COVID-19 - Coronavirus disease 2019

Etude de la Réponse Immunitaire au cours de l’infection à Covid19 – CovImmune

Résumé de soumission

Depuis mars 2020, l’Europe fait face à la propagation de la pathologie Coronavirus disease 2019 (COVID-19), maladie infectieuse émergente de type zoonose virale, provoquée par le coronavirus SARS-CoV-21. Ce virus est responsable à Wuhan d'une épidémie en novembre 2019 puis d’une pandémie en mars 2020. Le mode de transmission respiratoire et par contact, véhiculé par de microgouttelettes émises par une personne infectée inhalées par une personne à proximité induit un taux de contagiosité très important2. Dans la majorité des cas, l’infection à SARS-CoV-2 est peu symptomatique, mais certains évoluent vers des formes sévères, notamment les personnes fragiles : sujets âgées, affectées par des maladies chroniques (diabète, obésité ou cancer) ou sous traitements immunosuppresseurs. Il y a encore peu d’informations sur les raisons permettant d’expliquer pourquoi certains vont développer une forme sévère alors que d’autres resteront asymptomatiques. La réponse immunitaire est peu étudiée dans ce contexte.
L’étude fonctionnelle de la réponse immunitaire cellulaire a montré son intérêt dans la prédiction du risque infectieux dans différentes cohortes notamment chez des sujets insuffisants rénaux en attente de greffe avec un sur-risque de développer une infection dans l’année chez les patients présentant un taux faible interféron gamma (INF? : principale cytokine anti-virale) après stimulation non spécifique des lymphocytes T.
Une étude a publié les caractéristiques cliniques de 41 patients infectés par le coronavirus au Huanan seafood market (premiers cas contacts). Malgré une symptomatologie clinique similaire : toux (76%) et fièvre (98%), certains ont nécessité rapidement une assistance ventilatoire. Ces patients avaient une production de cytokines inflammatoires augmentée : IL2, IL7, IL10, GSCF, IP10, MCP1, MIP1A, et TNFa.
Notre objectif est d’identifier des profils cytokiniques chez des sujets exposés ou infectés par le SARS-CoV-2 pouvant prédire leur risque de développer une forme sévère au moment de leur exposition ou au cours du développement d’une forme sévère. Nous pensons que la réponse immunitaire à cette infection est un élément majeur à prendre en compte dans le risque de présenter une infection asymptomatique, une symptomatologie de type syndrome grippal ou un syndrome de défaillance respiratoire (SDRA)3,4. Nous souhaitons ainsi mieux orienter les patients vers des structures de soin adaptées pour optimiser le parcours de soins (ambulatoire, infectiologie, soins intensifs, respirateurs et nombre de lits pour ne pas surcharger le personnel) et permettre de personnaliser et d’adapter au mieux les traitements : corticothérapie, immunomodulateurs, antiviraux.
Notre étude se situera sur 2 axes: un premier axe clinique (i) et un axe cellulaire (ii).
Dans sa partie clinique (i), nous mesurerons l’intensité de la réponse immunitaire dans deux populations de patients:
- des sujets exposés au risque d’infection à SARS-CoV-2. Nous testerons chez des soignants au moment de leur prise de fonction vers un service COVID-19 leur réponse Th1 en mesurant le taux d’INF? relargué après stimulation non spécifique des lymphocytes T. Notre hypothèse est qu’un taux élevé d’INF? au moment de l’exposition prévient le risque de développer une forme sévère et oriente vers des formes peu symptomatiques.
- des patients présentant une infection à SARS-CoV-2 hospitalisés dans le service de maladies infectieuses. Nous évaluerons si l’évolution vers des profils cytokiniques inflammatoires à J0, J5 et J10 peut prédire le risque de développer un SDRA.
Nous testerons ensuite in vitro (ii) l’impact sur la sécrétion d’INF? de différentes interventions thérapeutiques : anti-inflammatoires, corticoïdes, anti-IL6, IL2, IL7, chloroquine sur leur capacité à produire des cytokines anti-virales type INF? sur différentes cellules T issues de sujets sains, de sujets COVID-19 porteurs d’une forme peu symptomatique ou de sujets COVID-19 en SDRA.

Coordination du projet

Barbara SEITZ-POLSKI (Délégation à la Recherche Clinique et à l'Innovation CHU de Nice)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

DRCI Délégation à la Recherche Clinique et à l'Innovation CHU de Nice

Aide de l'ANR 92 202 euros
Début et durée du projet scientifique : juin 2020 - 6 Mois

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