Ecole d'économie de Toulouse-TSE : FoRmer les Economistes De Demain

Le projet FREDD était le projet de l’établissement « École d’Économie de Toulouse – TSE ». Sa prolongation jusqu’en 2022 a permis la consolidation de son développement et l’ajustement de son modèle économique. La décision du MESR de transformer l’école interne (article L713-9) en grand établissement (article L717-1) à la date du 1^er janvier 2023 ouvre de nouvelles perspectives et permet une nouvelle dynamique.

Sur la durée du projet, en s’appuyant sur le succès et la visibilité international de l’équipe de recherche TSE et en mobilisant les ressources IDEFI dans trois directions que sont l’innovation pédagogique, la professionnalisation et l’accompagnement individuel, ce projet a permis d’atteindre en quelques promotions d’étudiants diplômés une reconnaissance académique et professionnelle au plan national et international. Sur les cinq dernières années, le taux d’emploi six mois après la diplomation a oscillé autour de 90%. Le taux d’adéquation de l’emploi à la formation occupée est resté très élévé (en moyenne 93% sur les cinq dernières années hors année Covid). Le salaire annuel d’embauche en valeur médiane s’est établi pour les emplois du secteur privé au voisinage de 40000€ avec une médiane sensiblement supérieure en Europe hors France. Ces résultats doivent être consolidés et le développement poursuivi.

Le modèle économique mis en place a permis de générer des ressources qui autorisent cette poursuite avec con?ance, L’objectif de former des économistes capables de construire des réponses appropriées aux questions économiques et sociales complexes, rencontrées par les collectivités politiques ou économiques, grandes ou petites, répond à un besoin sensible de nos communautés et des entreprises. Il nécessite la maîtrise des savoirs disciplinaires et de méthodes expérimentales et quantitatives mais aussi un bagage pluridisciplinaire (écologie, droit, psychologie, sciences politiques…). L’expérience éducative à TSE mobilise une pédagogie par la recherche et par projets, des services individualisés (professionnalisation, accompagnement à la mobilité) et promeut un esprit curieux et cosmopolite favorisé par le pourcentage élevé d’étudiants étrangers inscrits dans les parcours en Master (au voisinage de 45%). Elle aboutit à une autonomie sur les questions et les outils, valorisée par les employeurs. En même temps, l’ambition d’o?rir une formation excellente au plus grand nombre a était maintenue. Le soutien de l’IDEFI a permis de doubler le nombre de diplômés en Master depuis 2012. Si une nette majorité des diplômés en 2012 venaient de l’extérieur, une majorité des diplômés actuels sont issus des programmes de licence de l’École. Pour attirer des pro?ls divers, l’école a poursuivi, avec le soutien du Rectorat, ses actions d’accompagnement avec deux lycées partenaires dans le cadre d’une L0 et a mis en place une politique d’exemption de frais de scolarité dans les parcours internationaux pour les élèves aux dossiers académiques remarquables. L’école a par ailleurs accumulé une expérience en matière de pratiques pédagogiques, en particulier pendant l’épisode de pandémie de la covid-19 en retenant une approche hybride qui promeut l’autonomie mais valorise l’interaction pédagogique avec les enseignants et les autres étudiants.

Les défis auxquels fait face l’école sont liés à son positionnement. Elle est jeune, elle existe depuis un peu plus de dix ans et se place sur le marché international très compétitif. Si le nombre des candidatures étudiantes pour les programmes master fluctue, une légère tendance baissière est observée, mais de l’avis des commissions de sélection, la qualité des candidatures s’améliore et ceci se retrouve dans le nombre d’admissions retenues chaque année. La compétition avec des programmes au contenu pédagogique équivalent mais avec une qualité de service bien supérieur est néanmoins plus forte sur ces dossiers de qualité et le taux d’inscription plus faible. De même, nombre de nos étudiants performants en licence font choix de poursuivre leurs études dans des institutions françaises plus anciennes au réseau d’alumni plus puissant. Par ailleurs, nos programmes sont larges et riches et ont une structure assez différente de celle de nos concurrents. Sans perdre de son originalité, ceci appelle à des ajustements des programmes, un étalement des enseignements, une coordination approfondie sur la dimension de l’interdisciplinarité et une réflexion sur la forme que doit prendre la première expérience professionnelle qui correspond au stage de fin de première année de master. Nous devons maintenir nos efforts de communication en France et à l’international sur nos programmes et les débouchés qu’ils offrent, travailler à l’amélioration de la qualité de service, rendre notre offre plus lisible et la compléter dans le domaine des sciences sociales quantitatives. Ce sera un des objectifs du grand établissement TSE.