Stratégies d'atténuation de la pollution de l'air dans les mégapoles africaines: Abidjan, ville laboratoire. – APIMAMA

Projet APIMAMA (Air PollutIon Mitigation Actions for Megacities in Africa: Abidjan, as a real-world laboratory study)
Mots clés : pollution de l’air, exposition, risques sanitaires, pollution particulaire, vulnérabilité, émissions, atténuation, adaptation, infrastructures, mobilité, démarche écosystémique, ville durable.
Partenaires ANR : Université de Toulouse/Laboratoire d’Aérologie, CNRS/GET, Université de Montpellier/IDESP, Université de Paris/BFA/RMCX
Partenaires sous fond propre : Abidjan : UFHB/LASMES, UFHB/Sciences Médicales, Institut Pasteur, UFHB/ISAD, Université Nangui Abrogoua ; Bouaké : Institut national de l’hygiène publique.
Montant d’aide demandé : 669,076 k€
Date de début/fin de projet : du 01/01/2022 au 31/12/2025

Le projet APIMAMA a pour objectif de contribuer à réduire les risques sanitaires liés à la pollution de l’air issue de toutes sources de combustion des villes africaines. Dans ce contexte, il est nécessaire d’évaluer l’impact de la mise en place de stratégies d’atténuation des émissions de polluants et de changements de pratiques, d’organisation de l’espace urbain mais aussi d’action publique. Ce projet se focalise sur les villes d’Afrique où la pollution de l’air, déjà très élevée, risque de croître démesurément par les effets combinés de la croissance démographique et des taux importants d’urbanisation dans cette région du monde. Pour ce faire, le projet APIMAMA propose une méthodologie et une stratégie appliquées à la ville d’Abidjan, capitale de Côte d’Ivoire, ville laboratoire, qui pourront être ensuite étendues à d’autres villes d’Afrique présentant des caractéristiques semblables. La pollution par les particules qui constitue le risque sanitaire prédominant, sera étudiée en priorité dans le projet. Ce projet combine questions de recherche et questions sociétales, questions environnementales et questions sociologiques, avec une approche multi-outils et multi-échelles. Poursuivant une démarche écosociosystémique, les objectifs du projet sont de : (1) Rassembler des chercheurs de diverses disciplines (physicochimistes, médecins, biologistes, épidémiologistes et sociologues) ainsi que les principaux acteurs de la ville (société civile et pouvoirs publics) dans un groupe pilote afin de définir ensemble les modalités de mise en œuvre du projet; (2) Déployer une méthodologie interdisciplinaire pour tester l’impact de nouvelles technologies et pratiques sur la réduction des risques sanitaires, avec une étude détaillée des activités de cuisson domestiques et commerciales réalisées par les femmes. Cet objectif nécessite des études novatrices couplant la compréhension de l’exposition personnelle des populations et de leur état de santé à celle des facteurs de vulnérabilité, des stratégies individuelles d’atténuation de l’exposition et des conditions d’évolution future des pratiques ; (3) Etablir une cartographie de l’ensemble des sources d’émission anthropique à l’échelle urbaine ; (4) Evaluer l’impact de ces émissions et de différents scénarios d’émission identifiés par les différents acteurs du projet permettant de prendre en compte l’évolution des infrastructures et technologies (parc automobile, aménagements routiers, activités résidentielles et commerciales, gestion des déchets ...) et des pratiques, sur la pollution de l’air et la santé ; (5) Déterminer les leviers et contraintes de mise en œuvre future des stratégies d’atténuation notamment fondées sur le changement d’équipement, d’infrastructures, de pratiques etc. ; (6) Pour une science ouverte sur la société, utiliser les réseaux sociaux comme outil de travail pour les groupes de femmes étudiés et outil de communication pour le projet et organiser des ateliers éducatifs pour les plus jeunes et de sensibilisation pour les groupes professionnels.