CE36 - Santé publique, santé et sociétés

Influence des normes de genre sur les marqueurs épigénétiques de santé – EpiGender

Résumé de soumission

La domination masculine est quasiment universelle : les femmes ont moins d’accès aux ressources, moins d’autonomie, moins de soutien social et reçoivent moins d’investissement parental que les hommes. Dans ce projet, nous allons évaluer l’influence de ces normes de genre sur la santé des individus. Il est souvent difficile de distinguer l’effet des normes de genre de celui d’autres variables avec lesquelles elles covarient. Ici, nous allons étudier 12 populations d’Asie présentant une variabilité d’organisations sociales, mais partageant le même environnement écologique, culturel et économique. L’organisation sociale est un bon proxy pour les normes de genre. Nous allons tester l’hypothèse que les femmes des populations patrilinéaires ont une moins bonne santé, en raison de normes de genre plus en faveur des hommes, que les femmes des populations matrilinéaires et/ou matrilocales. Pour cela, nous allons nous fonder sur des marqueurs épigénétiques de santé, et plus précisément des profils de méthylation capturant des variations d’inflammation et de rythme de vieillissement entre individus. Ce projet intègre également des données ethnographiques relatives aux normes de genre et niveau de stress psychosocial dans ces différentes populations, ainsi que des données de génotype haute densité. En utilisant ces données interdisciplinaires, nous allons tester trois hypothèses : i) les différences épigénétiques entre populations patrilinéaires et matrilinéaires/matrilocales sont plus importantes pour les femmes que pour les hommes ; ii) les profils épigénétiques spécifiques aux femmes des populations patrilinéaires ont des implications fonctionnelles en termes de stress, de vieillissement et d’inflammation ; iii) l’horloge épigénétique est plus rapide chez les femmes dans les populations patrilinéaires que matrilinéaires/matrilocales. Cette étude menée par des spécialistes en génétique des populations, épigénétique, bio-informatique et anthropologie sera la première à évaluer l’influence des normes de genre sur les marqueurs épigénétiques de santé.

Coordination du projet

Raphaëlle Chaix (Eco-Anthropologie et Ethnobiologie)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

DEVSOC Institut de recherche pour le developpement
EA Eco-Anthropologie et Ethnobiologie
EA Eco-Anthropologie et Ethnobiologie

Aide de l'ANR 622 294 euros
Début et durée du projet scientifique : - 48 Mois

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