Approche innovante pour contrer la résistance bactérienne engendrée par les ß-lactamases – ABR-Breaker
Depuis l’introduction de la pénicilline, de nombreux antibiotiques ont été développés entrainant une chute de la mortalité par les infections bactériennes. A partir des années 70, le nombre de nouveaux antibiotiques a diminué tandis que la résistance des bactéries aux antibiotiques n’a cessé de croître jusqu’à sérieusement compromettre cette grande avancée de la médecine. Face à cette menace majeure, une prise de conscience globale a conduit à la mise en place de vastes plans d’action émanant de compagnies privées ou de gouvernements. L’OMS a été la première à sonner la sirène d’alarme en établissant une liste prioritaire de pathogènes à combattre qui a été reprise par l’ANR comme priorité stratégique. Cette liste comporte exclusivement des bactéries gram négatif qui sont caractérisées par un très haut degré de résistance en particulier vis-à-vis des ß-lactamines. Cette classe thérapeutique majeure, les ß-lactamines, est la cible d’enzymes bactériennes capables de la neutraliser : les ß-lactamases. L'expression démesurée de ces enzymes qui sont toujours plus efficaces finira irrémédiablement par annihiler l'action de ces antibiotiques. De nouvelles approches sont donc nécessaires pour briser ce cercle vicieux. Le projet ABR-Breaker propose de retourner l’arsenal enzymatique des bactéries contre elles-mêmes et notamment celui des pathogènes les plus résistants. Cette approche à l'interface sera menée à bien grâce à l'association des compétences du coordinateur et d'un consortium international synergique.
Coordination du projet
Laurent GAVARA (Institut des Biomolécules Max Mousseron)
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenaire
IBMM Institut des Biomolécules Max Mousseron
Aide de l'ANR 182 227 euros
Début et durée du projet scientifique :
October 2019
- 42 Mois