Impact du changement climatique à l'échelle du kilomètre en Europe

L’objectif principal du projet km-impacts consiste à quantifier les impacts du changement climatique sur les crues, le climat urbain et les processus météorologiques côtiers des îles Méditerranéennes en tirant profit d’une nouvelle génération de modèles régionaux de climat (MRC) qui utilise une résolution spatiale de l’ordre de 2 km. Le MRC utilisé dans ce projet est le modèle AROME qui est développé au Centre National de Recherches Météorologiques (CNRM) de Météo-France. Parmi les 3 étudiants de doctorat qui ont commencé leur projet de recherche en automne 2020 sous la supervision du chercheur principal du projet Philippe Lucas-Picher, deux (N. Poncet et VE Cortes Hernandez) ont poursuivi leur thèse en 2023, alors que la troisième (Y. Michau) a soutenu sa thèse à la fin de 2023.

Nils Poncet qui s’intéresse à l’apport des MRC sur la projection des crues en France a complété l’écriture de son 1^er article, qui a été publié en 2024, et de sa thèse au début de 2024. Sa soutenance de thèse aura lieu le 26 avril 2024. Virginia Edith Cortes Hernandez qui s’intéresse à l’impact des changements climatiques sur les processus météorologiques de l’île de Corse a complété un article maintenant en révision sur l’évaluation des simulations d'AROME sur la Corse. Elle poursuit présentement l’analyse d’un ensemble de projections climatiques de MRC toujours sur la Corse. Yohanna Michau qui s’intéressait à l’impact des changements climatiques sur les îlots de chaleur urbain a publié son premier article sur l’évaluation des îlots de chaleur urbain simulés par AROME, tandis que son 2^e article sur la projection des vagues de chaleur est en révision. En 2023, Philippe a publié un article sur l’évaluation d’une simulation du modèle AROME sur l’Europe de l’Ouest.

Philippe qui a commencé un poste de professeur à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) le 1^er décembre 2021 a poursuivi ses occupations à l’UQAM en 2023. Une convention entre le CNRM, le CNRS et l’UQAM a été signée le 23 mars 2022 pour permettre la poursuite du projet en tenant compte du nouveau poste de Philippe. En 2023, la supervision des étudiants s’est poursuivie à distance et quelques chercheurs du CNRM ont aidé les étudiants dans leur doctorat. Le projet a été prolongé jusqu’au 5 novembre 2024 de manière à assurer le financement de la thèse d’Edith qui a été prolongée en raison d’un congé de maternité. L’étudiante de thèse Yohanna Michau a accepté un poste CDI comme chargé d’étude à la Direction des Services Météorologiques de Météo-France.

Philippe a réalisé un séjour de deux semaines au CNRM en juin 2023 pour rencontrer ses étudiants, pour participer au 2^e comité de thèse d’Édith et pour réaliser une présentation lors d’une école d’été à Banyuls. À la suite du départ de Philippe en décembre 2021, un assistant de recherche (Tiago Machado) a été engagé pour aider les étudiants sur les aspects informatiques. Tiago s’est bien intégré au groupe de recherche et son apport est apprécié.

En raison des défis posés par la crise sanitaire, le portage des modèles de climat sur le nouveau supercalculateur a été ralenti en 2021. Par conséquent, la nouvelle version du modèle AROME a été installée en 2022. Quelques simulations préliminaires ont été réalisées avec une nouvelle version d’AROME en 2023 et des simulations du modèle forceur ALADIN ont été réalisées pour faire des simulations d’AROME en 2024.