CE39 - Sécurité Globale, Cybersécurité

REorganisation et improvisation des SeCoUrs en gestion de crisE – RESCUE

RESCUE

REorganisation et improvisation des SeCoUrs en gestion de crisE

Verrous et objectifs

En France, les sites à forts risques technologiques ont l’obligation de réaliser une planification de la gestion de crise qui décrit les moyens, équipements et méthodes d'intervention. Cependant, lors d’une catastrophe industrielle, cette planification peut s’avérer inadaptée et les opérationnels doivent alors apporter dans l’urgence une réponse adéquate. Le retour d’expérience d’accidents industriels récents ont permis d’identifier trois verrous : (1) le 1er verrou est systémique et repose sur le besoin indéniable de la prise en compte de la caractéristique multidimensionnelle de la situation ; (2) le 2ème verrou est organisationnel. Il relève du besoin d’identifier et d’analyser les pratiques collectives qui alimentent l’improvisation inter-organisationnelle et préservent le déroulement et la cohérence de la réponse à la crise ; (3) le 3ième verrou est d’ordre expérientiel. Il est basé sur la nécessité de former et d’entraîner les opérationnels à adapter une réponse afin d’augmenter la résilience des territoires. La levée de ces verrous constitue l'objectif du projet RESCUE. Pour cela, le projet vise à développer une méthodologie et des outils opérationnels en réponse à la crise afin d’augmenter la résilience des entreprises et des territoires. Le but est de mettre à disposition une gestion de crise dynamique, de favoriser l’agilité opérationnelle, de promouvoir une improvisation efficace et de perfectionner la formation et l’entraînement des secours et des opérationnels.

Ainsi, le projet RESCUE propose, grâce à la mise en œuvre d’une méthode d’analyse systémique des risques, une modélisation dynamique du contexte qui intègre les facteurs de risques, les expositions et les effets, à différentes échelles de temps et d’espace, sous la forme d’une caractérisation territoriale. De plus, la prise en compte des caractéristiques du contexte au moment de l’accident (heure de la journée, météo…) et du risque de cyberattaque dans la réponse à la crise permettent l’agilité opérationnelle et de déduire les possibilités d’adaptation et d’interopérabilité. En ce qui concerne l’efficacité de l’improvisation, l’appropriation par les acteurs du cadre de planification est analysée et les pratiques liées à l’improvisation collective ainsi que le maintien de la coordination inter-organisationnelle sont examinés. Une réalisation importante du projet RESCUE est le développement d’un module de réalité virtuelle de formation et d’entrainement à la gestion de crise des secours et des opérationnels. Des cas d’études réalistes et de complexité croissante, d’un point de vue de la gestion organisationnelle et technique, seront définis sur proposition des utilisateurs finaux qui font partie du projet.

Dans un premier temps, une collecte des données topologiques, processuelles, organisationnelles, sociétales à partir d’archives (protocoles, retours d’expérience, etc.), entretiens et observations. Les organisations impliquées, leurs missions, tâches et liens de coordination ont été identifiés. Les plans mobilisés et la réponse aux situations ont été listés. Les risques (topologiques, sanitaires, économiques) et aléas (climatiques, politiques) et enjeux (organisationnels, opérationnels) ont été identifiés. L’observation de premiers exercices de gestion de crise a permis de souligner un certain nombre de pratiques d’improvisation inter-organisationnelle et de pratiques de coordination inter-organisationnelle. Les aléas organisationnels ont été documentés à la suite des premières observations et entretiens. L’analyse se concentre sur le niveau inter-organisationnel et identifie les effets dominos réels et potentiels, internes et externes. . Les barrières sont en train d’être listées et caractérisées par leur condition d’activation, leur temps de réponse, leur probabilité de défaillance, leur effet sur le scénario en cas de fonctionnement, les ressources mobilisées… La cinétique des phénomènes mis en jeu, l’ensemble des barrières de prévention, de protection et d’intervention disponibles ainsi que le contexte des événements (jour/nuit, météorologie, ...) sont notamment pris en compte et inscrits dans le/les déroulements temporels des scénarios les plus probables. Il a réalisé un état de l’art des modélisations des effets dominos et cascades dans la littérature. Ce travail permet de lister les données nécessaires à cette modélisation. Les dépendances entre les différentes barrières qui pourraient limiter leurs capacités à fonctionner simultanément (ressources humaines ou matérielles communes, alimentation en eau ou énergie communes…) sont en cours d’établissement. Le retour d’expérience des observations des exercices de crise est nécessaire. Cette interdépendance des tâches avait été soulignée par le consortium lors de la conception du projet. La planification agile du projet a permis d’avancer l’observation des exercices et de souligner les leviers de l’adaptation des plans.

Un travail de vulgarisation et d’explication des retombées de RESCUE sera proposé au grand public via un web-documentaire : la population reste mal préparée aux évènements générateurs de crise. Cette action spécifique a été mise en place pour la promotion de la culture du risque et la vulgarisation de la gestion de crise.
Le webdocumentaire est en cours d’acquisition. Dès lors que l’équipe disposera de suffisamment d’éléments empiriques, elle lancera une première version du webdocumentaire. Une piste est de présenter cet effort de vulgarisation aux prochains évènements organisés par l’ANR.

Participation aux journées WISG à Marseille le 21 et 22 mars 2023

En France, les sites à forts risques technologiques ont l’obligation de réaliser une planification de la gestion de crise qui décrit les moyens, équipements et méthodes d'intervention. Cependant, lors d’une catastrophe industrielle, cette planification peut s’avérer inadaptée et les opérationnels doivent alors apporter dans l’urgence une réponse adéquate. Le retour d’expérience d’accidents industriels récents ont permis d’identifier trois verrous : (1) le 1er verrou est systémique et repose sur le besoin indéniable de la prise en compte de la caractéristique multidimensionnelle de la situation ; (2) le 2ème verrou est organisationnel. Il relève du besoin d’identifier et analyser les pratiques collectives qui alimentent l’improvisation inter-organisationnelle et préservent le déroulement et la cohérence de la réponse à la crise ; (3) le 3ième verrou est d’ordre expérientiel. Il est basé sur la nécessité de former et d’entraîner les opérationnels à adapter une réponse afin d’augmenter la résilience des territoires.

La levée de ces verrous constitue l'objectif du projet RESCUE. Pour cela, le projet vise à développer une méthodologie et des outils opérationnels en réponse à la crise afin d’augmenter la résilience des entreprises et des territoires. Le but est de mettre à disposition une gestion de crise dynamique, de favoriser l’agilité opérationnelle, de promouvoir une improvisation efficace et de perfectionner la formation et l’entraînement des secours et des opérationnels. Ainsi, le projet RESCUE propose, grâce à la mise en œuvre d’une méthode d’analyse systémique des risques, une modélisation dynamique du contexte qui intègre les facteurs de risques, les expositions et les effets, à différentes échelles de temps et d’espace, sous la forme d’une caractérisation territoriale. De plus, la prise en compte des caractéristiques du contexte au moment de l’accident (heure de la journée, météo…) et du risque de cyberattaque dans la réponse à la crise permettent l’agilité opérationnelle et de déduire les possibilités d’adaptation et d’interopérabilité. En ce qui concerne l’efficacité de l’improvisation, l’appropriation par les acteurs du cadre de planification est analysée et les pratiques liées à l’improvisation collective ainsi que le maintien de la coordination inter-organisationnelle sont examinés. Une réalisation importante du projet RESCUE est le développement d’un module de réalité virtuelle de formation et d’entrainement à la gestion de crise des secours et des opérationnels. Des cas d’études réalistes et de complexité croissante, d’un point de vue de la gestion organisationnelle et technique, seront définis sur proposition des utilisateurs finaux qui font partie du projet.

Les partenaires du projet sont complémentaires et couvrent l’ensemble des acteurs de la gestion de crise. Ils relèvent du monde de la recherche, de l’ingénierie et de l’industrie, ce qui confère une réelle maturité au projet. Ce sont : le Laboratoire de Génie Chimique (compétences en sécurité des procédés, modélisation dynamique et gestion de la connaissance), l’université Paris Dauphine PSL (expertise en analyse de la coordination en situation de crise et spécialiste de l’émergence inter-organisationnelle), l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) (institut de référence dans le domaine des risques industriels), la société CRISE (spécialisée dans les domaines de la simulation numérique et de la réalité virtuelle) et l’association SYNERZIP-LH. Cette association met en œuvre une gestion collective des risques entre les entreprises et les acteurs de la sécurité/sûreté. Elle regroupe 18 entreprises dont 9 classées SEVESO III, le Grand Port Maritime du Havre et des équipes de secours, ce qui assure la définition d’études de cas réalistes et la garantie de l’appropriation des résultats du projet. En outre, un comité de pilotage externe a été défini avec des institutionnels (préfecture, SDIS, experts sécurité).

Coordination du projet

Nelly OLIVIER-MAGET (LABORATOIRE DE GENIE CHIMIQUE)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INERIS INSTITUT NATIONAL DE L'ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL ET DES RISQUES
SYNERZIP-LH / Association pour le développement de la zone industrielle et portuaire du Havre
LGC LABORATOIRE DE GENIE CHIMIQUE
Paris Dauphine PSL Dauphine Recherches en Management
CRISE CRisis Simulation Engineering

Aide de l'ANR 657 806 euros
Début et durée du projet scientifique : - 48 Mois

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