Réseau national pour les Formations INnovantes en MIcro et Nanoélectronique
FINMINA
Mots-clés : Nouvelles approches pédagogiques associées au numérique; sécurité numérique; projets innovants; microélectronique et nanotechnologies; sensibilisation des lycéens
Le domaine de la microélectronique et des nanotechnologies s’inscrit dans un contexte national et international d’évolution vers une société hyper numérique et hautement connectée. Le premier objectif pédagogique du réseau est alors de former des diplômés compétents dans leurs spécialités, au sein de la filière électronique, capables de relever les défis sociétaux et adaptables tout au long de leur carrière grâce à des connaissances et du savoir-faire. L’innovation se décline sous différents aspects :
- innovation sur l’approche : Les partenaires académiques s’enquièrent des besoins des partenaires industriels représentés par ACSIEL,
- innovation sur le contenu : les projets innovants lancés par le réseau doivent couvrir l'ensemble des spécialités du réseau, à savoir la technologie, la caractérisation, la conception et le test, et apporter le savoir-faire indispensable sur des plateformes innovantes,
- innovation sur la démarche pédagogique : L’innovation concerne majoritairement la partie pratique de la formation qui apporte le savoir-faire indispensable dans le domaine de l’ingénierie, où les besoins sont les plus criants. Des démarches pédagogiques différentiées sont utilisées en fonction de la spécialité (technologie, conception, caractérisation, sécurité des systèmes numériques) et du public visé qui va des lycéens aux docteurs en passant par les élèves ingénieurs et les techniciens, mais également des employés des entreprises de la filière. La mobilité géographique des étudiants au sein du réseau donne à un grand nombre d’apprenants l’accès aux plateformes mutualisées au niveau national et hautement performantes,
- innovation sur les applications sociétales : adaptation aux besoins sociétaux en insistant sur l’importance croissante de la pluridisciplinarité et donc de l’intégration de l’électronique. Le réseau donne à un grand nombre d’apprenants l’accès aux plateformes performantes et mutualisées au niveau national (santé, environnement, énergie, transports, télécom, etc..).
Les objectifs initiaux tels que définis dans l’appel à projets de FINMINA sont les suivants :
- favoriser l’innovation scientifique et pédagogique dans les plateformes par le biais de projets novateurs afin d’apporter aux usagers les compétences et savoir-faire indispensables pour leurs futures carrières,
- élargir le spectre de compétences et le périmètre scientifique pour aller vers une pluridisciplinarité,
- multiplier les actions de sensibilisation vers l’enseignement secondaire pour attirer davantage de jeunes vers les filières de formation et les carrières scientifiques, notamment celles de la Filière électronique,
- créer un guichet national de formation continue à destination des entreprises mais également des établissements académiques permettant une mise à niveau permanente des compétences de leurs salariés,
- accroître l’attractivité internationale de la formation française par le renforcement de la coopération internationale,
- favoriser la fertilisation croisée des acteurs par des opérations de dissémination.
Afin de répondre à ces objectifs, le travail s’est structuré en 7 actions menées par des groupes opérationnels eux-mêmes pilotés par des enseignants-chercheurs de notre réseau.
Ces actions ont abouti aux résultats synthétiques suivants :
Action 1 : Le test microélectronique mixte, cette action, finalement non-financée par l’IDEFI, a été menée grâce à son intégration dans l’action 3 portant sur les projets techniques innovants. Il a ainsi été possible de former aussi bien des étudiants en formation initiale que des doctorants, des formateurs et des ingénieurs et techniciens d’entreprise en formation continue (action 4).
Action 2 : Sensibilisation des scolaires. Depuis le lancement de FINMINA, cette activité a fortement augmenté. Le nombre total de lycéens sensibilisés depuis 2012 sur les plateformes de 7 pôles du CNFM est supérieur à 23 000. Les classes concernées ont eu une expérience pratique en salles blanches, et bénéficié d’une approche de type « learning by doing ». Ces actions ont été également accompagnées de visites de salles blanches, de sensibilisation par visioconférence et de la mise en place d’expérimentations à distance.
Action 3 : Projets innovants. Action majeure de FINMINA, qui s’adresse à tous les niveaux de formation (des lycéens aux doctorants en passant par les masters et ingénieurs), et qui doit répondre d’une part aux besoins de formation scientifique et pratique du monde socio-économique, et d’autre part aux exigences de mutualisation de plateformes et outils de haute technicité et de pointe, et donc coûteux. La stratégie du réseau cherche donc à la fois l’innovation, le minimum de duplication et la mutualisation de la réalisation et de l’utilisation. Certains de ces TP nécessitent un temps d’installation supérieur à 18 mois sachant que FINMINA ne les finance qu'à 50% au maximum et que les partenaires doivent trouver les cofinancements. La stratégie des projets innovants est commune au réseau GIP-CNFM et au projet FINMINA afin de combiner les cofinancements. Depuis 2012, 124 projets innovants ont été lancés sur l’ensemble du spectre de la discipline avec une ouverture pluridisciplinaire. Sur la durée de FINMINA, plus de 32 000 étudiants en ont bénéficié. Les démarches pédagogiques ont été adaptées aux connaissances initiales des utilisateurs et au niveau des diplômes et des filières thématiques pluridisciplinaires des étudiants.
Action 4 : Un guichet national unique proposant une offre consolidée de formation continue a été développé grâce à l’implication des douze pôles et son déploiement a été réalisé grâce à de fortes collaborations avec les services de formation continue des établissements partenaires du projet. De nombreuses formations ont mis en jeu des approches différentiées ; e-learning, formation pratique sur plateformes, programmes adaptés aux besoins des entreprises. Des supports audio-visuels ont été réalisés pour promouvoir cette offre de formation continue lors d’évènements dédiés et sur les réseaux sociaux.
Action 5 : plateforme « sécurité numérique » : Il s’agit d’une plateforme technologique nouvelle et unique en Europe en milieu académique Elle est destinée à la conception de circuits et systèmes embarqués robustes et immune aux attaques numériques. 345 stagiaires ont bénéficié de 1 250 heures de formation sur la plateforme ces deux dernières années. La création d’une mallette Serious Game a permis d’accroitre l’intérêt des lycéens et des étudiants pour cette nouvelle spécialité.
Action 6 : Dissémination. Sur la durée du projet, le bilan de la production s’élève à 688 items : 125 Publications dans des revues internationales (19) et nationales (106), 46 conférences invitées, 1 ouvrage, 426 conférences internationales (58) et nationales (381), et 65 réunions de réseaux et séminaires industriels, 21 organisations de conférences et séminaires, contributions aux manifestations grand public.
Action 7 : L’activité internationale est intense via l’accueil de très nombreux étudiants étrangers sur les plateformes. Environ 50% des doctorants et 20% des étudiants en formation initiale sont étrangers. Cela représente plus de 1 300 étrangers diplômés annuellement par les établissements utilisateurs des plateformes.
Action 8 : Pilotage du réseau : coordonnée par le GIP-CNFM, la gouvernance est assurée par un Comité de pilotage (COPIL) qui permet le suivi administratif, financier et pédagogique, le respect des objectifs et indicateurs de FINMINA, l’autoévaluation et l’établissement d’une stratégie pérenne.
Grâce au dynamisme des partenaires du projet, des cofinancements importants (4 fois les financements FINMINA) ont été obtenus via les partenariats industriels, académiques et de recherche et avec les réseaux s’y rapportant (IDEX, LABEX, Carnot, IRT, pôle de Compétitivité, et les collectivités territoriales FEDER).
L’ampleur des travaux menés et des résultats obtenus a valu à notre réseau une reconnaissance sur le plan national. La nouvelle Filière électronique a fait appel au CNFM pour piloter son action « emploi et compétences » et le présente comme modèle à suivre. Cette reconnaissance s’est également affirmée sur le plan européen dans le cadre des futurs appels à projets (type H2020), et international par l’invitation à de nombreuses conférences invitées dédiées aussi bien à l’innovation technique qu’aux sciences de l’éducation.
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Informations générales
Acronyme projet : FINMINA
Référence projet : 11-IDFI-0017
Région du projet : Auvergne-Rhône-Alpes
Discipline : 8 - Formation
Aide PIA : 4 400 000 €
Début projet : avril 2012
Fin projet : décembre 2019
Coordination du projet : Olivier BONNAUD
Email : olivier.bonnaud@univ-rennes.fr
Consortium du projet
Etablissement coordinateur : GIP CNFM
Partenaire(s) : INSA Toulouse, Université de Rennes, Sorbonne Université, Institut National Polytechnique Grenoble, INSA Lyon, Université de Strasbourg, Université d'Aix-Marseille, Institut National Polytechnique Bordeaux, Université de Limoges, Université de Montpellier, Université de Lille, Université Paris-Saclay, Université de Montpellier