176 M€.

  • Le projet BRAINSTORM coordonné par Stein Silva (UMR 1224 - Toulouse Neuro Imaging Center) vise à élaborer une base de données à partir de patients Covid-19 présentant un delirium, pour la caractérisation in vivo du neurotropisme du SARS-CoV-2, la description des processus inflammatoires systémiques et centraux associés, et l’exploration de l’impact structurel et fonctionnel qui ont ces différents mécanismes lésionnels au niveau cérébral.
     
  • Le projet COERENT, coordonné par François-Loïc Cosset (UMR 5308 - Centre International de Recherche en Infectiologie - Ecole Normale Supérieure de Lyon) vise à mieux comprendre les mécanismes de coévolution et d'entrée du SARS-CoV-2 afin de concevoir et tester des inhibiteurs viraux. Il prévoit également l'identification ultérieure du mécanisme d'action des inhibiteurs identifiés.
     
  • Le projet covidco, coordonné par Mathieu Couttenier (UMR 5824 - Groupe d'Analyse et de Théorie Economique - Ecole Normale Supérieure de Lyon), a pour objectif de fournir en temps réel des évidences statistiques sur les effets des politiques mises en place afin de réduire la courbe de contamination de l’épidémie de COVID-19 sur l’intensité de la violence et des conflits dans le monde. Il s’attachera également à quantifier comment les politiques de confinement et déconfinement ont affecté de façons différenciées les régions au sein d’un même pays.
     
  • Le projet Fam.Conf, coordonné par Julie Landour (UMR 7170 - Institut de recherche Interdisciplinaire en Sociologie, Economie et Science Politique - Université Paris-Dauphine - Paris 9), propose d’examiner les formes d’articulation entre travail et famille, mises en place pendant et après le confinement en France, en Suède et en Suisse, en les croisant à une analyse des inégalités sociales. Il vise à analyser les transformations engendrées sur le plan du maintien en emploi et de la poursuite de la carrière professionnelle, de l’organisation du travail et de son articulation avec les engagements familiaux, de l’éducation et de la continuité pédagogique.
     
  • Le projet MELATOVID coordonné par Ralf Jockers (U1016 - Institut Cochin – Inserm) vise à évaluer le potentiel de la mélatonine et de ses dérivés afin de fournir une solution rapide, préventive ou thérapeutique contre l’infection au Covid-19. Il évaluera l’effet des médicaments mélatoninergiques et leurs mécanismes d'action associés sur des modèles cellulaires infectés par le virus du SARS-CoV-2, et in vivo.
     
  • Le projet PARCOURS COVID, coordonné par Elise Ricadat (UPR 3522 - Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société - Université de Paris) a pour objectif d’étudier les impacts de la réorganisation des ressources sanitaires habituellement dédiées aux personnes atteintes de maladie chronique, et des modalités de confinement et de « déconfinement » sur la prise en charge et l’expérience du soin des malades chroniques.
     
  • Le projet Psy-GIPO2C coordonné par Frederic Denis (EA 7505 - Education, Ethique, Santé - Université de Tours) porte sur les impacts psychologiques et sociétaux de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et est axé sur les professionnels de la psychiatrie et leur organisation de travail dans ce contexte. Il menèra une enquête européenne auprès de 2 000 professionnels de 23 pays.
     
  • Le projet RapdiCovDiag coordonné par Claude Nogues (UMR 8113 - Laboratoire de biologie et pharmacologie appliquée - ENS Paris-Saclay) vise à développer un test diagnostique immunochromatographique (test rapide) permettant la détection sensible et rapide d’antigènes viraux, ainsi qu’une analyse quantitative de la charge virale.
     
  • Le projet SILICOVILUNG, coordonné par Pierre-Yves Brillet (UMR 1272 - Hypoxie et Poumon - Université Paris Nord - Paris 13) vise à mieux connaitre les mécanismes de physiologie régionale dans l’évolution des pneumopathies Covid-19 dans leurs formes sévères et anticiper le développement ou non de séquelles en particulier fibrosantes. Il porte sur le traitement des images de TDM de patients Covid-19 pour une évaluation du remodelage vasculaire et de la mécanique/compliance régionale du poumon.
     
  • Le projet VascCov coordonné par Andreas Bikfalvi (UMR 1029 - Laboratoire de l'Angiogenèse et du Microenvironnement des Cancers) vise à caractériser l’impact de SARS-Cov-2 sur le système vasculaire, en particulier en élucidant les mécanismes d’interaction avec le système ACE / angiotensine.

 

A l’issue de la cinquième vague d’évaluation le 24 juillet 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 6 projets, parmi les 33 propositions évaluées, pour un accompagnement financier global de 783 K€.

  • Le projet COVID-IN-UNI, coordonné par Christine Musselin (UMR 7116 - Centre de sociologie des organisations - Fondation Nationale Sciences Politique, FNSP - Sciences Po), vise à apporter un éclairage sur la gestion organisationnelle des crises au sein des universités françaises face au Covid-19, en étudiant les facteurs qui ont favorisé ou freiné la préparation et la gestion de cette crise sanitaire. Il prévoit une collecte des données sur l’ensemble des universités en 2020 et au premier semestre 2021, et la réalisation d’une étude approfondie, monographique et comparative du gouvernement de la crise dans quatre établissements.
     
  • Le projet COVID-SeroPRIM coordonné par Alessandra Falchi (UR 7310 - Université de Corse Pasquale Paoli) a pour objectif de décrire la séroprévalence des anticorps de l’immunoglobuline G (IgG) contre le SARS-CoV-2 chez les médecins généralistes, les pédiatres, les pharmaciens et les dentistes, et parmi les membres des foyers des professionnels de santé séropositifs, en vue de mieux comprendre l’infection par le SARS-CoV-2 au sein des foyers des professionnels de santé et fournir rapidement des connaissances sur leur niveau d’immunité.
     
  • Le projet COVINNATE, coordonné par Margarita Hurtado-Nedelec (U 1149 - Centre de Recherche sur l’Inflammation - Hôpital Bichat), concerne l’étude de l'implication des phagocytes dans la pathogénèse et la réponse immunitaire du Covid-19, à différents stades de la maladie. Il analysera les principaux effecteurs moléculaires et les fonctions de la réponse immunitaire innée dans les phagocytes pendant la maladie, ainsi que leur corrélation avec les marqueurs inflammatoires et les résultats cliniques indésirables.
     
  • Le projet DISCO, coordonné par Soizick Le Guyader (UPR SG2M - Santé, Génétique et Microbiologie des Mollusques – IFREMER) porte sur la dissémination et la stabilité du SARS-CoV-2 dans l’environnement côtier. Il vise à évaluer la contamination dans les eaux côtières et dans les mollusques et crustacés qui sont souvent utilisés comme sentinelles de la diversité microbienne de leur environnement aquatique.
     
  • Le projet EPI-COV coordonné par Marine Combe (UMR I-SEM 5554 - Institut de Recherche pour le Développement) vise à effectuer une surveillance environnementale du SARS-CoV-2 dans les eaux usées urbaines et périurbaines en Guyane française ; à identifier la présence et la diversité du virus dans l'environnement proche des personnes infectées, sensibles ou ayant guéri de la maladie ; et à identifier les facteurs environnementaux et socio-économiques potentiellement impliqués dans l'émergence et la transmission du Covid-19.
     
  • Le projet TIMING, coordonné par Romain Volmer (UMR (1225) - Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP) - INRAE - Centre Occitanie-Toulouse), vise à déterminer les conséquences de la cinétique de la réponse interférons de type I, principales cytokines antivirales, sur l'évolution clinique et la réponse immunitaire lors d'infection par le SARS-CoV-2, en combinant des analyses virologiques et des analyses de la réponse immunitaire.

 

A l’issue de la sixième vague d’évaluation le 2 septembre 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 6 projets, parmi les 38 propositions évaluées, pour un accompagnement financier global de 706 K€.

  • Le projet CO-VI-CO, coordonné par Marion Tillous (UMR 8238 Laboratoire d'Etudes sur le Genre et la Sexualité (LEGS) - Université Paris Vincennes Saint Denis - Paris 8), s’attachera à recueillir les récits de personnes victimes de violence et de surveillance conjugales sur leurs pratiques spatiales pendant et après le confinement, et à analyser les politiques publiques menées en réponse aux violences conjugales et leur articulation avec les associations d’aide aux victimes et les acteurs de la société civile.
     
  • Le projet CoviNK, coordonné par Martin Villalba (UMR U1183 Institut de Médecine Régénérative et Biothérapies (IMRB) - CHRU de Montpellier), propose d’utiliser des cellules tueuses naturelles (NK) portant un mAb anti-spike, pour le traitement de la COVID-19. L’équipe s’appuiera sur un protocole de production de NK expansées (eNK) breveté par l'Inserm, et sur une nouvelle approche pour charger de manière stable des anticorps monoclonaux (mAbs) sur la membrane des cellules NK, actuellement développée pour la thérapie anticancéreuse.
     
  • Le projet CRISPR-TARGET-CoV, coordonné par Caroline Goujou (UMR 9004 Institut de Recherche en Infectiologie de Montpellier (IRIM) – CNRS), vise à réaliser des cribles employant la technologie CRISPR à l’échelle du génome afin d’identifier les cofacteurs et les inhibiteurs cellulaires du SARS-CoV-2. Il s’attachera ensuite à cribler des molécules d’intérêt sélectionnées pour leur pertinence par rapport aux facteurs cellulaires identifiés. L’effet des meilleures molécules sera validé ex vivo dans un système 3D des cibles primaires respiratoires du SARS-CoV-2.
     
  • Le projet DC-CoVaC, coordonné par Véronique Godot (UMR U955 Institut Mondor de Recherche Biomédicale - IMRB), vise à tester l'immunogénicité et l'effet préventif d'une combinaison de deux plateformes vaccinales en phase 1 à 3 de développement clinique. Leur approche vise à induire une réponse des cellules T et B poly-épitopiques. Les vaccins seront testés dans deux modèles précliniques afin d’étudier in vivo les réponses immunitaires humaines induites par des vaccins, et démontrer l'effet protecteur de ces vaccins.
     
  • Le projet LOCA-LEX COVID, coordonné par Lisa Carayon (UMR 8156 Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux Sciences sociales, Politique, Santé (IRIS) – EHESS), propose d’enrichir le travail d'analyse et de cartographie des mesures préfectorales mises en œuvre dans les premiers temps de l'épidémie de COVID-19, par une analyse pluridisciplinaire, et de l'étendre à d'autres niveaux de décisions locales (régionales, communales). Il permettra de rendre compte des écarts possibles entre différentes collectivités dans la gestion de l'épidémie, et de contribuer à la réflexion sur l’échelon de prise de décision le plus à même de répondre efficacement à une crise sanitaire de cette ampleur.
     
  • Le projet XTCOVIF, coordonné par Michalis Vazirgiannis (UMR 7161 Laboratoire d'Informatique de l'Ecole polytechnique (LIX) - Ecole Polytechnique - Palaiseau) étudiera les impacts sociaux et économiques du COVID-19 à l'aide de données obtenues sur le réseau social Twitter. Il permettra aux chercheurs et aux décideurs politiques d'étudier la crise du COVID-19 dans une perspective sociale et d'analyser le comportement humain et la diffusion de l’information pendant la pandémie.

 

A l’issue de la septième vague d’évaluation le 15 septembre 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 12 projets, parmi les 37 propositions évaluées, pour un accompagnement financier global d’1,344 M€.

  • Le projet ACE2-S-Cov, coordonné par Hugues de Rocquigny (U 1259 - Morphogenèse et Antigénicité du VIH et des Virus des Hépatites - Université de Tours), a pour objectif d’évaluer l'effet d'une série de molécules brevetées ciblant l'interaction SARS-CoV-2 - S protéine et ACE2. Il réunit des chercheurs ayant des compétences complémentaires dans la conception de médicaments, la chimie médicinale et la virologie, afin d'identifier les composés ayant de puissants effets antiviraux.
     
  • Le projet CoV-2RBP, coordonné par Sarah Gallois-Montbrun (U 1016 - Equipe Hôte-Virus - Institut Cochin / Paris), vise à identifier les facteurs viraux et cellulaires qui interagissent avec les ARN du SARS-CoV-2 et qui impactent la réplication virale dans des modèles cellulaires d’infection. Ils mobiliseront des approches cellulaires et moléculaires afin de marquer spécifiquement l’ARN du SARS-CoV-2, isolerons ensuite les complexes ARN viraux-protéines, et identifierons les facteurs d’interaction par spectrométrie de masse. Les protéines d’intérêt seront ensuite validées pour leur interaction avec l’ARN du SARS-CoV-2 et leur rôle dans la réplication virale sera étudié.
     
  • Le projet COVIDOR, coordonné par Isabelle Martinez (UMR 5303 - Toulouse School of Management Research - Université de Toulouse - Capitole Toulouse 1), examinera si les engagements pris par les entreprises pour réduire leur impact sur le réchauffement climatique, et pour s'adapter à la transition écologique, ont contribué à les rendre plus résilientes à la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19. Ils analyseront également si la qualité des informations publiées par les entreprises sur leur exposition aux risques climatiques pendant la période pré-pandémie a favorisé une meilleure résilience organisationnelle pendant la crise sanitaire.
     
  • Le projet HISTOCOVID, coordonné par Emmanuel Canet (Centre Hospitalier Universitaire de Nantes), analysera les lésions histologiques pulmonaires des patients atteints de COVID-19 décédés d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë sévère (SDRA). Il vise à décrire et caractériser les lésions du poumon induites par l'infection SARS-CoV-2, et corréler les constatations anatomopathologiques avec les caractéristiques démographiques des patients, les traitements administrés, les paramètres du ventilateur, documenter le pourcentage de co-infections et leurs types, comparer les résultats radiographiques avec les résultats pathologiques, ou encore comparer les résultats pathologiques des décès précoces, dans l’objectif de mieux comprendre la physiopathologie de la pneumonie SARS-CoV-2.
     
  • Le projet KOVID, coordonné par Stéphane Hatem (UMRS 1166 - Unité de recherche sur les maladies cardiovasculaires, du métabolisme et de la nutrition - Sorbonne Université), s’attachera à décrire et comprendre les bases moléculaires et cellulaires de l’altération de l’équilibre hydroélectrolytique chez les patients COVID-19 en étudiant le devenir et les fonctions des cellules cardiovasculaires et rénales au cours de l’infection dans un modèle expérimental murin, afin de mieux comprendre les altérations cardiovasculaires et rénales qui se développent pendant la pathologie.
     
  • Le projet MSCoViD, coordonné par Danièle Bensoussan (Plateforme MTI - Centre Hospitalier Régional de Nancy), vise à intensifier la production en condition GMP de cellules stromales mésenchymateuses du cordon ombilical humain afin de mener des essais cliniques d’efficacité pour le traitement des patients COVID-19 souffrant d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë modéré à sévère. Il s’appuiera sur l’expertise complémentaire et pluridisciplinaire (thérapie cellulaire, biologie des MSCs, génie des bioprocédés) de chacun des partenaires.
     
  • Le projet Neutrosets, coordonné par Christophe Combadiere (UMR_S 1135 - Centre d'Immunologie et des Maladies Infectieuses - Hôpital de la Pitié-Salpêtrière / Paris), vise à déterminer si un profil de neutrophiles spécifiquement induit par l’infection SARS-CoV-2 pourrait être un bon indicateur de l'état de santé des patients COVID. Pour cela, il propose de mieux caractériser les sous-populations de neutrophiles chez les patients COVID-19 et de voir comment la dysrégulation des neutrophiles, déclenchée par une différenciation fonctionnelle inappropriée, provoque un état clinique critique avec des complications thromboemboliques, en combinant une analyse ex vivo chez les patients et un modèle préclinique murin de COVID-19.
     
  • Le projet NiRCOVID, coordonné par Uwe Maskos (Institut Pasteur / Paris), porte sur le rôle des récepteurs nicotiniques dans la physio-pathogénie de la COVID-19. Il étudiera l’hypothèse selon laquelle le récepteur nicotinique de l'acétylcholine (nAChR) fait partie du processus d'infection et de la pathologie pulmonaire, en particulier en ce qui concerne la « tempête de cytokines » observée dans les cas graves. Le projet explorera les options de traitement potentielles en utilisant des modulateurs des récepteurs nicotiniques in vitro et in vivo, chez la souris et les cultures humaines.
     
  • Le projet PHOTONS, coordonné par Karine Alvarez (UMR 7257 - Architecture et fonction des macromolécules biologiques - Université d'Aix-Marseille) vise à fournir à la communauté scientifique un moyen rapide d'obtenir des nucléosides triphosphates (NTP), par des méthodes enzymatiques innovantes, permettant des progrès dans l'étude de leur mode d'action et favorisant la découverte de nouveaux analogues de nucléotides antiviraux à large spectre.
     
  • Le projet SARS2NUCLEOPROTEIN, coordonné par Martin Blackledge (UMR 5075 - Institut de Biologie Structurale – CNRS), vise à caractériser les principales interactions impliquant la nucléoprotéine du SARS-CoV-2 (N) qui est un cofacteur important du complexe de réplication virale, jetant ainsi les bases pour la conception d'éventuel inhibiteurs de la réplication virale.
     
  • Le projet SpeeD Vel, coordonné par Antoine Giovanni (UMR 7309 - Laboratoire Parole et Langage - Université d'Aix-Marseille), propose une étude systématique d’analyse de la vélocité des gouttelettes dans l’air expirée pendant différentes conditions de parole (parole normale, projetée forte, ou en interaction), dans l’objectif de définir avec précision la dispersion des gouttelettes et de fournir aux autorités de santé des données objectives concernant le risque de contamination.
     
  • Le projet Velotactique coordonné par Nathalie Ortar (UMR 5593 - Laboratoire Aménagement, Économie, Transport - Ecole Nationale des Travaux Publics de l'Etat / Vaulx-en-Velin), a pour objectif de collecter des données qui apporteront aux praticiens comme aux chercheurs des premiers éléments de connaissance sur la mise en œuvre et la réception de l’urbanisme tactique cycliste dans le cadre de la crise sanitaire, ainsi que sa contribution à la transition énergétique, en menant un travail comparatif sur plusieurs métropoles en France, en Suisse et dans les Amériques.

 

A l’issue de la huitième vague d’évaluation le 25 septembre 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 10 projets, parmi les 44 propositions évaluées, pour un accompagnement financier global d’1,219 M€.

  • Le projet ImaCovPrim, coordonné par Thibaut Naninck (UMR 1184 - Département lnfectious Disease Models and lnnovative Therapies – CEA), vise à déterminer par imagerie in vivo, la dissémination du virus SARS-CoV-2 dans l'organisme entier tout au long de la cinétique de l'infection, des phases précoces jusqu'à la rémission. Les réponses immunitaires survenant localement dans le tractus respiratoire seront également caractérisées par des méthodes d'imagerie médicale et de séquençage ARN.
     
  • Le projet KiT-COVID, coordonné par Yohann Foucher (UMR U1246 - MethodS in Patient-centered outcomes & HEalth ResEarch - Université de Nantes), souhaite simuler l'impact des futures recommandations liées à l’accès sur la liste active d’attente de greffe rénale, en cas de rebond de COVID-19. Il proposera un modèle afin d’estimer l'histoire naturelle de la maladie avant la pandémie, modifiera ce modèle selon différents scénarios de rebonds et de recommandations d’accès à la liste active d’attente, et simulera les évolutions individuelles selon ces modèles modifiés pour prédire l'espérance de vie de la population française souffrant d'insuffisance rénale terminale pour chaque scénario.
     
  • Le projet MOD-CoV, coordonné par Charles Burdet (CIC-EC 1425 - Hôpital Bichat / Paris) s’attachera à décrire les médicaments, les procédures et dispositifs médicaux utilisés et leur évolution, avant et après une infection par le SARS-CoV-2 nécessitant une hospitalisation, et à identifier les troubles organiques à moyen terme (12 mois) chez une cohorte de sujets infectés par le SARS-CoV-2, hospitalisés entre janvier et juin 2020. Il permettra d'identifier des troubles organiques persistants potentiels à moyen terme, requérant un suivi médical.
     
  • Le projet PsyCOVIDUM, coordonné par Elie Azria (Groupe hospitalier Paris Saint Joseph) vise à estimer l’évolution de la prévalence de femmes en post-partum immédiat présentant des manifestations dépressives au moment du pic épidémique de COVID-19, lors de la phase de déconfinement, à 2 mois du déconfinement, et à 1 an du pic. Le projet, mené dans la population de 3 maternités participantes, permettra également d’identifier les facteurs en lien avec le contexte pandémique les plus associés au risque dépressif, de proposer en anténatal aux femmes les plus à risque des accompagnements psychologiques et d’adapter les mesures de dépistage en post-partum.
     
  • Le projet Ré-Conf-ISS, coordonné par Adrian Fianu (CIC 1410 - CHU de la Réunion) a pour objectif de décrire peu après le déconfinement, l’état de santé de la population réunionnaise selon ses caractéristiques socio-économiques (notamment le niveau de précarité du quartier de résidence et les conditions de logement pendant le confinement), par une enquête auprès de 900 personnes. Il contribuera à mieux connaitre les populations vulnérables en situation de confinement à la Réunion, à et proposer des ajustements et des dispositifs d’accompagnement en cas de nouvelle crise sanitaire.
     
  • Le projet SensCOV, coordonné par Elmostafa Bahraoui (UMR U1043 - Centre de Physiopathologie Toulouse Purpan - INSERM) s’attachera à caractériser, dans un modèle d’organoïde pulmonaire humain infecté par SARS-CoV-2, les déterminants moléculaires impliqués dans la réponse pro-inflammatoire (incluant l’intensité et les cinétiques de production des IFN-III) et à comprendre l'influence de l'âge et du sexe sur la réponse inflammatoire induite par le SARS-CoV-2.
     
  • Le projet SEx-bias-CoV2, cordonnée par Jean-Charles Guéry (UMR U1043 - Centre de Physiopathologie Toulouse Purpan – INSERM), porte sur l’évaluation des biais de sexe dans la maladie COVID-19, notamment l’impact des mécanismes liés à l’X sur l’immunité innée et adaptative anti-SARS-CoV-2. Emettant l'hypothèse que les effets de dosage des gènes dus à l'inactivation des chromosomes X (ICX) pourraient éventuellement contribuer aux différences liées au sexe dans la COVID-19, l’équipe testera le rôle de l’échappement à l’ICX du gène Tlr7 dans la production d’IFN de type I et dans la réponse vaccinale au SARS-CoV2 chez la souris. Le projet évaluera également s’il existe un biais de sexe dans la réponse fonctionnelle des cellules dendritiques plasmacytoïdes (pDCs) humaines en réponse au SARS-CoV-2. 
     
  • Le projet SLAVACO, coordonné par Jeremy Ward (UMR 8598 - Groupe d'étude des méthodes de l'analyse sociologique de la Sorbonne – CNRS) vise à suivre au moyen de cinq enquêtes transversales, les attitudes de la population française à l'égard d'un vaccin contre la COVID-19 au cours de l'année prochaine jusqu'à, et si possible, après sa mise à disposition, ainsi que leur évolution et leurs déterminants (notamment le statut socio-économique, les attitudes à l'égard de la science et des autorités sanitaires mais aussi les mobilisations critiques à l'égard du vaccin). Il permettra notamment d’améliorer les connaissances et la compréhension de l’hésitation vaccinale contemporaine.
     
  • Le projet SUD-COVID-G4, coordonné par Marc Lavigne (Institut Pasteur / Paris), propose d'identifier des molécules antivirales ciblant l'interaction entre la protéine Nsp3 de SARS-CoV-2, qui joue un rôle essentiel dans la réplication du virus, et des quadruplexes de guanine (G4) formés dans les ARN cellulaires des cellules infectées. Il ciblera plus particulièrement l’interaction entre le domaine SUD de SARS-CoV-2 et des G4 cellulaires.
     
  • Le projet VICO, coordonné par Pierre Merckle (UMR 5194 - Pacte - Laboratoire de sciences sociales - Université Grenoble Alpes) poursuivra le travail d’enquête mené auprès de 16 000 répondants ayant vécu le confinement en France au printemps 2020, afin de mieux comprendre les conditions de vie et les relations sociales avant, pendant et après le confinement. Le projet prévoit des entretiens ainsi qu’une seconde vague d’enquête par questionnaires un an après le confinement, afin d’inscrire l’analyse des conséquences sociales de la crise sanitaire dans une durée permettant de savoir si les changements sont ponctuels ou durables.

 

A l’issue de la neuvième vague d’évaluation le 30 octobre 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 6 projets, parmi les 30 propositions évaluées, pour un accompagnement financier global de 649 K€.

  • Le projet CHROMACoV, coordonné par Patrick Lomonte (UMR 5310 - Institut NeuroMyogène- Université Claude Bernard Lyon 1), analysera le rôle des cytokines proinflammatoires TNF-a, HMGB1 et IFN-I, des corps nucléaires PML, et du complexe chaperon d’histone HIRA, dans l'apparition des événements moléculaires et biologiques conduisant aux complications inflammatoires associées à la COVID-19.
  • Le projet CovETHOS, coordonné par Michel Dubois (UMR 8598 - Groupe d'Etude des Méthodes de l'Analyse Sociologique de la Sorbonne), étudiera l’impact de la situation exceptionnelle créée par la pandémie de la Covid-19 sur l’intégrité scientifique et l’éthique de la recherche et du soin. En s’appuyant sur un ensemble varié de méthodes d’enquête, il analysera les modalités et les motifs des rétractations liées aux publications Covid-19, les perceptions et les attitudes des chercheurs et des soignants, ainsi que les tensions et les adaptations normatives provoquées par l’urgence sanitaire.
  • Le projet COVID-COOP-95, coordonné par Catherine Morvan (Clinique Conti / l'Isle – Adam), propose le développement d’un plan de gestion de crise unique entre établissements de santé et EHPAD, le « Plan Ciel », afin d’assurer une meilleure coordination sanitaire inter-établissements.
  • Le projet ECHO, coordonné par Simon Ducarroz (EA 7425 - Health Services and Performance Research - Université Claude Bernard Lyon 1), s’attachera à décrire l’état de santé, les perceptions, les connaissances et les pratiques relatives à l’infection à COVID-19, et à la prévention de la maladie, parmi des populations défavorisées hébergées dans des structures associatives en région parisienne et lyonnaise lors du confinement en mars 2020.
  • Le projet MIMETIC, coordonné par Steve Lancel (UMR 1167 - Facteurs de risque et déterminants moléculaires des maladies liées au vieillissement (RID-AGE) - Université de Lille), vise à identifier des paramètres métaboliques et mitochondriaux de patients COVID-19 pour une meilleure compréhension de la physiopathologie, et à identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et de nouveaux marqueurs mitochondriaux et métaboliques prédictifs de l’évolution des patients pour optimiser la prise en charge.
  • Le projet TELTRA, coordonné par Jens Thoemmes (UMR 5044 - Centre d'Etude et de recherche Travail, Organisation, Pouvoir - Université Toulouse Jean Jaurès), étudiera l’influence du télétravail sur les changements dans la vie professionnelle et personnelle, notamment l’articulation des temps sociaux, les conditions de travail et la santé des employés. L’étude sera menée auprès de 6 entreprises qui signalent des problèmes manifestes et/ou envisagent de (re)négocier un accord d’entreprise sur le télétravail pour améliorer la situation.

 

A l’issue de la dixième vague d’évaluation le 17 novembre 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 4 projets, parmi les 36 propositions éligibles évaluées, pour un accompagnement financier global de 421 K€.

  • Le projet COVAFFIT, coordonné par Frédéric Pecorari (U 1232 - Centre de recherche en cancérologie et immunologie Nantes-Angers, vise à générer des petites protéines d'affinité artificielles (Affitines) in vitro, en utilisant comme cibles le domaine RBD, la protéine S et des particules pseudo-typées, puis à cribler et identifier les Affitines capables de neutraliser l'infection par le SRAS-Cov-2. Les meilleurs candidats Affitines seront ensuite caractérisés in vitro pour leur affinité, leur spécificité et leur capacité à empêcher l'entrée du virus dans les cellules.
     
  • Le projet COVIDEUIL, coordonné par Marie-Frédérique Bacqué (UR 3071 - SUbjectivité, LIen SOcial et Modernité - Université de Strasbourg), étudiera la problématique suivante : la difficulté des adieux et l’empêchement de pratiquer les rites funéraires pendant l’épidémie de Covid-19 a-t-elle entraîné ou aggravé une véritable psychopathologie du deuil ? Il s’agit d’une étude de cohorte prospective avec une collecte de données en deux temps sur une période de 6 à 12 mois afin d’évaluer les manifestations du deuil et leur durée, et de repérer l’éventuelle prolongation du deuil et d’une symptomatologie invalidante.
     
  • Le projet PACCO, coordonné par Estelle Thebaud (Association Réseau Onco Pays de Loire), analysera le vécu de parents d'enfant atteint de cancer durant la crise sanitaire liée à la Covid-19 où l’accompagnement psychosocial (« école à l’hôpital », activités physiques, ludiques et créatives, etc.) a été en grande partie suspendu. Il mènera des entretiens qualitatifs et étudiera notamment le processus paradoxal imposé par la crise sanitaire et la réorganisation des services, avec d’un côté une réduction de l’écart à la norme avec la généralisation du confinement et de l’autre, le maintien rompu de repères du monde extérieur à l’hôpital.
     
  • Le projet PSYCOVER coordonné par Cécile Vuillermoz (U 1136 - Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique, Paris), vise à évaluer la santé mentale des professionnels de santé ayant travaillé avec des patients infectés ou potentiellement infectés par la Covid-19 à 6 et à 18 mois après la recrudescence de patients, ainsi que leur niveau d'exposition aux risques causés par l'épidémie en France en utilisant le questionnaire PsySTART-R. Il identifiera les déterminants sociaux qui pourraient influencer la santé mentale des professionnels de santé ayant travaillé avec des patients potentiellement atteints de mars à mai 2020, et proposera le programme "Anticiper, planifier et dissuader" (ADP) pour améliorer leur résilience.

 

A l’issue de la onzième vague d’évaluation le 4 décembre 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 9 projets, parmi les 37 propositions éligibles évaluées, pour un accompagnement financier global de 1,010 M€.

  • Le projet AABIFNCOV coordonné par Aurélie Cobat (UMR 1163 - Institut des Maladies Génétiques - IMAGINE, Paris) concerne l’étude des bases génétiques et immunologiques des auto-anticorps (auto-Ac) dirigés contre les interférons de type I et prédisposant aux formes sévères de Covid-19. Il s’attachera à détecter la présence de ces auto-anticorps avec des méthodes plus sensibles, dans de grandes cohortes de patients présentant différents grades de sévérité, mais aussi chez les membres de la famille des individus avec auto-Ac, dans le plasma de patients convalescents destiné à être transfusé, chez des sujets avec un seul chromosome X fonctionnel, ainsi que chez des individus de la population générale. Il analysera également par séquençage du génome entier les variants génétiques, en particulier liés au chromosome X, qui pourraient expliquer le développement de ces auto-Ac, et les valider expérimentalement.
     
  • Le projet AFRACOV2, coordonné par Pierre Cappy (UMR_S 1134 - Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris), propose d'évaluer la diffusion du SARS-CoV-2 en Afrique sub-saharienne par une étude de séroprévalence chez les donneurs de sang de six pays du Groupe de recherches transfusionnelles d'Afrique Francophone (Burkina-Faso, Cameroun, Madagascar, Mali, Niger et République Centrafricaine).  Sur chaque échantillon, les anticorps totaux anti-SARS-CoV-2 seront recherchés par un test ELISA. Les données sérologiques seront redressées par rapport aux données démographiques et mises en regard des contextes pré-pandémique et pandémique.
     
  • Le projet COVABRI, coordonné par Marine Maurin (Association Régionale d'Etude et de Formation à l'Intervention Sociale - Institut Régional et Européen des métiers de l'Intervention sociale, Villeurbanne) poursuit une enquête sociologique collaborative, initiée avec des intervenants sociaux et sanitaires de l’urgence sociale à Saint-Étienne, sur les actions et les réorganisations du système d’assistance dédié aux sans-abri. Il analysera les ajustements de l’action publique en contexte de pandémie, mais aussi les métiers de l’accompagnement socio-sanitaire et leurs ressorts d’action afin d’observer comment l’éthique de l’action conduit à reconfigurer les pratiques professionnelles, le sens du/au travail ainsi que les formes de l’engagement associatif, et enfin les conséquences directes de l’action sur les sans-abri.
     
  • Le projet CoVet, coordonné par Pierre Becquart (UMR 5290 - Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle - IRD, Montpellier), propose de mener une étude sérologique temporelle à grande échelle de l’infection des animaux de compagnie par le SARS-CoV-2, au cours de la seconde vague épidémique de Covid-19 en France. Environ 6 500 échantillons sanguins de diverses espèces animales (chiens, chats et autres petits mammifères) seront collectés. Il vise à fournir rapidement des informations nécessaires sur la fréquence des contaminations des animaux de compagnie à partir de leurs propriétaires, ainsi que la variabilité de ces infections en fonction de l’espèce animale ou de tout autre facteur de risque.
     
  • Le projet DARK-COVID coordonné par Antonin Morillon (Institut Curie, Paris) vise à identifier et caractériser des gènes non codants et non référencés qui présentent des activités inhibitrices encore non caractérisées contre le SRAS-CoV-2. Il combinera des approches de transcriptome totales avec de l’ingénierie génétique sur des cellules humaines infectées, dans l’objectif d’identifier des ARN non référencés et des longs ARN non codants (lncRNA) qui jouent un rôle dans la réplication du virus. Une première analyse moléculaire sera effectuée pour fournir des informations préliminaires sur leurs mécanismes d'action.
     
  • Le projet DIS-Covid, coordonné par Roberto CASATI (UMR 8129 - Institut Jean-Nicod - CNRS, Paris), a pour objectif d’analyser les multiples dimensions de la désorientation pendant la crise Covid-19 (par exemple la désorientation temporelle, sociale ou spatiale), afin de développer un cadre intégratif reliant les formes spatiales et non spatiales de désorientation et d’approfondir notre compréhension des dynamiques sociales, psychologiques et politiques de la pandémie actuelle.
     
  • Le projet EPANCOPI, coordonné par Samuel Lepine (EA 3297 - Philosophies et Rationalités (PHIER) - Université Clermont Auvergne) propose de fédérer des chercheurs spécialisés en éthique appliquée et en épistémologie, et plus largement en philosophie de la médecine et de la santé, afin de produire un corpus de textes et de vidéos, et d’organiser un congrès philosophique international, pour alimenter un débat public de qualité sur les questions éthiques qui entourent la pandémie de Covid-19.
     
  • Le projet FISHBP, coordonné par Laurent Meertens (U 944 - Génomes, biologie cellulaire et thérapeutiques – Inserm, Paris), vise à mieux comprendre la fonction des facteurs cellulaires qui interagissent avec l'ARN de SARS-COV-2 durant la réplication virale. L’équipe a précédemment identifié 142 facteurs cellulaires qui s’associent à l’ARN génomique de SARS-CoV-2 dans les cellules infectées. Le projet combinera des approches globales sans a priori de cribles fonctionnels de l’ensemble des facteurs, avec des approches plus ciblées sur certains facteurs cellulaires, à la vue de leur fonction cellulaire, comme pouvant jouer un rôle essentiel dans l’infection.
     
  • Le projet PED-COVID_Infect, coordonné par Sylvie Van Der Werf (Unité de Génétique moléculaire des virus à ARN -  Institut Pasteur Paris) propose de mesurer l'infectiosité du SRAS-CoV-2 dans une cohorte d'enfants pauci-symptomatiques et leurs parents, et d'évaluer comment la durée et l'intensité de l'excrétion virale infectieuse sont modulées par l’interférence liée à des co-infections virales et immunitaires dans la population pédiatrique, en comparaison aux adultes. Il combinera une approche virologique, sérologique et métagénomique.

 

A l’issue de la douzième vague d’évaluation le 11 décembre 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 10 projets, parmi les 40 propositions éligibles évaluées, pour un accompagnement financier global de 1,170 M€.

  • Le projet CORONET, coordonné par Chloé James (UMR 1034 - Biologie des maladies cardiovasculaires (BMC) - Université de Bordeaux), vise à déterminer si l'augmentation des biomarqueurs de neutrophil extracellular traps (NET) prédisent le besoin en oxygène chez les patients ambulatoires symptomatiques nouvellement diagnostiqués Covid-19, à déterminer si la diminution de l'activité de la DNase est corrélée à l'augmentation des biomarqueurs NET et à l'insuffisance respiratoire, et enfin à étudier les mécanismes responsables de la diminution de l'activité de la DNase. Ce projet peut ouvrir la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques pour réduire les NET, notamment l'administration de DNase exogène.
     
  • Le projet COVENTRY, coordonné par Jocelyn Laporte (UMR 7104 - Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire - Centre Européen de Recherche en Biologie et en Médecine / Illkirch) a pour objectif d'identifier des médicaments qui empêchent ou réduisent l'entrée et le trafic du SRAS-CoV-2 dans les cellules. Afin d’accélérer les applications cliniques, des médicaments déjà approuvés pour l'usage humain seront examinés en vue de leur réutilisation pour le traitement de la Covid-19. Des essais cliniques de validation thérapeutique chez l’homme pourraient être envisagés d'ici la fin du projet.
     
  • Le projet COVINose, coordonné par Stanislas Grassin-Delyle (UMR 1173 - Université Versailles Saint Quentin), vise à fournir une identification formelle des composés organiques volatils (COV) spécifiques de la Covid-19, et à effectuer une étude approfondie des performances de différents nez électroniques et capteurs pour la détection de ces COV afin de sélectionner les plus performants pour le diagnostic de la Covid-19. Il s’attachera également à optimiser le logiciel eNaiR pour la détection de la signature des COV et la prédiction du statut Covid-19, et à concevoir et mettre en en place les essais cliniques de validation dans des cohortes de patients indépendants avec les capteurs et la stratégie analytique optimisés.
     
  • Le projet CRISEsoc.JdB, coordonné par Anne Dusart (Fédération nationale des Centres Régionaux d'Etudes, d'Actions et d'Informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité / Paris), propose d’analyser et de partager les vécus et pratiques des acteurs du social et du médico-social aux prises avec la crise générée par la Covid-19, afin d'aider les cadres, professionnels et usagers, leurs partenaires et les pouvoirs publics à gérer ce type de crise et la sortie de crise. Il s’appuiera sur l’étude d’un corpus documentant la crise sanitaire dans des établissements et services sociaux et médico-sociaux, des analyses dans des directions spécifiques et un dispositif de retour d’expérience approfondi conduit avec un établissement particulier afin d'analyser le rétablissement de ce collectif de vie et de travail.
     
  • Le projet FIBROCO, coordonné par Bruno Crestani (UMR 1152 - Physiopathologie et Epidémiologie des Maladies respiratoires - Faculté de Médecine Xavier Bichat / Paris) vise à mieux comprendre la physiopathogénie des formes sévères de Covid-19 et à établir l'implication des fibrocytes dans la physiopathologie et dans le pronostic. Un taux élevé de fibrocytes circulants a été associé à un mauvais pronostic durant le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et dans la fibrose pulmonaire idiopathique. La pneumopathie du Covid-19 présentant des caractéristiques histologiques et inflammatoires similaires au SDRA, le projet quantifiera les fibrocytes circulants chez les patients atteints de Covid et déterminera leur valeur pronostique au cours du Covid-19.
     
  • Le projet IMPACT COVID19, coordonné par Gaëtane Simon (UNICANCER / Le Kremlin Bicêtre), étudiera en détail l'impact de la crise liée à la pandémie de Covid-19 sur le diagnostic, les soins et la survie de la population très vulnérable de patients atteints de glioblastome et de cancer du pancréas, pour lesquels tout retard ou changement a un impact majeur. Il prévoit le recueil d’informations sur le parcours de soins à partir des dossiers des patients diagnostiqués et traités entre 2018 et 2020 dans des centres d'expertise.
     
  • Le projet PEDIMMCO, coordonné par Guislaine Carcelain (U 976 - DMU Biologie et Génomique médicales - Hôpital Robert Debré / Paris), prévoit d'analyser les réponses humorales et des cellules T mémoire anti-SARS-CoV-2, chez des enfants présentant différents niveaux/types d'immunosuppression et des témoins sains suivis dans 4 hôpitaux universitaires de Paris. Il déterminera et comparera la quantité et la qualité de leurs réponses humorales et des cellules T mémoire spécifiques du SARS-CoV-2. Cette étude spécifique de la population pédiatrique est particulièrement importante pour déterminer leur potentiel de protection individuelle et collective, notamment en ce qui concerne les enfants immunodéprimés.
     
  • Le projet RIPCOV, coordonné par Marc Dalod (U 1104 - Centre d'immunologie de Marseille-Luminy / Marseille), porte sur l’étude des rôles des interférons de type I (IFN-I) et des cellules dendritiques plasmacytoïdes (pDCs) dans la Covid-19. Il utilisera des modèles murins pour tracer ou inactiver les pDCs in vivo et suivre avec un haut degré de résolution les cellules productrices d’IFN-I. Cette approche permettra de tester l’hypothèse que les IFN-I et les pDCs pourraient jouer un rôle soit bénéfique soit délétère, en fonction de leur dynamique d’activation dès les premiers jours suivant l’infection, dynamique elle-même dépendante de la dose infectieuse de virus reçue ou de l’efficacité initiale du contrôle viral.
     
  • Le projet SirocCo, coordonné par Encarnita Mariotti (UMR_S 959 - Immunologie, immunopathologie, immunothérapie (I3) - Sorbonne Université - Hôpital de la Pitié-Salpêtrière / Paris), suggère que la spécificité de la réponse des lymphocytes T (LT) est un déterminant majeur de l'issue de la Covid-19, et propose d'analyser avec précision la composition du répertoire des récepteurs des LT (TCR) des principales populations de LT du sang et au site de l'inflammation. Il devrait fournir des signatures TCR de Treg et Teffs qui décriront la spécificité de la réponse des LT dans la Covid-19 en vue de mieux comprendre la pathophysiologie de la maladie, de découvrir des biomarqueurs de gravité et de concevoir des traitements et des vaccins.
     
  • Le projet SO-VIET-BAT, coordonné par Alexandre Hassanin (UMR 7205 - Institut de SYstématique, Évolution, Biodiversité - Sorbonne Université / Paris), prévoit des études de terrain en vue de fournir des informations sur les variations saisonnières des assemblages de chauves-souris dans les grottes du Nord-Vietnam ; la détection saisonnière des Sarbecovirus chez les chauves-souris échantillonnées entre avril et octobre 2021 dans ces sites ; la phylogéographie comparée des espèces de rhinolophes identifiées comme hôtes réservoirs des Sarbecovirus ; le rôle de la recombinaison génomique sur le saut de la barrière des espèces hôtes ; et enfin l'impact potentiel du bouleversement climatique anthropique sur la circulation des virus entre les espèces de chauves-souris.

 

A l’issue de la treizième vague d’évaluation le 18 décembre 2020, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 4 projets, parmi les 28 propositions éligibles évaluées, pour un accompagnement financier global de 432 k€.

  • Le projet Eva-Covid, coordonné par Kevin Roger (UMR (5503) - Laboratoire de Génie Chimique (LGC) - Institut National Polytechnique de Toulouse), vise à étudier le lien unissant l’histoire d’une gouttelette respiratoire (composition, taille, humidité relative, température) avec son efficacité de contamination. Le projet se base sur le déploiement d’une stratégie combinant expériences et théorie, en prenant en compte la thermodynamique non idéale de solutions aqueuses complexes et les conditions osmotiques rencontrées par les virus tout au long du séchage.
     
  • Le projet HAT-FIELD, coordonné par Etienne Joly (UMR (5089) - Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale (IPBS) - CNRS Toulouse) a pour objectif la mise au point d’un test sérologique extrêmement simple et très peu coûteux qui permet de détecter les anticorps dirigés contre le domaine RBD du virus SARS-2 grâce à une réaction d’hémagglutination détectable à l’œil nu. Ce test, appelé HAT, pouvant être pratiqué sans aucun matériel spécialisé, a montré une sensibilité supérieure à 90% et une spécificité de 99%.
     
  • Le projet NAT_DHX9, coordonné par Jean-Marie Peloponese (UMR (9004) - Institut de Recherche en Infectiologie de Montpellier (IRIM) - CNRS Montpellier), vise à étudier de petites molécules à efficacité antivirale capables de se lier au domaine Hélicase à ARN de DHX9 et d'inhiber son activité. Le projet vise notamment à caractériser la base moléculaire des interactions DHX9 avec les protéines virales du SRAS-CoV-2 pour améliorer l’efficacité des molécules, d’améliorer leur stabilité hépatique et de mesurer leur spectre d'activité antivirale afin de proposer un nouveau traitement anti-SRAS-CoV-2.
     
  • Le projet SACADA, coordonné Moez Sanaa (Direction de l'Evaluation des Risques (DER) – ANSES de Maisons-Alfort), se propose d’étudier la circulation du SARS-CoV-2 dans les usines de transformation de la viande en France afin de fournir des mesures de prévention ou de réduction des risques pour les travailleurs et les consommateurs. Le projet abordera le sujet sous trois angles : (i) protection des travailleurs et prévention de la transformation de ces locaux; (ii) prévention de la fermeture de ces usines de transformation et garantie des approvisionnements ; et (iii) prévention de la contamination des aliments.

 

A l’issue de la quatorzième vague d’évaluation le 5 janvier 2021, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 11 projets, parmi les 52 propositions éligibles évaluées, pour un accompagnement financier global de 1,108 M€.

  • Le projet CEPOB coordonné par Emmanuelle Augeraud-Véron (UMR 5113 - Groupe de Recherche en Economie Théorique et Appliquée (GREThA) - Université de Bordeaux), a pour objectif de quantifier la valeur de la biodiversité en tant que dispositif de prévention des zoonoses, afin de comprendre comment la préservation de la biodiversité devrait entrer dans le dosage des politiques à mettre en œuvre pour prévenir et atténuer les épidémies. Il vise à comprendre comment cette valeur dépend de paramètres de politique publique tels que l'aversion au risque et l'aversion aux fluctuations mais aussi de paramètres éthiques.
     
  • Le projet CoronaMito, coordonné par Olivier Schwartz (Institut Pasteur / Paris), étudiera l'impact de l'infection par le SARS-CoV-2 sur le remodelage morphologique et l'activité des mitochondries. Les expériences préliminaires de l’équipe montrent que l'infection virale provoque la fragmentation mitochondriale et la mort cellulaire. Le projet s’attachera à découvrir les mécanismes moléculaires sous-jacents et à déterminer les conséquences fonctionnelles du remodelage des mitochondries sur l'homéostasie et le métabolisme cellulaires, la propagation virale et les réponses immunitaires innées. Il devrait permettre une meilleure compréhension des interactions entre le SARS-CoV-2 et les mitochondries.
     
  • Le projet COST, coordonné par Delphine Benarroch-Popivker (UMR7284 - Institute for Research on Cancer and Aging (IRCAN) - Université Nice Sophia Antipolis), vise à montrer que la plus grande vulnérabilité de certains patients à une infection grave par le SARS-CoV-2 est associée à un dysfonctionnement télomérique et que le traitement à la Dexaméthasone diminue la mortalité des patients en renforçant la protection des télomères, prévenant ainsi la sénescence et le vieillissement des cellules. Ces travaux pourraient aider à identifier les patients à haut risque, en se basant sur l'état des télomères et de la sénescence de leurs cellules sanguines (PBMC), fournissant une base rationnelle pour l'utilisation des télomères comme biomarqueurs pour la détection et le diagnostic précoce des formes graves d'infection par le SARS-CoV-2.
     
  • Le projet COVID-19-POPCELL, coordonné par Lluis Quintana-Murci (UMR 2000 - institut Pasteur / Paris), s’attachera à caractériser au niveau cellulaire et populationnel la variabilité de la réponse immunitaire humaine à l’infection par le SARS-CoV-2. Il devrait nous permettre de comprendre la façon dont la génétique de l’hôte, l’origine ethnique, et l’histoire infectieuse des individus interagissent pour façonner la diversité de la réponse immunitaire au SARS-CoV-2.
     
  • Le projet COVIRIC, coordonné par Corinne Miceli (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris Groupe Hospitalier Cochin Saint-Vincent-de-Paul / Paris), vise à étudier l’impact des traitements immunosuppresseurs sur la charge virale et les réponses humorales et cellulaires lors d'une infection virale par SARS-CoV-2, chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ou de spondyloarthrite, par rapport aux autres membres du groupe familial infecté.
     
  • Le projet CRISORG, coordonné par Olivier Borraz (UMR 7116 - Centre de sociologie des organisations (CSO) - Fondation Nationale Sciences Politique (FNSP - Sciences Po) / Paris), propose d’étudier la réaction de différentes organisations à la pandémie de la Covid-19 (le gouvernement et les administrations centrales, les institutions régionales et locales, le secteur socio-sanitaire). Il conduira des entretiens autour de trois thèmes : les mesures de protection et de prévention ; l’organisation du dépistage ; la prise en charge et la circulation des patients et des populations à risque, et analysera les capacités desdites organisations à se transformer ou non dans une période d’incertitude, en comparant la période qui s’étend de mars à mai 2020 avec celle qui débute en octobre 2020.
     
  • Le projet FCHG, coordonné par Hugues Aschard (Institut Pasteur / Paris), vise à mettre en place un consortium GWAS (étude d’association pangénomique) de participants français afin d'étudier les variants génétiques de l'hôte associés à la sensibilité et à la sévérité de la Covid-19. Un cadre d'accès contrôlé à la collection de données sera mis en place afin de fournir à la communauté française de Covid une ressource unique pour des projets nationaux et internationaux traitant des questions de biologie de l'hôte. Les données seront également utilisées pour contribuer à l'effort international de GWAS en cours sur la génétique de l'hôte de Covid-19.
     
  • Le projet LearninCov, coordonné par Timothée Demont (UMR 7316 - Aix Marseille School of economics (AMSE) - Université d'Aix-Marseille), étudiera la question suivante : l'anxiété générée par la pandémie de Covid-19 affecte-t-elle les capacités d'apprentissage et de prise de décision des étudiants et, si oui, à quelle hauteur et par quels canaux ? Il analysera l’impact des conséquences négatives sur le marché du travail et les conséquences sociales de la crise sur les capacités cognitives des étudiants, leur confiance et leur locus de contrôle, leurs attentes, leurs préférences en matière de risque et leur santé mentale. Il formulera des recommandations sur les politiques de soutien aux étudiants et contribuera à la littérature scientifique sur les conséquences économiques de facteurs psychologiques.
     
  • Le projet MetInCoV, coordonné par Françoise Debart (UMR 5247 - Institut des Biomolécules Max Mousseron (IBMM) – CNRS / Montperllier), propose une approche multidisciplinaire associant conception moléculaire, synthèse chimique et tests in vitro robustes pour le développement de nouveaux antiviraux nucléosidiques contre une cible moléculaire moins explorée : la N7-MTase nsp14 de SARS-CoV-2. En effet, les N7- et 2-O-méthylations de la coiffe d'ARN viral sont des événements clés de l'infection virale car leur inhibition pourrait limiter la synthèse des protéines virales et favoriser l'élimination du virus par stimulation de la réponse immunitaire.
     
  • Le projet SALFastCov, coordonné par Clémence Richetta (UMR 8113 - Laboratoire de Biologie et Pharmacologie Appliquée (LBPA) - ENS Paris-Saclay), vise à adapter le test de détection rapide, sensible et fiable du génome viral dans des échantillons nasopharyngés, que l’équipe a précédemment développé, à la détection de virus dans des prélèvements salivaires. Le prélèvement salivaire est plus facile à réaliser et moins invasif, cependant la corrélation entre la charge virale présente au niveau nasopharyngé et celle présente dans la salive n’est pas bien connue. Le projet s’attachera à déterminer si une corrélation existe entre la charge virale présente dans le nasopharynx et celle présente dans la salive des patients symptomatiques et asymptomatiques.
     
  • Le projet Transfert de mortalité, coordonné par Patrick Guillaumont (Fondation pour les Etudes et Recherches pour le Développement (Ferdi) / Clermont-Ferrand), propose d’explorer le mécanisme par lequel la politique de lutte contre le Covid-19 par confinement au Nord a pour effet de transférer le risque de mortalité au Sud, notamment dans les Etats fragiles dont la majorité se trouve en Afrique subsaharienne.

 

A l’issue de la quinzième vague d’évaluation le 12 janvier 2021, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 7 projets, parmi les 30 propositions éligibles évaluées, pour un accompagnement financier global de 923 k€.

  • Le projet CALPRO, coordonné par Eric Solary (UMR 1287 - Institut Gustave Roussy / Villejuif), vise à explorer les mécanismes physiopathologiques impliqués dans l’hématopoïèse d’urgence observée chez les patients atteints de Covid-19 sévère, et à explorer les caractéristiques et les capacités de différenciation des cellules souches et progénitrices hématopoïétiques (CSPHs) de patients atteints d’une hémopathie maligne en réponse à la calprotectine. L’identification des effets de la calprotectine et des récepteurs impliqués au niveau de la CSPH pourrait suggérer des approches thérapeutiques capables de contrôler la boucle de rétrocontrôle toxique entre cellules matures et immatures du système hématopoïétique qui se met en place dans les formes les plus sévères de la Covid-19.
     
  • Le projet COVERI, coordonnée par Hervé Perron (Geneuro Innovation (GNI) / Lyon), propose d'étudier le mécanisme de l’induction de la protéine rétrovirale endogène HERV-W par le SARS-CoV-2, en analysant un grand nombre d'échantillons provenant de cohortes multicentriques de patients Covid-19 en Europe. Il s’attachera à déterminer le type de cellule responsable de la production de HERV-W et à rechercher la voie intracellulaire liée à l'activation de HERV-W induite par le SARS-CoV-2. Le projet devrait fournir une preuve de concept du rôle des protéines HERV, connues pour leur fort effet pro-inflammatoire, dans la genèse des syndromes immunoinflammatoires Covid-19.
     
  • Le projet COVI-COMPLECT, coordonné par Nicole Thielens (UMR 5075 - Institut de Biologie Structurale (IBS) - CEA / Grenoble) vise à comprendre le rôle de la voie lectine du complément, un acteur majeur de la défense immunitaire antivirale innée, dans la physiopathogénie de l’infection au SARS-CoV-2. Il propose de déchiffrer les mécanismes moléculaires des interactions des protéines du SARS-CoV-2 avec les composants de la voie lectine du complément et d’évaluer leurs conséquences fonctionnelles, incluant la neutralisation virale et l’activation du complément. Une meilleure connaissance des rôles relatifs de composants du complément spécifiques, notamment ceux impliqués dans l’activation de la voie lectine, serait utile pour identifier de possibles patients à risque et orienter une potentielle thérapie ciblant le complément.
     
  • Le projet SARS, coordonné par Manouk Abkarian (U 1054 - Centre de Biochimie Structurale (CBS) - Inserm / Montpellier), propose de mesurer les caractéristiques des aérosols par la parole chez des sujets humains depuis leur bouche et jusqu'à deux mètres de distance dans différentes conditions d'hygrométrie. Il exploitera les capacités d'un dispositif de diffusion de la lumière à particule unique de pointe provenant de l'industrie des pulvérisations, afin d'accélérer l'acquisition de données cruciales en un an. Avec cette approche, ils évalueront l'importance des caractéristiques phonétiques dans l'aérosolisation de la salive, l'efficacité du port du masque dans le transport à longue distance des aérosols et testeront de nouvelles stratégies d'atténuation en utilisant des baumes pour les lèvres, des additifs alimentaires à la salive et des purificateurs d'air.
     
  • Le projet SARS-CoV2 ASO, coordonné par Eric Barrey (UMR 1313 - Génétique Animale et Biologie Intégrative (GABI) - Inrae / Jouy-en-Josas), a pour objectif de démontrer l’activité anti-virale d’oligonucléotides antisens (ASO) dirigés contre la réplication du virus SARS-CoV-2 sur un modèle in vitro d’infection de cellules Vero E6 en culture, puis de tester le meilleur traitement sur un modèle animal validé pour démontrer l’efficacité in vivo des meilleurs ASO candidats afin de réaliser un essai préclinique.
     
  • Le projet S-VLP, coordonné par Winfried Weissenhorn (UMR 5075 - Institut de Biologie Structurale (IBS) - Université Grenoble Alpes / Grenoble), propose une approche vaccinale basée sur des particules synthétiques de type viral (VLP) recouvertes de glycoprotéine d’enveloppe trimérique S du SARS-CoV-2. Il s’attachera à finaliser une étude pilote par l’analyse détaillée de la réponse immunitaire obtenue et l’inoculation des animaux par le SARS-CoV-2 afin d'évaluer le niveau de protection atteint, et à générer une nouvelle génération de VLP synthétiques couvertes de S (S-VLP) où l’extrémité C-terminale des trimères sera liée de manière covalente aux lipides pour éviter une dissociation prématurée du S pendant l'immunisation. Il vise à produire un candidat vaccinal sûr, basé sur une approche classique éprouvée, en vue d'un développement et d'essais cliniques ultérieurs.
     
  • Le projet TransporTable, coordonné par Simon Mendez (UMR (5149) - Institut Montpelliérain Alexander Grothendieck (IMAG) – CNRS / Montpellier), utilisera la mécanique des fluides numérique pour calculer l'écoulement et le transport de pathogènes lors d'interactions sociales autour d'une table, en présence d'une personne infectée. Il vise plus spécifiquement à caractériser les niveaux de concentration en gouttelettes et aérosols infectés dans l'air au-dessus de la table ; à calculer le niveau et la localisation du dépôt de ces particules infectées sur la table ; et à proposer des stratégies de limitation des risques associées à cette situation de tous les jours.

 

A l’issue de la seizième vague d’évaluation le 19 janvier 2021, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 6 projets, parmi les 39 propositions éligibles évaluées, pour un accompagnement financier global de 746 k€.

  • Le projet COMAIT-19, coordonné par Thomas Baranek (U 1100 - Centre d'Etude des Pathologies Respiratoires (CEPR) - Université de Tours), propose de caractériser les signatures immunes tout au long de la prise en charge clinique des formes grave de Covid-19, en se concentrant sur les cellules MAIT (Mucosal Associated Invariant T) qui sont recrutées dans les voies aériennes supérieures et participent à la production de cytokines inflammatoires. A partir d’échantillons sanguins et de fluides respiratoires de patients, il analysera le phénotype et les fonctions des cellules MAIT et étudiera la signature transcriptomique des cellules MAIT.
     
  • Le projet Coscreen, coordonnée par Alain Barrat (UMR 7332 - Centre de Physique Théorique (CPT) - CNRS – Marseille), vise à concevoir un moyen systématique de coupler des simulations numériques détaillées et réalistes de la propagation du Covid-19 dans un contexte donné (écoles, bureaux, universités), avec des données épidémiologiques ou des résultats de modélisations à plus grande échelle au niveau de la population. Il proposera un ensemble de stratégies basées sur un dépistage régulier de la population et sur des fermetures temporaires réactives, et évaluera l'impact de chaque stratégie sur la propagation selon différents paramètres, notamment l’adhésion aux stratégies de test, la sensibilité des tests, et le délai entre les tests et leurs résultats.
     
  • Le projet COV_PERINAT, coordonné par Jennifer Zeitlin (UMR 1153 - Centre de Recherche en Epidémiologie et StatistiqueS (CRESS) - Inserm / Paris), a pour objectif l’étude des effets indirects de la pandémie sur la santé des femmes enceintes et des nouveau-nés à l’aide des bases de données hospitalières et administratives de routine du Système National des Données de Santé (SNDS). Il évaluera les changements de santé et de l'utilisation des soins chez les femmes enceintes et les nouveau-nés, associés à la pandémie, et les stratégies pour contenir la pandémie afin de déterminer si ces conséquences diffèrent selon l'organisation de soins et le contexte socio-économique et d'autres facteurs afin de renforcer la capacité de surveillance pour des épidémies futures.
     
  • Le projet CoVaMax, coordonné par Michaël Schwarzinger (UMR 1219 - Bordeaux Population Health Research Center (BPH) - Université de Bordeaux), vise à définir un modèle comportemental de la vaccination pandémique dans la population adulte âgée de 18 à 64 ans, et à évaluer les leviers les plus prometteurs pour maximiser la vaccination contre le SRAS-CoV-2, globalement et selon certaines cibles majeures de la vaccination : les professionnels de santé, la population définie alternativement par le niveau de risque de Covid-19 grave (adultes les plus âgés) ou de transmission du SRAS-CoV-2 (adultes les plus jeunes), et les populations les plus désavantagées socialement.
     
  • Le projet COVID-PAI-TS, coordonné par Kheira Belhadj-Ziane (EA 3478 - Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S) - Université de Lorraine), propose d’élaborer un guide de pratiques, en appui aux professionnels du travail social, pour intervenir adéquatement auprès des personnes âgées immigrées en contexte de pandémie. Celles-ci sont plus susceptibles d’être contaminées au Covid-19 car elles vivent plus souvent dans des communes à forte densité et dans des logements surpeuplés ou exigus. Le projet sera déployé dans six régions françaises, ce qui permettra de contextualiser les résultats de recherche au niveau local.
     
  • Le projet DYNPANDEMIC, coordonné par Bénédicte Apouey (UMR 8545 - Ecole d'Economie de Paris (PSE) - Ecole d'Economie de Paris), vise à étudier les dynamiques sociales à l’œuvre pendant la pandémie en Europe, notamment l'évolution des perceptions et des comportements individuels (respect des mesures de prévention, liens sociaux, confiance dans le gouvernement et dans le système de santé pour faire face à la crise, etc.), mais aussi du bien-être et de la santé mentale. Il souhaite comparer les expériences individuelles de la crise entre pays européens, identifier les facteurs qui sous-tendent les inégalités sociales face à la pandémie, et proposer des recommandations de politiques publiques, dans une perspective comparatiste, en portant une attention particulière à la France.

 

A l’issue de la dix-septième vague d’évaluation le 26 janvier 2021, le comité d’évaluation scientifique de l’appel a retenu 3 projets, parmi les 36 propositions éligibles évaluées, pour un accompagnement financier global de 360,5 k€.

  • Le projet VASCO, coordonné par Jean-Luc Diehl (Hôpital Européen Georges Pompidou / Paris), vise à étudier de façon prospective et conjointe les données physiopathologiques pulmonaires (principalement l'espace-mort alvéolaire) et les marqueurs biologiques de coagulopathie et de dysfonction endothéliale chez les patients atteints de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) COVID-19 et non- COVID-19. Ces travaux contribueront à une meilleure description de la physiopathologie du SDRA secondaire au SARS-CoV-2 et devraient permettre d'identifier le profil des patients dans lesquels une thérapie anticoagulante curative voire des traitements thrombolytiques pourraient être envisagés.
     
  • Le projet Vigi-Drugs COVID-19, coordonné par François Montastruc (Direction de la Recherche DRI - Centre Hospitalier Universitaire Toulouse), propose d’examiner et de caractériser les effets indésirables principaux des médicaments utilisés et/ou approuvés dans le traitement des patients atteints de COVID-19. Il effectuera une analyse hebdomadaire de la base de données mondiale de pharmacovigilance de l'OMS, VigiBase® qui contient plus de 22 millions d'effets indésirables médicamenteux, provenant de 136 pays et couvrant plus de 90% de la population mondiale. Il sélectionnera et évaluera les effets indésirables les plus fréquents et les plus pertinents d'un point de vue clinique et pharmacologique.
     
  • Le projet COVIPOL, coordonné par Cyril Lemieux (FRE 2024 - Laboratoire Interdisciplinaire d’Études sur les Réflexivités - Fonds Yann Thomas (LIER-FYT) - EHESS / Paris), propose de mener une enquête de terrain pour mieux comprendre les processus de politisation liés à la crise, « en les observant dans une diversité raisonnée de 16 milieux professionnels. Le travail consistera principalement en la collecte, la confrontation et la pré-analyse de données qualitatives recueillies selon un protocole d’enquête commun. Les milieux professionnels envisagés renvoient à des distinctions, caractéristiques de la structuration de la société française, dont on connaît au plan statistique l’incidence forte sur le comportement électoral, et seront étudiés dans le prolongement d’enquêtes déjà réalisées ou débutées depuis plusieurs mois.

La recherche mobilisée COVID-19

Last updated on 23 March 2021
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