ANR-FNS - Appel à projets générique 2018 - FNS

Contributeurs génétiques et moléculaires à l’excès d’hormones corticosurrénaliennes – GenAdEx

Contributeurs génétiques et moléculaires à l’excès d’hormones corticosurrénaliennes

Les hormones stéroïdes surrénaliennes jouent un rôle essentiel dans le contrôle de la pression artérielle et du métabolisme. La production excessive d'aldostérone dans l'hyperaldostéronisme primaire (HAP), est la cause la plus fréquente d'hypertension artérielle secondaire. Des études récentes ont identifié des anomalies génétiques dans l'HAP. Cependant, les mécanismes qui expliqueraient le spectre plus large de l'autonomie endocrinienne dans le cortex surrénalien font défaut.

Les objectifs de ce projet sont d'identifier de nouveaux facteurs génétiques contribuant à l’HAP et de fournir des informations mécanistiques sur leur mode d'action.

Les hormones stéroïdes surrénaliennes jouent un rôle essentiel dans le contrôle de la pression artérielle et du métabolisme. La production excessive d'aldostérone, comme retrouvée dans l’hyperaldostéronisme primaire, est la cause la plus fréquente d'hypertension artérielle secondaire. Il est actuellement possible de déterminer les causes génétiques qui contribuent à environ 90 % des adénomes produisant l'aldostérone (APA). Malgré ces progrès, l'application de ces connaissances à la pratique clinique n'a que peu progressé. En outre, des mutations somatiques responsables d’APA ont également été identifiées dans une proportion élevée de glandes surrénales provenant de donneurs de reins sains et de séries d'autopsies. En raison de l'absence de modèles animaux ressemblant étroitement au phénotype humain, des questions telles que la raison pour laquelle certaines cellules surrénales portant des mutations somatiques liées à l'APA se transforment en APA alors que d'autres ne le font pas, ou quels sont les effets de la surproduction d'aldostérone sur le système rénal et cardiovasculaire dans ce contexte particulier restent peu étudiées.<br />Les principaux objectifs de cette proposition conjointe sont les suivants :<br />1. Identifier de nouveaux contributeurs génétiques de l'hyperaldostéronisme primaire.<br />2. Développer et caractériser des modèles cellulaires et murins d'hyperaldostéronisme et d'hypercortisolisme qui ont été identifiés dans des pathologies humaines et qui permettent d'étudier les étapes précoces et l'évolution ultérieure qui aboutissent à l'excès de stéroïdes.<br />3. Étudier les voies moléculaires menant à la production excessive de stéroïdes, à la formation de tumeurs et à la modification du phénotype endocrinien.

Le projet développe les tâches suivantes (seules les tâches concernant le partenaire français sont listées) :

1. Analyse des voies moléculaires impliquées dans la structure et la fonction de la zone glomérulée surrénalienne et le développement de l'HAP.
Tâche 1. Identification de gènes candidats au sein de loci identifiés dans l'HAP par GWAS dans des modèles cellulaires.
Tâche 2 : Développement de modèles de souris génétiquement modifiés pour les gènes d’intérêt.

2. Etude du rôle de la signalisation du calcium dans la structure et la fonction de la ZG
Tâche 1 : Évaluation de l'effet de la modulation des concentrations de calcium dans le cortex surrénalien des souris en utilisant des outils de chémogénétique dans des modèles cellulaires et animaux.
Tâche 2 : Identificaiton d’une signature spécifique du calcium dans la zone glomérulée du cortex surrénalien en effectuant des études omiques dans les surrénales de souris génétiquement modifiées.

Nous avons mené une étude d'association pangénomique (GWAS) chez des patients atteint d’hyperaldostéronisme primaire et identifié différents loci de susceptibilité. Deux gènes candidats situés dans les deux loci principaux sont exprimés dans le cortex surrénalien humain et murin et dans les adénomes produisant l’aldostérone. Leur surexpression dans des modèles cellulaires modifie de façon majeure les propriétés stéroïdogéniques des cellules. Ainsi, nos travaux identifient pour la première fois des loci de risque pour l’hyperaldostéronisme primaire et suggèrent que les deux formes les plus fréquentes, l’adénome produisant l’aldostérone et l’hyperplasie bilatérale des surrénales, pourraient partager des mécanismes de susceptibilité génétique communs aboutissent au développement d'un excès d'aldostérone.

Le projet est à 30 mois, les perspectives ouvertes seront considérées à la fin du projet.

Un manuscrit multipartenaire est actuellement soumis pour publication

Coordination du projet

Maria-Christina ZENNARO (PARIS CENTRE DE RECHERCHE CARDIOVASCULAIRE)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

PARCC PARIS CENTRE DE RECHERCHE CARDIOVASCULAIRE
UZH University of Zurich

Aide de l'ANR 346 910 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2018 - 48 Mois

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