Tester l'hypothèse interactions biotiques vs. stress abiotiques dans un contexte évolutif – E-SIASH
Interactions entre espèces ou température, quel facteur est plus important pour définir les aires de répartitions?
Pourquoi observe-t’on certaines espèces uniquement dans certains habitats et non pas dans d’autres? Cette question fondamentale et l’importance relative des interactions interspécifiques et de l’environnement abiotique font l’objet de débats scientifiques depuis Charles Darwin. Malgré l’importance majeure de cette question, les hypothèse associées souvent 1) n’incorpore pas l’impacte des dynamiques évolutives rapides et 2) n’ont pas été testées expérimentalement.
D’une perspective écologique à une synthèse éco-évolutive
Connu sous le nom de “Species Interactions – Abiotic Stress Hypothesis” (SIASH) la théorie suggère que les forces abiotiques définissent les aires de répartition sous des conditions de stress environnemental et que les interaction biotiques sont plus importantes dans des environnements bénins. Malgré l’importance majeure de cette hypothèse, elle 1) n’incorpore pas l’impacte des dynamiques évolutives rapides et 2) n’a pas été testée expérimentalement. Ce projet propose 1) d’avancer la théorie en incorporent les dynamiques éco-évolutives, qui ont un impacte majeur sur les aires de répartition, dans l’hypothèse SIASH et 2) de tester cette nouvelle hypothèse à l’aide de l’évolution expérimentale et de paysages de microcosmes soumis à un gradient de température.
L'objectif 1 est abordé en utilisant des modèles de simulation éco-évolutifs individu-centrés. Plus précisément, nous tenons compte de l'évolution de la dispersion, de l'évolution de l'adaptation locale, c'est-à-dire de l'évolution de la niche, et des changements simultanés des traits d’histoire de vie corrélés. Ces facteurs évolutifs sont tous des moteurs centraux de la dynamique des aires de répartition. L'objectif 2 implique des systèmes modèles microbiens qui sont uniques et idéaux pour des tests expérimentaux de preuve de concept hautement contrôlés de la théorie impliquant de grandes échelles spatiales et/ou temporelles.
Alors que le travail empirique est actuellement en cours, les premiers résultats théoriques soulignent l'importance des processus évolutifs de second ordre pour déterminer l'impact de l'évolution sur les dynamique des aires de répartition.
Pendant le temps restant du projet, nous finaliserons les analyses théoriques et nous nous concentrerons sur les tests empiriques.
Les premiers résultats seront présentés lors de VirtualEvolution 2021.
Pourquoi observe-t’on certaines espèces uniquement dans certains habitats et non pas dans d’autres? Cette question fondamentale et l’importance relative des interactions interspécifiques et de l’environnement abiotique font l’objet de débats scientifiques depuis Charles Darwin. Connu sous le nom de “Species Interactions – Abiotic Stress Hypothesis” (SIASH) la théorie suggère que les forces abiotiques définissent les aires de répartition sous des conditions de stress environnemental et que les interaction biotiques sont plus importantes dans des environnements bénins. Malgré l’importance majeure de cette hypothèse, elle 1) n’incorpore pas l’impacte des dynamiques évolutives rapides et 2) n’a pas été testée expérimentalement. Ce projet propose 1) d’avancer la théorie en incorporent les dynamiques éco-évolutives, qui ont un impacte majeur sur les aires de répartition, dans l’hypothèse SIASH et 2) de tester cette nouvelle hypothèse à l’aide de l’évolution expérimentale et de paysages de microcosmes soumis à un gradient de température.
Coordinateur du projet
Monsieur Emanuel FRONHOFER (Institut des Sciences de l'Evolution de Montpellier)
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenaire
ISEM Institut des Sciences de l'Evolution de Montpellier
Aide de l'ANR 309 193 euros
Début et durée du projet scientifique :
septembre 2019
- 48 Mois